Édition du lundi 18 avril 2005
Renaud Dutreil propose de nouvelles négociations salariales pour 2006 aux fonctionnaires à l'automne
Le ministre de la Fonction publique, Renaud Dutreil, a annoncé lundi lors d'une réunion avec sept fédérations syndicales de fonctionnaires l'ouverture à l'automne prochain d'une négociation salariale pour 2006. Dans un document remis aux syndicats CGT, CFDT, FO, FSU, Unsa, CFTC, CFE-CGC, le ministre affirme que ce programme tient compte des demandes formulées par les syndicats, et qu'il «amorce la modernisation de la Fonction publique». Cette négociation sera précédée dès la fin du mois de juin «par un premier échange de vues», a précisé Renaud Dutreil.
Le ministre de la Fonction publique Renaud Dutreil a reçu, lundi matin, les fédérations de fonctionnaires. Cinq d'entre elles (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC, FSU et UNSA) ont exigé à cette occasion un engagement du gouvernement sur l'ouverture de négociations salariales pour l'année 2006, et sur le rattrapage du pouvoir d'achat pour la période 2000-2004.
Le ministre attendait, pour sa part, une réponse des syndicats sur la proposition faite lors de la précédente rencontre, le 5 avril, d'un accord de méthode pour des négociations portant notamment sur la réforme de l'Etat et la modernisation de la Fonction publique, sur la base d'un calendrier courant jusqu'à la fin 2006.
Mais dans une lettre adressée au ministre vendredi dernier, la CGT, la FSU, l'UNSA, FO et la CFTC lui demandaient de s'engager dès ce lundi "à ouvrir des négociations prioritairement" sur "la valeur du point d'indice pour 2006" -le point d'indice servant de base de calcul du salaire des fonctionnaires- et sur "le contentieux salarial 2000-2004".
Toujours dans le domaine salarial, les cinq syndicats, qui représentent ensemble la majorité des personnels des trois fonctions publiques (Etat, Territoriale et Hospitalière), demandent également des discussions sur la refonte de la grille indiciaire.
"La réunion programmée le 18 avril 2005 doit être l'occasion pour le gouvernement d'annoncer les décisions d'ouverture de négociations sur les thèmes ci-dessus et de fixer le calendrier qui accompagne ces décisions" stipulaient les cinq fédérations dans leur courrier.
En cas de refus, elles laissaient planer la menace d'une journée de mobilisation dont la date est toute trouvée: la plupart des confédérations, ainsi que les syndicats de nombreux secteurs, ne cachaient pas leur intention de transformer le lundi de Pentecôte en journée d'action, une manière d'allier les revendications sur les salaires ou le temps de travail et la protestation contre la suppression du caractère férié de ce lundi.
Les sept syndicats de la Fonction publique avaient d'ailleurs déjà fait savoir directement au Premier ministre Jean-Pierre Raffarin qu'ils étaient "résolus à faire du 16 mai une journée d'action n'excluant pas la grève", si le gouvernement ne renonce pas à faire du lundi de Pentecôte un jour travaillé au nom de la solidarité avec les personnes âgées. s
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