Régionales : plus de la moitié des nouveaux présidents de région élus dès vendredi

Les présidents des nouveaux conseils régionaux de cinq régions métropolitaines et de quatre régions d’outre-mer seront élus vendredi à la tête d’exécutifs aux compétences élargies, mais dont les marges de manœuvre restent étroites. Avec quelques têtes d’affiche pour cette intronisation sans suspense, comme Valérie Pécresse en Ile-de-France, Christian Estrosi en Paca ou le ministre Jean-Yves Le Drian en Bretagne.
Conséquence de la réforme territoriale adoptée en juillet, seuls les présidents des régions dont les limites géographiques n’ont pas été modifiées (Bretagne, Centre-Val-de-Loire, Île-de-France, Pays-de-la-Loire, Paca, Corse et les quatre régions ultramarines) sont élus dans la semaine qui suit le scrutin, comme c’est habituellement le cas. En Corse, le nationaliste Gilles Simeoni doit même être élu dès demain après-midi à la tête du nouvel exécutif de la Collectivité territoriale (CTC).
Dans les sept régions fusionnées lors du redécoupage, l’élection aura lieu le 4 janvier (Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Normandie). Les nouvelles grandes régions ne verront en effet officiellement le jour que le 1er janvier.
Pas de surprises à attendre vendredi : les listes qui l’ont emporté dimanche sont assurées de disposer de la majorité des sièges et leurs chefs de file devraient être portés sans difficulté à la tête des nouvelles assemblées.
Outre le président de région, les conseillers régionaux doivent élire les vice-présidents et les autres membres de la commission permanente, qui constituent l’exécutif régional.
A la tête de vastes territoires aux compétences renforcées qui rassemblent en moyenne cinq à six millions de personnes, les futurs patrons des régions pèseront selon les spécialistes d’un poids nouveau, notamment face au gouvernement.
La plupart ont affirmé, comme Xavier Bertrand dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, qu’ils se consacreront « pleinement à la région ». Plusieurs se sont engagés à démissionner de leur mandat parlementaire – Valérie Pécresse (LR), Christian Estrosi (LR), Hervé Morin (UDI)... - ou à mettre leurs ambitions nationales entre parenthèses.
D’autres, comme Laurent Wauquiez (LR), promu numéro deux des Républicains après sa victoire en Auvergne-Rhône-Alpes, l’ex-ministre Carole Delga (PS), Bruno Retailleau (LR) devraient continuer de siéger au Parlement. Et Jean-Yves Le Drian (PS) restera ministre de la Défense.
Outre-mer, les conseillers de Guyane et de Martinique éliront vendredi les présidents de ces deux nouvelles collectivités territoriales, qui remplaceront la région et le conseil départemental le 1er janvier. La Guadeloupe et La Réunion éliront leurs présidents de région comme en métropole. (AFP)

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