Édition du lundi 11 juin 2007
Réforme de l'université: les maires des villes moyennes veulent «contribuer au débat»
Dans le cadre dune des premières réformes annoncées par le gouvernement - le futur projet de loi sur lautonomie des universités - la Fédération des maires des villes moyennes (FMVM) demandent à apporter sa contribution au débat et à être consultée. Les maires des villes moyennes indiquent souhaiter attirer lattention sur la «nécessaire équité territoriale et la nécessaire équité sociale que doit comporter cette réforme. Ils demandent aussi que soit préservée la diffusion des formations universitaires dans les villes moyennes.»
Ils rappellent que «limplantation de lenseignement supérieur dans les villes moyennes est issue de la rencontre, dans les années 80, de deux mouvements: au niveau national, laccroissement des effectifs étudiants combiné à lincapacité de la structure universitaire traditionnelle à y faire face; au niveau local, la volonté de permettre à la jeunesse de se former sur place et de développer une ingénierie en liaison avec le tissu économique, social et culturel local. »
Pour la FMVM, «le développement de lenseignement supérieur dans les villes moyennes contribue au maillage du territoire et à sa structuration en même temps quil répond à une finalité sociale de démocratisation de laccès à lenseignement supérieur et universitaire.»
Les maires des villes moyennes disent avoir «impulsé une dynamique de projet - qui conforte loffre nationale denseignement supérieur - et nont pas hésité à y consacrer, et continuent de le faire, des investissements très importants. Les villes moyennes, qui accueillent 12% de la population étudiante, consentent également des efforts financiers conséquents dans le domaine de la vie étudiante, et en particulier du logement.»
Notant une «stabilisation globale des effectifs de lenseignement supérieur, ceux des sites des villes moyennes sont globalement en croissance tandis que ceux des grandes métropoles universitaires tendent à se réduire». Doù linquiétude des maires des villes moyennes face aux «divergences entre rationalité de lenseignement supérieur (les universités tendent à rapatrier les étudiants dans les grandes métropoles) et aménagement du territoire. A ce titre, lÉtat doit jouer un rôle fondamental de garant de léquité territoriale et sociale.»
La FMVM rappelle que lenseignement supérieur en villes moyennes «montre souvent une grande capacité dinnovation, allant jusquà la constitution de pôles dexcellence, grâce à son ouverture sur lextérieur et en particulier sur le monde économique, dans le fonctionnement en réseau avec les centres universitaires traditionnels, dans la mise en uvre de pédagogies nouvelles, dans lutilisation anticipatrice des technologies de linformation et de la communication (TIC), dans son articulation avec les réalités sociales et culturelles locales. Il nous apparaît ainsi opportun de sinspirer de nos expériences et de nous associer à la démarche engagée par le gouvernement.»
Elle continue dailleurs à demander à ce que soient «établis des contrats de site relatifs à lenseignement supérieur, initial et continu, et à la vie étudiante. Permettant de clarifier limplication financière de tous les partenaires (État, établissements, conseil régional, chambres consulaires, ville moyenne, etc.), ces contrats auraient pour objectifs: daccroître la lisibilité et la cohérence de lensemble de loffre locale (IUT, STS, écoles professionnelles, etc.) et de favoriser les spécialisations locales afin de conforter la constitution de pôles dexcellence.»</
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