Réalisation de la rocade à péage de Bordeaux sans attendre les résultats du débat public : les membres de la commission particulière (CPDP) présentent leur démission

Les membres de la Commission particulière du débat pulic (CPDP) sur le projet de contournement autoroutier de Bordeaux ont présenté leur démission après la décision du gouvernement de réaliser la super-rocade à péage sans attendre les résultats du débat public, a-t-on appris lundi de la CNDP. "La CPDP constate que le gouvernement, en prenant la décision de réaliser le contournement avant même la fin du débat public en cours, sans avoir pu en tenir compte, manifeste un manque d'intérêt pour le débat", souligne un communiqué. Les membres de la commission ont envoyé leur démission au président de la commission nationale du débat public (CNDP) car "ils jugent n'avoir plus de raison d'être" depuis la décision prise par le comité interministériel d'aménagement du territoire (CIADT). Toutefois, le président de cette commission, qui compte six membres, restera en fonction. La capitale girondine est actuellement considérée comme un « maillon faible » pour les déplacements entre le nord et le sud de l'Europe, sur l'axe atlantique. A l'heure actuelle en effet, la rocade de Bordeaux, point de passage obligé des flux routiers, supporte quotidiennement un trafic de quelque 80.000 véhicules sur les portions à 2x2 voies. Sur certaines portions de 2x3 voies, on comptabilise plus de 130 000 véhicules par jour. Conséquence: une congestion totale en différents points, aux heures de pointe et lors des grands départs en vacances. L'autoroute de contournement, à péage, dont le parcours reste à déterminer, reliera l'A10 et la nationale 10 situées au nord de Bordeaux, à l'autoroute A63, au sud, en direction de Bayonne.

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