Édition du jeudi 20 décembre 2007
Rapport sur les relations entre l'Etat et les collectivités locales: l'Association des maires de France entre approbation, réserves et oppositions
Dans un communiqué sur le rapport Lambert sur les relations entre l'Etat et les collectivités locales (voir nos infos en lien ci-dessous), lAssociation des maires de France (AMF) «prend acte de ce rapport qui inscrit les relations entre lEtat et les collectivités locales dans le cadre de la révision générale des politiques publiques et se place dans la perspective de mieux maîtriser la dépense publique locale». Toutefois, si lAMF «adhère aux réflexions et aux propositions de ce rapport qui rejoignent celles qui ont été les siennes au cours de ces dernières années, elle entend aussi faire part de ses réserves, voire de son opposition à certaines dentre-elles émises» dans les trois thématiques passées au crible par ce rapport.
Concernant la clarification des compétences, lAMF «se félicite que soit implicitement confirmée la clause générale de compétence des communes.
Elle considère que les propositions envisagées pour clarifier les compétences des collectivités locales et les pistes ouvertes pour traduire concrètement le principe constitutionnel de "chef de file" méritent dêtre approfondies. Elle apprécie que cette clarification sétende aux missions et à lorganisation territoriale de lEtat qui devrait alléger son intervention et son contrôle sur les collectivités locales et offrir un interlocuteur bien identifié aux élus.»
Sagissant de la coopération intercommunale, lAMF «souscrit à la double nécessité de développer la mutualisation des services communaux et intercommunaux et de poursuivre la rationalisation de la carte de lintercommunalité quelle a toujours préconisée mais dont elle entend quelle repose principalement sur la liberté des communes de sorganiser à un rythme et selon des degrés définis par elles. Lexpérimentation de la DGF territoriale peut constituer un moyen de réaliser des économies déchelle dès linstant où elle recueille laccord de lensemble des communes concernées. En revanche la modification du mode délection des délégués communautaires et labandon des règles dunanimité encadrant des décisions essentielles (délégation du pouvoir de police au président de lEPCI, fixation libre de lattribution de compensation) ne lui paraissent pas de nature à améliorer le fonctionnement de lintercommunalité mais risquent au contraire de contrarier son développement».
Le communiqué souligne que les «orientations retenues par le rapport pour limiter les contraintes normatives, à savoir, lassociation des collectivités locales aux décisions réglementaires de lEtat et des décisions communautaires ainsi que la mise en place dune évaluation préalable de leur impact financier pour les collectivités locales vont dans le sens des préconisations de lAMF. Cet impact financier mériterait à lévidence dêtre pris en compte dans le dialogue qui devrait présider aux relations entre lEtat et les collectivités locales.»
Quant à la clarification des relations financières entre lEtat et les collectivités locales, lAssociation des maires de France «enregistre avec satisfaction que lobjectif de maîtrise de la dépense publique auquel elle souscrit, nait pas conduit le rapport à proposer la fixation dune norme nationale, fût-elle indicative, de la progression de la dépense locale.»
«Elle considère que si la clarification des relations financières entre lEtat et les collectivités locales peut y contribuer, elle doit dabord reposer sur la maîtrise par lEtat des charges directes ou indirectes quil leur impose.»
Enfin, «elle réitère sa volonté dobtenir que la Conférence nationale des exécutifs se saisisse, non seulement de ce rapport, mais aussi des propositions de lAMF, de lADF et de lARF, visant à parvenir à une réforme densemble de la fiscalité directe locale.»
Pour lire le communiqué de l'AMF, voir lien ci-dessous.
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