Quelque 1 500 000 personnes manifestent dans toute la France

Alors que Paris rassemblait hier environ 600 000 manifestants anti-Le Pen, quelque 900 000 personnes ont manifesté dans une centaine de villes de province pour appeler à "faire barrage" à l'extrême droite au second tour de l'élection présidentielle. A Marseille, 40 000 manifestants, selon les organisateurs, 30000, selon la police, se sont mobilisés. A Lyon, 50 000 personnes, selon la police, ont bravé une pluie battante en scandant "La haine à la poubelle!" ou "Le 5 mai, aux urnes citoyens". La mobilisation était également forte à Bordeaux, où la police a dénombré 40 000 manifestants et les organisateurs 50000, de même qu'à Grenoble. Dans le Sud-Ouest, on a compté par ailleurs 40 000 manifestants à Toulouse, 8 000 à Montpellier, 3 000 à Perpignan et 1 500 à Carcassonne. A Lille, 30 000 personnes, selon la police, ont défilé à l'appel des syndicats CFDT, CGT, CTFC, Unsa et de la FSU derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire : "Ensemble pour le progrès social, la paix et la démocratie : faire barrage à Le Pen". En tête de cortège figuraient le maire socialiste de Lille Martine Aubry, l'ancien Premier ministre Pierre Mauroy, le secrétaire d'Etat à l'Economie solidaire Guy Hascoët et l'ancien secrétaire d'Etat au Tourisme Michèle Demessine. Au total, une cinquantaine de rassemblements se sont déroulés dans la région Nord-Pas-de-Calais. En Normandie, plusieurs dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues à l'appel de syndicats, de partis politiques et de nombreuses associations. En Haute-Normandie, le rassemblement le plus important s'est déroulé à Rouen où 13 000 à 15 000 personnes clamaient "Première, deuxième, troisième génération, nous sommes tous des enfants d'immigrés". On a signalé 7 000 à 8 000 manifestants au Havre, 1 600 à Dieppe, 800 à Fécamp comme à Elbeuf. Dans l'Eure, où Jean-Marie Le Pen est arrivé en tête au premier tour, 2 000 manifestants ont défilé à Evreux. A Grand-Quevilly, fief électoral de Laurent Fabius proche de Rouen, le ministre de l'Economie et des Finances a organisé une lecture de textes de Jean Jaurès devant quelque 600 personnes. En Basse-Normandie, la police a dénombré 25 000 personnes, dont près de 13 000 à Caen (Calvados) ou encore 6 000 à Cherbourg. En Bretagne, 20 000 personnes ont manifesté à Nantes, 14000 à Saint-Nazaire, 11 000 à Brest. Dans l'Est, quelque 15 000 personnes se sont rassemblées à Strasbourg. Outre les syndicats qui défilaient derrière une banderole unitaire proclamant "Progrès social, démocratie, solidarité internationale", tous les partis de gauche étaient présents, ainsi que quelques militants UDF portant un drapeau européen. Participaient également au défilé des associations antiracistes, des chrétiens, des éclaireurs unionistes (protestants), des militants kurdes ou encore le Parti communiste marxiste-léniniste turc. Selon des estimations, les manifestants étaient 25 000 à Nancy (Meurthe-et-Moselle), 4 000 à Mulhouse (Haut-Rhin), 3800 à Besançon (Doubs). A Thionville (Moselle), 5 000 personnes ont défilé, parmi lesquelles des syndicalistes luxembourgeois et allemands. En Savoie et Haute-Savoie, 10 000 manifestants se sont mobilisés à Chambéry, 3 500 à Annecy. Dans la Drôme, la police a estimé le nombre des manifestants à 5 000 à Valence. A Nice, 12 000 personnes ont manifesté dans le calme. D'anciens déportés ont marché en tête de cortège. On a signalé par ailleurs 25 000 manifestants à Tours (Indre-et-Loire), 10 000 à Angoulême (Charente) et 2 000 personnes à Vichy (Allier). En Corse, où le défilé du 1er mai est traditionnellement peu suivi, des rassemblements ont également eu lieu à Bastia (2000 manifestants) et à Porto-Vecchio (Corse-du-Sud) où 300 personnes ont dit "Non au F Haine". c=http://www

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