Édition du lundi 13 septembre 2010
Pour financer le très haut débit, l'AVICCA souhaite «un prélèvement sur l'ensemble des communications électroniques»
Dans un communiqué de presse, lAssociation des villes et collectivités pour les communications électroniques et l'audiovisuel (AVICCA) déclare soutenir loption dun «prélèvement sur lensemble du secteur des communications électroniques, avec une assiette large et un taux faible, plutôt que sur les seuls abonnements ADSL avec un taux fort».
En effet, selon lAVICCA, «une telle taxe sur le haut débit pose le problème de la neutralité technologique: sappliquerait-elle aux réseaux câblés par exemple? De plus, la ressource serait non dynamique, mais au contraire décroissante au fur et à mesure du passage à la fibre. Enfin, en renchérissant le service sur le seul réseau ancien, elle peut apparaître comme injuste par rapport à ceux qui peuvent passer à la fibre».
Pour lAvicca, «lamélioration du réseau cuivre est aussi nécessaire (démultiplexage pour assurer le haut débit, montée en débits en agissant à la sous-boucle
) et devrait être prise en charge le plus possible dans léconomie péréquée nationalement du réseau cuivre. Ceci dépend des décisions que lARCEP doit prendre dans les prochains mois suite à lanalyse des marchés 4 et 5, dont le cycle vient dêtre lancé».
Concernant le montant global à financer, lAVICCA a attiré lattention sur plusieurs points:
«- le financement public à mobiliser dépend bien sûr des coûts de construction, mais aussi des choix du régulateur et du gouvernement. Ainsi le programme national vise à dissuader les collectivités deffectuer des péréquations entre zones rentables et non rentables en les fibrant ensemble, comme le fait par exemple le projet des Hauts-de-Seine. Les collectivités qui voudraient le faire ne bénéficieront daucune aide du "volet B" du programme national. Il en résulte un besoin de financement public accru;
«- le passage au très haut débit va durer plus de dix ans. Pour les territoires qui seront en fin de cycle, il serait inconcevable de ne pas améliorer lexistant pendant cette durée, ce qui nécessitera aussi des financements».
Comme les 400 millions deuros annuels évoqués lui paraisse insuffisants, lAVICCA souhaite «une mutation vers la fibre à labonné la plus rapide possible, à la fois pour ne pas créer une grave fracture numérique, et pour ne pas augmenter le coût global de la transition en multipliant lemploi de technologies intermédiaires».
Pour accéder au communiqué et à la contribution de l'AVICCA au rapport sur le financement du très haut débit, voir lien ci-dessous.
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
S'ABONNER GRATUITEMENT
NOUS ÉCRIRE
DANS L'ÉDITION DU JOUR
Jean-Louis Borloo lance le centre français des gardes-côtes
L'humidité dans les logements touchait un ménage sur cinq en 2006
Retrouver une édition
Accéder au site