Édition du lundi 23 janvier 2017
Pollution : des mesures différenciées d'une région à l'autre
Alors qu’un nouvel épisode de pollution sérieuse aux particules fines touche le pays, les mesures varient largement d’une région à l’autre : circulation alternée ici, différenciée là, simples réductions de vitesse ailleurs… le point sur le grand patchwork des mesures anti-pollution.
Imaginons un automobiliste qui prévoirait aujourd’hui de partir de Lyon pour rejoindre la Normandie en passant par la Bourgogne. Il lui faudra à la fois veiller à respecter, sur certaines parties de son trajet (Bourgogne et Normandie), des mesures de limitation de vitesse, réfléchir à l’immatriculation de son véhicule (à Lyon) et à son type de motorisation (à Paris et sa banlieue) !
En effet, dans des départements comme la Côte-d’Or, l’Yonne ou l’Eure, les préfectures demandent aux automobilistes de réduire leur vitesse de 20 km/h. Rien de trop compliqué jusque-là. En Auvergne-Rhône-Alpes, dans les agglomérations de Lyon et Villeurbanne, c’est la circulation alternée qui a été choisie et est entrée en vigueur depuis ce matin 5 heures : seuls peuvent circuler les véhicules munis d’une plaque d’immatriculation impaire (puisque nous sommes le 23, c’est-à-dire un jour impair). Mais attention : peuvent aussi circuler les véhicules aux plaques paires s’ils font partie des catégories les moins polluantes, c’est-à-dire les heureux possesseurs de vignettes Crit’air de catégorie 0, 1, 2 ou 3 (verte, violette, jaune ou orange). Seuls sont donc interdits les véhicules pairs non munis de ces vignettes.
À Paris, exit la circulation alternée, c’est aujourd’hui la circulation « différenciée » : quelle que soit la plaque, les véhicules « NC » (non classés) et de catégorie Crit’air 5 n’ont pas le droit de rouler ni à Paris ni dans les trois départements de petite couronne. Pour mémoire, la catégorie 5 (vignette grise) correspond aux véhicules diesel immatriculés entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2000.
Petit problème : la grande majorité des usagers qui ont commandé leur vignette sur le site dédié ne l’ont toujours pas reçue, parfois plus de trois semaines après la commande. Apparemment, le gouvernement n’avait pas très bien anticipé l’afflux de demandes, pourtant bien naturel à partir du moment où la capitale a rendu le port de cette vignette obligatoire. Un certain nombre d’automobilistes ont reçu en revanche un récépissé de paiement qui, pour l’instant, pourra être présenté aux forces de l’ordre en cas de contrôle. Concernant ceux qui n’ont même pas reçu de récépissé, les forces de l’ordre ont reçu la consigne de se montrer compréhensifs et de faire surtout de « la pédagogie ».
Notons qu’une autre innovation entre en vigueur aujourd’hui en région parisienne : alors que jusqu’à présent, lors des pics de pollution, les transports en commun étaient gratuits, le conseil régional a décidé de changer son fusil d’épaule, estimant que cette gratuité coûtait trop cher. Le Stif (Syndicat des transports d’Île-de-France) a donc mis en place un forfait spécial à 3,80 € permettant de circuler toute la journée. Cela correspond au prix de deux tickets de métro. Dans d’autres agglomérations en revanche, comme à Rennes, les transports collectifs sont gratuits aujourd’hui.
D’autres départements ont adopté des mesures de réduction de la vitesse (Nord, Pas-de-Calais, départements bretons). En Bretagne, les brûlages à l’air libre sont interdits, ainsi que les feux de cheminée.
Imaginons un automobiliste qui prévoirait aujourd’hui de partir de Lyon pour rejoindre la Normandie en passant par la Bourgogne. Il lui faudra à la fois veiller à respecter, sur certaines parties de son trajet (Bourgogne et Normandie), des mesures de limitation de vitesse, réfléchir à l’immatriculation de son véhicule (à Lyon) et à son type de motorisation (à Paris et sa banlieue) !
En effet, dans des départements comme la Côte-d’Or, l’Yonne ou l’Eure, les préfectures demandent aux automobilistes de réduire leur vitesse de 20 km/h. Rien de trop compliqué jusque-là. En Auvergne-Rhône-Alpes, dans les agglomérations de Lyon et Villeurbanne, c’est la circulation alternée qui a été choisie et est entrée en vigueur depuis ce matin 5 heures : seuls peuvent circuler les véhicules munis d’une plaque d’immatriculation impaire (puisque nous sommes le 23, c’est-à-dire un jour impair). Mais attention : peuvent aussi circuler les véhicules aux plaques paires s’ils font partie des catégories les moins polluantes, c’est-à-dire les heureux possesseurs de vignettes Crit’air de catégorie 0, 1, 2 ou 3 (verte, violette, jaune ou orange). Seuls sont donc interdits les véhicules pairs non munis de ces vignettes.
À Paris, exit la circulation alternée, c’est aujourd’hui la circulation « différenciée » : quelle que soit la plaque, les véhicules « NC » (non classés) et de catégorie Crit’air 5 n’ont pas le droit de rouler ni à Paris ni dans les trois départements de petite couronne. Pour mémoire, la catégorie 5 (vignette grise) correspond aux véhicules diesel immatriculés entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2000.
Petit problème : la grande majorité des usagers qui ont commandé leur vignette sur le site dédié ne l’ont toujours pas reçue, parfois plus de trois semaines après la commande. Apparemment, le gouvernement n’avait pas très bien anticipé l’afflux de demandes, pourtant bien naturel à partir du moment où la capitale a rendu le port de cette vignette obligatoire. Un certain nombre d’automobilistes ont reçu en revanche un récépissé de paiement qui, pour l’instant, pourra être présenté aux forces de l’ordre en cas de contrôle. Concernant ceux qui n’ont même pas reçu de récépissé, les forces de l’ordre ont reçu la consigne de se montrer compréhensifs et de faire surtout de « la pédagogie ».
Notons qu’une autre innovation entre en vigueur aujourd’hui en région parisienne : alors que jusqu’à présent, lors des pics de pollution, les transports en commun étaient gratuits, le conseil régional a décidé de changer son fusil d’épaule, estimant que cette gratuité coûtait trop cher. Le Stif (Syndicat des transports d’Île-de-France) a donc mis en place un forfait spécial à 3,80 € permettant de circuler toute la journée. Cela correspond au prix de deux tickets de métro. Dans d’autres agglomérations en revanche, comme à Rennes, les transports collectifs sont gratuits aujourd’hui.
D’autres départements ont adopté des mesures de réduction de la vitesse (Nord, Pas-de-Calais, départements bretons). En Bretagne, les brûlages à l’air libre sont interdits, ainsi que les feux de cheminée.
F.L.
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