Édition du mardi 17 octobre 2017
Politique de la ville : les maires lancent « l'Appel de Grigny »
Plus d’une semaine après le lancement des 40 ans de la politique de la ville par le gouvernement, c'est un autre rendez-vous, moins formel, plus offensif, qui a réuni, hier à Grigny, un millier d'acteurs de la politique de la ville, dont près d’une centaine de maires. La baisse d’une partie des crédits de la politique de la ville cet été, la suppression d’emplois aidés, la baisse des APL, « c’est la triple peine pour les quartiers en politique de la ville » expliquait à Maire Info Philippe Rio, le maire de Grigny, quelques heures avant la tenue de ces premiers Etats généraux de la politique de la ville qui se sont tenus symboliquement dans sa ville. Une ville emblématique de la « fracture urbaine et territoriale », selon son maire. Ce rendez-vous des élus de la politique de la ville, à l'initiative du mouvement Bleu Blanc Zèbre, de l’Association des maires Ville et banlieue, et de Villes de France a fédéré également des associations et des citoyens, souligne Marie-Claude Jarrot, maire de Montceau-les-mines, qui y représentait l’AMF.
Ces premiers Etats généraux de la politique de la ville se sont clôturés sur un appel. « Ces quartiers sont une chance pour notre Nation, à la condition d’un véritable sursaut national que les institutions de la République se doivent de porter. Il faut rompre avec le poison du doute. Cette journée constitue le point de départ du rétablissement du dialogue, d’un travail avec le gouvernement, et de moyens prioritaires pour les quartiers populaires », peut-on lire dans le texte de l’Appel de Grigny.
Précisément, l’appel réclame « des mesures préalables d’urgence concrètes avant le budget 2018 ». Soit une dizaine de mesures, « précises, phasées et chiffrées », résume Marie-Claude Jarrot. On y retrouve la demande d’un dégel des emplois aidés, la création d’un fonds d’urgence, le rétablissement des crédits supprimés cet été, le doublement du budget 2018 ou encore la nomination d’un ministre de la Ville, « ayant rang de ministre d'Etat ».
Les élus veulent aussi travailler à l’élaboration « un plan national de solidarité ». « C’est dans nos territoires que les gens sont moins formés, plus précaires et que se concentre le chômage. Or, aujourd’hui, la manne de la formation professionnelle ne tombe pas dans nos territoires. Sur 15 milliards, ne peut-il y avoir 2 milliards fléchés sur nos quartiers ? On a su le faire avec l’argent du 1% logement pour l’ANRU. La même chose est nécessaire avec le 1% formation », développe Philippe Rio.
Les états généraux se sont fixés un délai de trois mois pour élaborer et valider ce plan de solidarité. Les Etats généraux se réuniront chaque mois pour suivre l’avancée de leurs propositions. Le prochain rendez-vous est fixé au lendemain du Congrès des maires de France, le 24 novembre à l'Hôtel de ville de Paris.
Télécharger l’Appel de Grigny.
Ces premiers Etats généraux de la politique de la ville se sont clôturés sur un appel. « Ces quartiers sont une chance pour notre Nation, à la condition d’un véritable sursaut national que les institutions de la République se doivent de porter. Il faut rompre avec le poison du doute. Cette journée constitue le point de départ du rétablissement du dialogue, d’un travail avec le gouvernement, et de moyens prioritaires pour les quartiers populaires », peut-on lire dans le texte de l’Appel de Grigny.
Précisément, l’appel réclame « des mesures préalables d’urgence concrètes avant le budget 2018 ». Soit une dizaine de mesures, « précises, phasées et chiffrées », résume Marie-Claude Jarrot. On y retrouve la demande d’un dégel des emplois aidés, la création d’un fonds d’urgence, le rétablissement des crédits supprimés cet été, le doublement du budget 2018 ou encore la nomination d’un ministre de la Ville, « ayant rang de ministre d'Etat ».
Les élus veulent aussi travailler à l’élaboration « un plan national de solidarité ». « C’est dans nos territoires que les gens sont moins formés, plus précaires et que se concentre le chômage. Or, aujourd’hui, la manne de la formation professionnelle ne tombe pas dans nos territoires. Sur 15 milliards, ne peut-il y avoir 2 milliards fléchés sur nos quartiers ? On a su le faire avec l’argent du 1% logement pour l’ANRU. La même chose est nécessaire avec le 1% formation », développe Philippe Rio.
Les états généraux se sont fixés un délai de trois mois pour élaborer et valider ce plan de solidarité. Les Etats généraux se réuniront chaque mois pour suivre l’avancée de leurs propositions. Le prochain rendez-vous est fixé au lendemain du Congrès des maires de France, le 24 novembre à l'Hôtel de ville de Paris.
E.S.
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