Édition du mercredi 13 février 2019
Perçue comme la commune idéale, la ville moyenne reflète aussi les inquiétudes des Français
La ville moyenne est la « ville idéale » des Français. C’est ce que révèle le premier baromètre des territoires réalisé par Ipsos pour Villes de France, publié ce matin. « Réalisé quasiment à la veille de la crise des Gilets jaunes, il offre un décryptage utile pour comprendre les raisons de la « fièvre jaune » qui s’est emparée du pays depuis quatre mois, ainsi que les attentes qui pourraient s’exprimer à l’occasion du grand débat national en cours », explique Villes de France.
De cette enquête, réalisée sur un panel de 1 600 Français, on retient ainsi que les habitants des petites et moyennes villes plébiscitent leur commune pour leur qualité de vie et « leur manifestent un attachement très fort ». Ils estiment que la ville idéale, « celle dans laquelle ils iraient habiter s’ils avaient le choix », est donc une ville moyenne à 43 %, une commune rurale à 35 % et une grande ville à 22 %.
« Une préférence partagée par tous les citadins puisque même les habitants des métropoles et de l’agglomération parisienne placent la ville moyenne en tête de leur choix », indique l’enquête. Dans le détail, ce sont les communes de 5 000 à 30 000 habitants qui ressortent nettement en tête du classement, avec 32 % de réponses favorables.
La tranquillité, la sécurité, la proximité de la nature, les transports et le cadre de vie sont les qualités qui font le succès des villes moyennes aux yeux des Français. Seule, l’offre de transports réalise des taux de satisfaction supérieurs (sur ces items) dans les métropoles et Paris.
Nouveau clivage territorial
Seulement, les Français interrogés considèrent que les politiques publiques ont « systématiquement avantagé les grandes villes et la capitale depuis 50 ans ». Ils jugent sans appel que les grandes métropoles (43%) ou Paris (37%) sont les territoires qui bénéficient le plus des politiques publiques, contre 5% seulement pour les villes moyennes et 3% pour les zones rurales. « Le clivage territorial n’est plus (seulement) celui qui sépare Paris des régions. Le « nouveau clivage » est celui qui sépare les très grandes villes - les métropoles comme Lyon, Lille, Nantes, Toulouse, etc. - des villes moyennes et des zones rurales », constate Villes de France.
Plébiscitées, les villes moyennes n’en sont donc pas moins le « reflet des inquiétudes françaises » qui se manifestent à travers trois dimensions : d’abord, un sentiment, en dehors des grandes villes, d’avoir un accès moins aisé aux services et équipements, tout particulièrement en matière de santé (entre 10 et 25 points de satisfaction en moins sur des items tels que les transports, l’accès à l’enseignement supérieur, l’offre de commerces, les loisirs et la vie culturelle etc.). Ensuite, une dynamique en matière d’emploi plus faible puisque les habitants de villes moyennes sont deux fois plus nombreux que les métropolitains à juger que leur territoire n’est pas attractif en matière d’emploi (60 % contre 26 %). Enfin, les Français pointent le déclin des centres-villes, « symboles visibles et démoralisants d’une forme de déclin économique ». Ainsi, 86 % des habitants des villes moyennes jugent que « les centres-villes des communes moyennes sont en train de mourir ».
Les Français s’en remettent aux maires pour résoudre les difficultés locales
Pour résoudre ces difficultés, les Français comptent avant tout sur leurs élus locaux et de moins en moins sur les instances nationales (État, gouvernement, administration), selon le baromètre. « Les plus à même d’améliorer la situation du territoire » sont d’abord les élus locaux pour 43% des Français, très loin devant les entreprises locales (28%) et le gouvernement (24%). Les Français sont d’ailleurs « spectaculairement plus confiants » pour l’avenir de leur commune que pour celui de la France.
Télécharger le baromètre.
De cette enquête, réalisée sur un panel de 1 600 Français, on retient ainsi que les habitants des petites et moyennes villes plébiscitent leur commune pour leur qualité de vie et « leur manifestent un attachement très fort ». Ils estiment que la ville idéale, « celle dans laquelle ils iraient habiter s’ils avaient le choix », est donc une ville moyenne à 43 %, une commune rurale à 35 % et une grande ville à 22 %.
« Une préférence partagée par tous les citadins puisque même les habitants des métropoles et de l’agglomération parisienne placent la ville moyenne en tête de leur choix », indique l’enquête. Dans le détail, ce sont les communes de 5 000 à 30 000 habitants qui ressortent nettement en tête du classement, avec 32 % de réponses favorables.
La tranquillité, la sécurité, la proximité de la nature, les transports et le cadre de vie sont les qualités qui font le succès des villes moyennes aux yeux des Français. Seule, l’offre de transports réalise des taux de satisfaction supérieurs (sur ces items) dans les métropoles et Paris.
Nouveau clivage territorial
Seulement, les Français interrogés considèrent que les politiques publiques ont « systématiquement avantagé les grandes villes et la capitale depuis 50 ans ». Ils jugent sans appel que les grandes métropoles (43%) ou Paris (37%) sont les territoires qui bénéficient le plus des politiques publiques, contre 5% seulement pour les villes moyennes et 3% pour les zones rurales. « Le clivage territorial n’est plus (seulement) celui qui sépare Paris des régions. Le « nouveau clivage » est celui qui sépare les très grandes villes - les métropoles comme Lyon, Lille, Nantes, Toulouse, etc. - des villes moyennes et des zones rurales », constate Villes de France.
Plébiscitées, les villes moyennes n’en sont donc pas moins le « reflet des inquiétudes françaises » qui se manifestent à travers trois dimensions : d’abord, un sentiment, en dehors des grandes villes, d’avoir un accès moins aisé aux services et équipements, tout particulièrement en matière de santé (entre 10 et 25 points de satisfaction en moins sur des items tels que les transports, l’accès à l’enseignement supérieur, l’offre de commerces, les loisirs et la vie culturelle etc.). Ensuite, une dynamique en matière d’emploi plus faible puisque les habitants de villes moyennes sont deux fois plus nombreux que les métropolitains à juger que leur territoire n’est pas attractif en matière d’emploi (60 % contre 26 %). Enfin, les Français pointent le déclin des centres-villes, « symboles visibles et démoralisants d’une forme de déclin économique ». Ainsi, 86 % des habitants des villes moyennes jugent que « les centres-villes des communes moyennes sont en train de mourir ».
Les Français s’en remettent aux maires pour résoudre les difficultés locales
Pour résoudre ces difficultés, les Français comptent avant tout sur leurs élus locaux et de moins en moins sur les instances nationales (État, gouvernement, administration), selon le baromètre. « Les plus à même d’améliorer la situation du territoire » sont d’abord les élus locaux pour 43% des Français, très loin devant les entreprises locales (28%) et le gouvernement (24%). Les Français sont d’ailleurs « spectaculairement plus confiants » pour l’avenir de leur commune que pour celui de la France.
A.W.
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