Édition du jeudi 31 mai 2018
Pauvreté, vieillissement : le gouvernement dévoile sa feuille de route
Le Premier ministre, Édouard Philippe, s’est exprimé hier à l’issue du sixième séminaire gouvernemental, en mettant l’accent sur les priorités du gouvernement en matière de lutte contre la pauvreté. Le même jour, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, présentait sa « feuille de route pour relever le défi du vieillissement », avec notamment une rallonge de 360 millions d’euros sur trois ans pour les Ehpad.
En plein débat sur le niveau des aides sociales en France, le Premier ministre a voulu répondre aux « interrogations », en dénonçant « un ascenseur social grippé » et une situation jugée contradictoire : « 9 millions de personnes pauvres, alors que nous sommes le pays d’Europe qui a le plus haut niveau de dépenses sociales ». Refusant de discuter du fait qu’il y ait « trop ou pas assez d’aides sociales », Édouard Philippe a dit vouloir réformer pour « un modèle social plus efficace », selon trois axes : le travail, l’équité et la lutte contre la pauvreté. Dans ce troisième domaine, qui se concrétisera avec la publication d’un plan Pauvreté avant le 15 juillet, l’objectif du gouvernement est « d’opérer un tournant à 180 ° de la philosophie de nos politiques », en privilégiant « l’investissement social au moins autant que la distribution monétaire ». « Il faut investir dans les services, dans les femmes et les hommes, plutôt que de se satisfaire d’une logique de guichet », a déclaré le Premier ministre.
C’est visiblement l’une des intentions d’Agnès Buzyn, qui a annoncé hier que les 360 millions d’euros supplémentaires alloués aux Ehpad entre 2019 et 2020 devront être consacrés au « recrutement de personnels soignants ». 36 millions d’euros iront en outre à « la généralisation de la présence d’infirmiers de nuits » d’ici à 2020. Enfin, 40 millions d’euros seront consacrés, entre 2018 et 2022, à l’accès à la télémédecine en Ehpad, afin « de limiter les déplacements, en particulier dans les zones à faible présence médicale ».
La ministre – qui a rappelé que si 1,5 million de personnes avaient plus de 85 ans en 2017, elles seront presque 5 millions en 2050 – veut également encourager la possibilité pour les personnes âgées de rester à leur domicile. 100 millions d’euros vont être consacrés « à la refonte du mode de financement de l’aide à domicile ».
À plus long terme, Agnès Buzyn souhaite engager une réflexion globale sur le vieillissement de la société, l’accompagnement de la perte d’autonomie et son accompagnement financier – on se rappelle qu’en avril, le président Macron a dit vouloir réfléchir à la création d’un « cinquième risque » dépendance. Un débat « avec l’ensemble des acteurs et des citoyens » va être lancé afin d’aboutir à des propositions « début 2019 ». Deux questions cruciales seront notamment à l’ordre du jour de ce débat : « Quels sont les scénarios de répartition des contributions de chaque acteur pour assurer un financement pérenne et solidaire de la perte d’autonomie ? », et « Comment faire évoluer la gouvernance nationale et territoriale des politiques publiques du vieillissement et de la perte d’autonomie ? ». Ce débat, a annoncé la ministre, sera organisé « aux niveaux national et territorial ».
En plein débat sur le niveau des aides sociales en France, le Premier ministre a voulu répondre aux « interrogations », en dénonçant « un ascenseur social grippé » et une situation jugée contradictoire : « 9 millions de personnes pauvres, alors que nous sommes le pays d’Europe qui a le plus haut niveau de dépenses sociales ». Refusant de discuter du fait qu’il y ait « trop ou pas assez d’aides sociales », Édouard Philippe a dit vouloir réformer pour « un modèle social plus efficace », selon trois axes : le travail, l’équité et la lutte contre la pauvreté. Dans ce troisième domaine, qui se concrétisera avec la publication d’un plan Pauvreté avant le 15 juillet, l’objectif du gouvernement est « d’opérer un tournant à 180 ° de la philosophie de nos politiques », en privilégiant « l’investissement social au moins autant que la distribution monétaire ». « Il faut investir dans les services, dans les femmes et les hommes, plutôt que de se satisfaire d’une logique de guichet », a déclaré le Premier ministre.
C’est visiblement l’une des intentions d’Agnès Buzyn, qui a annoncé hier que les 360 millions d’euros supplémentaires alloués aux Ehpad entre 2019 et 2020 devront être consacrés au « recrutement de personnels soignants ». 36 millions d’euros iront en outre à « la généralisation de la présence d’infirmiers de nuits » d’ici à 2020. Enfin, 40 millions d’euros seront consacrés, entre 2018 et 2022, à l’accès à la télémédecine en Ehpad, afin « de limiter les déplacements, en particulier dans les zones à faible présence médicale ».
La ministre – qui a rappelé que si 1,5 million de personnes avaient plus de 85 ans en 2017, elles seront presque 5 millions en 2050 – veut également encourager la possibilité pour les personnes âgées de rester à leur domicile. 100 millions d’euros vont être consacrés « à la refonte du mode de financement de l’aide à domicile ».
À plus long terme, Agnès Buzyn souhaite engager une réflexion globale sur le vieillissement de la société, l’accompagnement de la perte d’autonomie et son accompagnement financier – on se rappelle qu’en avril, le président Macron a dit vouloir réfléchir à la création d’un « cinquième risque » dépendance. Un débat « avec l’ensemble des acteurs et des citoyens » va être lancé afin d’aboutir à des propositions « début 2019 ». Deux questions cruciales seront notamment à l’ordre du jour de ce débat : « Quels sont les scénarios de répartition des contributions de chaque acteur pour assurer un financement pérenne et solidaire de la perte d’autonomie ? », et « Comment faire évoluer la gouvernance nationale et territoriale des politiques publiques du vieillissement et de la perte d’autonomie ? ». Ce débat, a annoncé la ministre, sera organisé « aux niveaux national et territorial ».
F.L.
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