OGM : le gouvernement réfléchit à des mesures d'urgence

Le gouvernement a saisi hier les autorités sanitaires françaises après la publication le jour même d’une étude de chercheurs français montrant des tumeurs grosses comme des balles de ping pong sur des rats nourris avec du maïs OGM Monsanto importé en Europe. « Les conclusions de cette étude font l’objet d’une saisine immédiate de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire », indique un communiqué commun des ministres de la Santé, de l’Environnement et de l’Agriculture. Les trois ministres déclarent aussi que les conclusions de cette étude sur le maïs transgénique NK 603 conduite par l’équipe du professeur Gilles-Eric Séralini de l’université de Caen vont faire l’objet d’une analyse par le Haut Conseil des Biotechnologies et qu’elles seront également transmises en urgence à l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments. « En fonction de l’avis de l’ANSES, le gouvernement demandera aux autorités européennes de prendre toutes les mesures nécessaires en termes de protection de la santé humaine et animale, mesures qui pourront aller jusqu’à suspendre en urgence l’autorisation d’importation dans l’Union européenne du mais NK 603, dans l’attente d’un réexamen de ce produit sur la base de méthodes d’évaluation renforcées », poursuit le communiqué. Les trois ministres soulignent enfin que « cette étude semble confirmer l’insuffisance des études toxicologiques exigées par la règlementation communautaire en matière d’autorisation de mise sur le marché de produits transgéniques ».
De son côté, la Commission européenne a annoncé hier en début d’après-midi le gel de l’examen de la demande de renouvellement de l’autorisation de culture accordée au groupe Monsanto pour une autre OGM, le MON 810, en attendant l’avis de l’Agence européenne de sécurité des aliments sur l’étude rendue publique le matin même.

L’étude est disponible (en anglais) moyennant 31,50 euros sur

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