Nouvelles régions : des noms maintenant définitifs

Est-ce une façon pour le gouvernement de saluer à sa façon l’ouverture, aujourd’hui, du congrès de l’Association des régions de France, ou un simple hasard du calendrier ? Les nouveaux noms des régions sont parus ce matin au Journal officiel, et sont donc maintenant définitifs.
Le temps pressait de toute façon : la loi avait fixé le1er octobre comme date limite pour publier au Journal officiel, après avis du Conseil d’État, les noms et chefs-lieux choisis par les régions elles-mêmes et ayant fait l’objet d’une délibération avant le 1er juillet. Le Conseil d’État n’a donc apparemment rien trouvé à redire aux noms proposés par les régions, qui ont été acceptés tels quels.
Rappelons que depuis la loi du 16 janvier 2015, le nombre de régions françaises de métropole est passé de 21 à 12. Cinq régions n’ont fait l’objet d’aucune fusion (Île-de-France, Pays-de-la-Loire, Bretagne, Paca et Centre-Val-de-Loire), et sept sont le fruit du regroupement de deux ou trois régions. En voici la liste définitive :

La plus peuplée des régions reste toujours, et de loin, l’Île-de-France et ses 11,9 millions d’habitants, le double de la deuxième, les Hauts-de-France. La plus étendue est la Nouvelle-Aquitaine (84 000 km²), qui va de Poitiers à Biarritz.
Les amateurs de typographie précise noteront dans ces décrets que toutes les régions s’écrivent avec des traits d’union entre chaque mot (Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine), à l’exception d’une seule : le Grand Est. Le Grand Est rejoint donc dans la liste des exceptions typographiques le Territoire de Belfort, seul département français qui se compose sans traits d’union entre les mots.
Enfin, au chapitre des détails toujours, signalons que le Conseil d’État s’est gardé de définir, pour ces nouvelles régions, le gentilé, c’est-à-dire le nom de leurs habitants. Pour certaines régions, cela ne posera pas de problème, soit que les noms existent déjà – Bretons, Normands ou Franciliens – soit qu’ils soient assez simples à imaginer (Nouveaux-Aquitains ou Occitaniens). Pour d’autres, cela pourrait être plus compliqué à définir. Parlera-t-on de « Hauts-de-Français »  et de « Grand Estiens » ? C’est certainement l’usage qui en décidera, puisque la loi ne l’a pas fait. Télécharger le poster A3 des nouvelles régions.

(1) On notera que le Grand Est est la seule région dont les décrets parus ce matin ne fixent pas le chef-lieu. En effet, la loi du 16 janvier 2015 avait déjà défini que « Strasbourg est le chef-lieu de sa région ».

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