Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 3 avril 2015
Élections

Nombreux changements à la tête des départements

Les nouvelles assemblées départementales ont élu hier leurs présidents, confirmant la large victoire de la droite aux élections des 22 et 29 mars derniers. Après avoir fait basculer à droite 25 départements détenus par la gauche, l’UMP et l’UDI se retrouvent aux commandes de 66 départements. Dans le Tarn-et-Garonne, Christian Astruc, candidat se déclarant sans étiquette mais classé divers gauche par la préfecture, a été élu au premier tour avec le soutien de la droite, mettant ainsi fin à l’ère de Jean-Michel Baylet (PRG) resté à la tête du département pendant 30 ans. « Prise de guerre »  particulièment symbolique pour la droite, la Corrèze, département anciennement dirigé par François Hollande, a élu à sa tête l’UMP Pascal Coste, seul candidat en lice.
Dans trois départements, l’Aisne, le Vaucluse et le Gard, l’élection d’hier était aussi scrutée à la loupe en raison des scores obtenus par le Front national, susceptible de jouer les arbitres. Il n’en a rien été. Dans le Vaucluse, Maurice Chabert (DVD), 71 ans, a été élu au bénéfice de l’âge, les candidats de droite et de gauche ayant obtenu le même nombre de voix lors des trois tours devant celui du FN. Dans le Gard, l’élection au troisième tour, après le retrait du candidat UMP, du maire PS de Blauzac Denis Bouad maintient le département dans l’escarcelle de la gauche. Dans l’Aisne, l’accord intervenu entre l’UMP et l’UDI dès lundi pour ne présenter qu’un candidat, l’UDI Nicolas Fricoteaux, a fonctionné, ce dernier ayant été élu hier à la présidence du conseil départemental.
Seul département passé de droite à gauche, la Lozère a élu à sa tête la socialiste Sophie Pantel, vice-présidente de la région Languedoc-Roussillon et ancienne maire de Pont-de-Montvert.
En Ile-de-France, l’attention se portait surtout sur le département de l’Essonne après l’annonce de l’UMP Georges Tron de se porter candidat en dépit de la décision de son parti de lui préférer le maire de Montgeron, François Durovray. Finalement, l’ancien secrétaire d’Etat a retiré sa candidature permettant à François Durovray de succéder à l’ancien président PS Jérôme Guedj.
Certains présidents de conseils généraux avaient décidé de ne pas se représenter après avoir imprimé leur marque pendant de nombreuses, voire de très nombreuses années, sur leur département. Une page se tourne ainsi dans les Vosges avec le départ de l’ancien président du Sénat Christian Poncelet, remplacé hier à la tête du département par l’UMP François Vannson. Dans le Loiret, Eric Doligé qui avait fait aussi le choix de ne pas se représenter, a été remplacé par Hugues Saury, UMP comme lui. En Bretagne, le Finistère, présidé jusqu’à dimanche dernier par le socialiste Pierre Maille est resté à gauche, la présidence revenant à Nathalie Sarrabezolles, vice-présidente de l’assemblée sortante. Le résultat de dimanche a été plus amer pour Claudy Lebreton, l’ancien président PS des Côtes d’Armor, qui avait également décidé de ne pas se représenter et qui voit lui succéder l’UMP Alain Cadec.
Une page se tourne aussi dans les Bouches-du-Rhône avec la défaite de la gauche et l’élection à la tête du département de l’UMP Martine Vassal, adjointe au maire de Marseille. Cela met fin à 17 ans de présidence de Jean-Noël Guérini.
A l’inverse, plusieurs présidents d’assemblées départementales sortantes ont été réélus : c’est le cas de Patrick Devedjan reconduit à la tête des Hauts-de-Seine, d’Eric Ciotti réélu dans les Alpes Maritimes, d’Henri Emmanuelli dans les Landes, d’Alain Lambert dans l’Orne ou encore de Christian Favier, réélu président du Val-de-Marne, seul département resté aux mains des communistes.
L’instauration d’une stricte parité pour composer les binômes de candidats n’a pas conduit cependant à l’élection de beaucoup de conseillères départementales à la présidence des départements. Alors qu’elles étaient six à diriger un département jusqu’à dimanche dernier, elles sont dix à présent. Huit en métropole et deux en outre-mer. En métropole, signalons l’élection d’une présidente d’association départementale des maires, celle du Doubs. Christine Bouquin, maire de Charquemont et présidente de la communauté de communes du Pays de Maîche fait en effet partie depuis hier du cercle très restreint des présidentes de conseils départementaux.
C.N.

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