Édition du mercredi 8 mars 2006
Nicolas Sarkozy souhaite que les obligations de parité soient étendues aux conseils municipaux des communes de 2.500 à 3.500 habitants
Le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, s'est fixé mardi pour objectif de présenter 30% de candidates aux élections législatives de 2007, contre 19% en 2002. Ce nest cependant pas le ministre qui sexprimait sur une future réforme qui, pour sappliquer, devrait bien sûr avoir été proposée par le gouvernement.
La loi de 2000 sur la parité impose aux partis politiques de présenter 50% de femmes aux législatives, sous peine de sanctions financières. Mais en 2002, l'UMP était loin de la parité avec 466 candidats présentés contre 114 candidates. «Notre maison n'a présenté que 19% de femmes aux dernières élections» et «cette situation n'est pas acceptable», a-t-il reconnu. M. Sarkozy s'est donc fixé pour «objectif» pour 2007 de «dépasser les 30% de candidates titulaires».
Pour faire progresser le nombre de femmes politiques, il souhaite aussi «favoriser l'implantation des femmes dans des mandats locaux comme des mandats d'élus départementaux». Le président de l'UMP a ainsi proposé d'instaurer un système par lequel tout député et tout conseiller général serait élu en même temps qu'un suppléant qui devrait obligatoirement être du sexe opposé. «Cela obligerait à aller chercher des femmes, à leur proposer un poste», a-t-il estimé. «C'est une petite réforme» mais «elle peut avoir de grandes conséquences».
Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a souhaité «que dans les exécutifs départementaux et régionaux on fasse également la parité» et que «les obligations de parité soient étendues» aux conseils municipaux des «communes de 2.500 à 3.500 habitants».
Pour l'heure, seuls les conseils municipaux des communes de plus 3.500 habitants doivent compter autant d'hommes que de femmes.
Evoquant la loi sur la parité, le ministre de l'Intérieur a jugé au passage «extravagant qu'on me fasse si souvent le procès de la discrimination et des quotas». Mais «qu'est-ce que c'est que la parité, si ce n'est de la discrimination positive?». «La légitimité du quota, c'est d'être limité dans le temps», a-t-il ajouté. Il a donc souhaité que les progrès de la parité soient «évalués tous les cinq ans»: «si la situation est rééquilibrée», il faut «laisser faire la vie», sinon «continuer avec les quotas».</
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