Édition du lundi 21 juillet 2008
Mutualisation de services: l'AdCF en appelle à la présidence française de l'Union européenne
Au moment où souvrait la présidence française de lUnion européenne, Marc Censi a écrit au nom de l'AdCF au président de la République sur les «incertitudes qui continuent à peser sur les dispositifs de mutualisation de services entre communes et communauté.»
On se souvient, rappelle la lettre «AdCF-Direct» (11/7) que par un avis motivé daté du 27 juin 2007, la Commission européenne a considéré que cette «pratique sinscrivait dans le périmètre de la commande publique et nécessitait en conséquence la mise en uvre dune procédure de mise en concurrence lors de sa phase de passation.»
Dans le courrier adressé au président de la République, le président de lAdCF souligne que «nombre délus intercommunaux, en ce début de mandat placé sous de fortes contraintes financières, entendent faire de la mutualisation de services lune de leurs priorités pour réaliser des économies déchelle, supprimer des redondances et renforcer les synergies administratives. Or, sils se sont félicités de la position de fermeté exprimée par le gouvernement français le 27 août 2007, ces mêmes élus redoutent aujourdhui que le collège des infractions de la Commission européenne choisisse, dans quelques mois, de saisir le juge européen pour obtenir une condamnation de la France et une remise en cause des pratiques dans lesquelles sengagent actuellement les communes et communautés.»
Compte tenu des enjeux «considérables» soulevés par lapplication des règles de concurrence aux relations contractuelles entre personnes publiques, lAdCF suggère que la présidence française de lUnion européenne soit «mise à profit pour proposer, sur le fondement dune initiative résolument politique, une définition précise des critères dits in house afin de les rendre stables et adaptés aux pratiques de bonne gestion quil convient de valoriser.»
Enfin, Marc Censi précise que selon une enquête réalisée auprès des présidents de communautés, «90% dentre eux souhaitent que la présidence française de lUnion européenne soit loccasion de donner une base juridique pérenne aux pratiques de mise à disposition et partage de services.»
En mars 2007, lors d'un colloque commun à l'AMF et à l'AdCF sur le sujet, Jacques Pélissard et Marc Censi avaient constaté que la sécurité juridique nétait pas complète, comme venait de lillustrer la mise en demeure de la Commission européenne adressée à la France, concernant la qualification des conventions de mise à disposition prévues par la loi française, quelle considère comme relevant du droit communautaire de la commande publique.
À lissue de cette journée de réflexion et déchanges, les deux associations avaient présenté une motion commune, à lattention de la Commission européenne, dans laquelle elles soulignaient les buts, objectifs et modalités daction du mouvement intercommunal français.
Ce texte réaffirmait que ces conventions relèvent de l'organisation interne des collectivités locales et non du droit communautaire de la commande publique et, elles demandaient que la Commission révise sa position.
Accéder aux actes du colloque de l'AMF et de l'AdCF sur la mutualisation des services, lien ci-dessous.
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