Édition du mercredi 24 décembre 2014
Manuel Valls veut un nouveau plan pour réduire les pesticides
Manuel Valls a demandé hier « un nouveau plan de réduction de l'utilisation des pesticides en France », face au constat d’échec du plan Écophyto, lancé par le Grenelle de l'environnement en 2008, dressé dans un rapport parlementaire qui venait de lui être présenté. « Six ans après son démarrage fin 2008, le plan n'a pas eu les résultats espérés puisque les indicateurs de suivi (...) ne montrent pas de tendance à la baisse », conclut la mission pilotée par le député de Meurthe-et-Moselle, Dominique Potier, à la demande du chef de gouvernement. Le plan Écophyto visait pourtant à diviser de moitié, « si possible », l'usage des produits phytosanitaires aussi bien en zone agricole qu'en ville et dans les jardins.
Or le bilan 2013 publié lundi par le ministère de l'Agriculture a montré un usage en hausse de plus de 9% pour l'année, en raison de conditions climatiques difficiles il est vrai, et de 5% en moyenne entre 2009 et 2013.
« Et pourtant, la révolution culturelle est en marche », affirme Dominique Potier, lui-même agriculteur certifié bio depuis 1998. « On la sent chez les consommateurs autant que chez les producteurs, qui ne supportent plus d'être perçus comme des pollueurs. Et aussi pour des raisons de marché », a-t-il expliqué. Son rapport préconise de « restructurer » le plan Ecophyto autour de six axes (et 68 propositions), dont un effort « considérable » de recherche et d'innovation car, malgré « une incontestable mobilisation » de la communauté scientifique, celle-ci est « trop récente pour combler le retard scientifique qu'a induit le recours prédominant à une protection chimique ».
« Je vois quatre domaines prioritaires », énumère Dominique Potier : opter pour des variétés plus résistantes; développer le biocontrôle (insectes, plantes, algues) qui doit pouvoir atteindre au moins 15% (des surfaces traitées) contre quelques pour cent aujourd'hui ; soutenir la modernisation de l'agroéquipement et des équipements de pointe. « Mais surtout, la première mesure c'est l'agronomie, la diversité des cultures et la rotation », ajoute-t-il.
La France est le premier consommateur des 28 pays européens en pesticides - elle fait aussi valoir qu'elle a première surface agricole. Mais trois cultures sont spécialement consommatrices : dans l'ordre, la vigne, le blé et le colza.
La ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, a pour sa part annoncé le lancement « d'une campagne de surveillance des pesticides dans l’air », et son intention de « multiplier par 10 le nombre d’agriculteurs formés » aux méthodes alternatives à ces substances.
En janvier dernier, le Parlement a adopté une proposition de loi « visant à mieux encadrer l'utilisation des produits phytosanitaires ». Parmi les principales mesures du texte figure l'interdiction pour les collectivités, à partir de 2020, d'utiliser des pesticides pour l'entretien des voiries, des talus, des espaces verts, promenades, forêts, etc. L'interdiction ne s'applique qu'aux « personnes publiques » (lire Maire info du 27 janvier et du 10 février).
(AFP)
Télécharger le rapport sur le ministère de l'Écologie.
Or le bilan 2013 publié lundi par le ministère de l'Agriculture a montré un usage en hausse de plus de 9% pour l'année, en raison de conditions climatiques difficiles il est vrai, et de 5% en moyenne entre 2009 et 2013.
« Et pourtant, la révolution culturelle est en marche », affirme Dominique Potier, lui-même agriculteur certifié bio depuis 1998. « On la sent chez les consommateurs autant que chez les producteurs, qui ne supportent plus d'être perçus comme des pollueurs. Et aussi pour des raisons de marché », a-t-il expliqué. Son rapport préconise de « restructurer » le plan Ecophyto autour de six axes (et 68 propositions), dont un effort « considérable » de recherche et d'innovation car, malgré « une incontestable mobilisation » de la communauté scientifique, celle-ci est « trop récente pour combler le retard scientifique qu'a induit le recours prédominant à une protection chimique ».
« Je vois quatre domaines prioritaires », énumère Dominique Potier : opter pour des variétés plus résistantes; développer le biocontrôle (insectes, plantes, algues) qui doit pouvoir atteindre au moins 15% (des surfaces traitées) contre quelques pour cent aujourd'hui ; soutenir la modernisation de l'agroéquipement et des équipements de pointe. « Mais surtout, la première mesure c'est l'agronomie, la diversité des cultures et la rotation », ajoute-t-il.
La France est le premier consommateur des 28 pays européens en pesticides - elle fait aussi valoir qu'elle a première surface agricole. Mais trois cultures sont spécialement consommatrices : dans l'ordre, la vigne, le blé et le colza.
La ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, a pour sa part annoncé le lancement « d'une campagne de surveillance des pesticides dans l’air », et son intention de « multiplier par 10 le nombre d’agriculteurs formés » aux méthodes alternatives à ces substances.
En janvier dernier, le Parlement a adopté une proposition de loi « visant à mieux encadrer l'utilisation des produits phytosanitaires ». Parmi les principales mesures du texte figure l'interdiction pour les collectivités, à partir de 2020, d'utiliser des pesticides pour l'entretien des voiries, des talus, des espaces verts, promenades, forêts, etc. L'interdiction ne s'applique qu'aux « personnes publiques » (lire Maire info du 27 janvier et du 10 février).
(AFP)
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