Édition du mardi 1er décembre 2015
Manuel Valls prépare les esprits à une prolongation de l'état d'urgence
Le Premier ministre, Manuel Valls, lors d’une interview ce matin sur Europe 1, est revenu sur la plupart des grands sujets d’actualité. Il a notamment déjà prévenu qu’il ne « faut pas écarter » une prolongation de trois mois de l’état d’urgence au-delà du mois de février.
Le chef du gouvernement a fait le point sur les résultats des mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence – 2000 perquisitions administratives à ce jour, « ayant permis de saisir 320 armes », d’initier « 250 procédures judiciaires et 210 gardes à vue ». Le groupe terroriste qui était présent à Paris et Saint-Denis a « sans doute été neutralisé », estime Manuel Valls, qui appelle néanmoins à être « prudents » : « Ma responsabilité est de dire cette vérité. Il faut vivre avec cette menace terroriste qui est durable, il faut s’y préparer, il faut être capable d’y faire face. La guerre est là, sous une autre forme donc il faut y faire face et il faut la mener avec les armes de l’État de droit, les armes de la démocratie et avec le peuple, debout. » Face à certaines critiques qui se font jour notamment sur les interdictions de manifestations ou les assignations à résidence de militants écologistes, Manuel Valls a assumé : « Oui, il y a une restriction de liberté, sur le droit de manifester. Mais cela se fait avec intelligence. » L’état d’urgence, a-t-il ajouté, « est là précisément pour protéger nos libertés face à un acte de guerre ».
Manuel Valls a confirmé que des portiques de sécurité allaient être installés dans certaines gares : « avant Noël » à la Gare du Nord, à Paris, « mais aussi sur l'ensemble des gares que le Thalys dessert », c’est-à-dire y compris en Belgique et aux Pays-Bas. Quant à la prolongation de l’état d’urgence, actuellement en vigueur jusqu’au 26 février, « il ne faut pas écarter cette possibilité, en fonction de la menace », a indiqué le Premier ministre, qui a également rappelé que le gouvernement est « engagé dans une réforme de la Constitution qui (lui) permettra de mettre en place des dispositifs (…) plus efficaces dans le temps ».
Manuel Valls a été interrogé sur d’autres sujets que le terrorisme. Sur la forte hausse du chômage enregistrée en octobre (+ 1,2 %), le Premier ministre a incriminé la croissance, « encore insuffisante ». « Nous créons de l'emploi, 50 000 sur un an mais c'est insuffisant. D'abord parce qu'il y a 120 000 actifs supplémentaires, c'est une différence par rapport à d'autres pays qui rentrent sur le marché du travail, notamment des jeunes. C'est insuffisant parce que la croissance, même si elle est de retour, n'est pas suffisante pour créer suffisamment d'emplois. »
Sur la question du pouvoir d’achat, Manuel Valls a refusé de s’engager que ce soit sur une revalorisation du smic (bloqué depuis 2012) ou sur le point d’indice des fonctionnaires, également gelé depuis cinq ans. « Je ne peux répondre à ce stade », a-t-il indiqué, prenant à demi-mot le contrepied de sa ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, qui a laissé entendre la semaine dernière que le point d’indice serait augmenté d’environ un point ou en pourcentage l’an prochain. « Il y a un rendez-vous avec les syndicats en février », s’est contenté de commenter le Premier ministre.
Manuel Valls, enfin, a confirmé le lancement du chantier de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en utilisant un argument forcément opportun, dans la période : l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes serait « beaucoup plus sûr que celui de Nantes, qui est dangereux » – sans préciser s'il s'agit d'un risque du point de vue de la gestion du trafic ou d'un risque sécuritaire.
Le chef du gouvernement a fait le point sur les résultats des mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence – 2000 perquisitions administratives à ce jour, « ayant permis de saisir 320 armes », d’initier « 250 procédures judiciaires et 210 gardes à vue ». Le groupe terroriste qui était présent à Paris et Saint-Denis a « sans doute été neutralisé », estime Manuel Valls, qui appelle néanmoins à être « prudents » : « Ma responsabilité est de dire cette vérité. Il faut vivre avec cette menace terroriste qui est durable, il faut s’y préparer, il faut être capable d’y faire face. La guerre est là, sous une autre forme donc il faut y faire face et il faut la mener avec les armes de l’État de droit, les armes de la démocratie et avec le peuple, debout. » Face à certaines critiques qui se font jour notamment sur les interdictions de manifestations ou les assignations à résidence de militants écologistes, Manuel Valls a assumé : « Oui, il y a une restriction de liberté, sur le droit de manifester. Mais cela se fait avec intelligence. » L’état d’urgence, a-t-il ajouté, « est là précisément pour protéger nos libertés face à un acte de guerre ».
Manuel Valls a confirmé que des portiques de sécurité allaient être installés dans certaines gares : « avant Noël » à la Gare du Nord, à Paris, « mais aussi sur l'ensemble des gares que le Thalys dessert », c’est-à-dire y compris en Belgique et aux Pays-Bas. Quant à la prolongation de l’état d’urgence, actuellement en vigueur jusqu’au 26 février, « il ne faut pas écarter cette possibilité, en fonction de la menace », a indiqué le Premier ministre, qui a également rappelé que le gouvernement est « engagé dans une réforme de la Constitution qui (lui) permettra de mettre en place des dispositifs (…) plus efficaces dans le temps ».
Manuel Valls a été interrogé sur d’autres sujets que le terrorisme. Sur la forte hausse du chômage enregistrée en octobre (+ 1,2 %), le Premier ministre a incriminé la croissance, « encore insuffisante ». « Nous créons de l'emploi, 50 000 sur un an mais c'est insuffisant. D'abord parce qu'il y a 120 000 actifs supplémentaires, c'est une différence par rapport à d'autres pays qui rentrent sur le marché du travail, notamment des jeunes. C'est insuffisant parce que la croissance, même si elle est de retour, n'est pas suffisante pour créer suffisamment d'emplois. »
Sur la question du pouvoir d’achat, Manuel Valls a refusé de s’engager que ce soit sur une revalorisation du smic (bloqué depuis 2012) ou sur le point d’indice des fonctionnaires, également gelé depuis cinq ans. « Je ne peux répondre à ce stade », a-t-il indiqué, prenant à demi-mot le contrepied de sa ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, qui a laissé entendre la semaine dernière que le point d’indice serait augmenté d’environ un point ou en pourcentage l’an prochain. « Il y a un rendez-vous avec les syndicats en février », s’est contenté de commenter le Premier ministre.
Manuel Valls, enfin, a confirmé le lancement du chantier de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en utilisant un argument forcément opportun, dans la période : l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes serait « beaucoup plus sûr que celui de Nantes, qui est dangereux » – sans préciser s'il s'agit d'un risque du point de vue de la gestion du trafic ou d'un risque sécuritaire.
F.L.
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