Édition du lundi 27 octobre 2008
Mal-logés et sans-logis reçus dimanche par le maire de Neuilly-sur-Seine
Une délégation de la «caravane des mal-logés, des sans-logis et des locataires», a été reçue dimanche par le maire de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), Jean-Christophe Fromantin (divers droite).
«Neuilly ne compte que 3,2% de logements sociaux. Il en manque donc 5.134 pour respecter la loi SRU qui en impose 20%. Nous lui avons demandé comment il compte respecter cette loi», a commenté Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL (Droit au Logement), une des associations à l'origine de cette caravane qui a parcouru l'ouest de la France depuis le 14 octobre pour dénoncer la situation du logement.
«M. Fromantin nous a répondu qu'il va saisir toutes les opportunités. Cette question l'embarrasse, mais l'embarrasse-t-elle suffisamment pour atteindre les 20%? Mais nous le croyons, comme nous avions cru les deux maires précédents, qui n'avaient pas tenu leurs engagements. Nous lui avons suggéré d'augmenter les impôts, mais il n'a pas répondu», a-t-il ajouté.
De son côté, Jean-Christophe Fromantin a précisé que «l'objectif était de leur montrer que je ne considère pas ce sujet comme tabou, et de leur montrer les mesures que nous avons prises depuis mon élection (en mars dernier, NDLR)», a précisé.
Selon lui, 150 logements sociaux ont été créés à Neuilly depuis son élection. Il estime à un millier le nombre de dossiers de personnes en situation difficile à Neuilly.
La «caravane des mal-logés, des sans-logis et des locataires» est partie de Pau à l'initiative de Droit au logement (Dal), d'Emmaüs et du collectif contre la loi Boutin. La trentaine de personnes qui la composent a fait étape à Biarritz, Dax, Bordeaux, La Rochelle, Nantes, Tours, Orléans, Les Mureaux.
Pour sa dernière étape, la caravane part de Neuilly, pour se rendre à la station de métro Saint-Philippe-du-Roule, à Paris. «Nous voulions aller à l'Elysée, mais n'avons pas eu l'autorisation», a ajouté Jean-Baptiste Eyraud. La caravane doit ensuite se rendre à Marseille.
La semaine dernière, le Sénat a supprimé, par 314 voix contre 21, un article du projet de loi sur le logement de Christine Boutin, qui visait à comptabiliser l'accession sociale à la propriété dans le quota de 20% de logements sociaux (voir nos infos ci-dessous).
En réunion de groupe, les députés UMP se sont mis à la recherche dun compromis avec les sénateurs pour le futur débat à lAssemblée. Lors dune récente réunion du groupe, lancien ministre du Logement Marc-Philippe Daubresse, sest demandé comment trouver un compromis dans de telles conditions et estimant que «la sagesse consisterait à ne pas réintroduire à l'Assemblée nationale la disposition supprimée».
Christine Boutin pourrait venir demain mardi devant le groupe des députés UMP pour expliquer sa position sur cette question.
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