Édition du mercredi 9 mars 2016
Les villes moyennes réclament un schéma national de desserte ferroviaire
L'association Villes de France, qui rassemble des maires et des présidents d'agglomérations de taille moyenne, « appelle de ses voeux un schéma national de desserte ferroviaire en concertation avec les régions et les villes » afin d’articuler l’ensemble des lignes entre elles (TER-TET-TGV). Dans un communiqué publié hier, l’association demande par ailleurs « l'accélération de l'ouverture à la concurrence des trains Intercités et l'ouverture de concessions pour les lignes abandonnées ».
Le gouvernement a annoncé mi-février son intention de se désengager de 6 des 8 lignes de nuit existantes et n'exclut pas que certaines des 18 lignes de jour puissent être reprises par les régions (lire Maire info du 22 février)
« Nous ne voulons pas d'une France à deux vitesses, avec uniquement la desserte des 13 métropoles, mais une irrigation de tout le territoire », a déclaré Caroline Cayeux, maire de Beauvais et présidente de Villes de France, lors d'une conférence de presse. A ses côtés, d'autres maires ont énuméré leurs griefs à l'endroit de la SNCF, chacun pointant la réduction du nombre de dessertes quotidiennes de sa gare. Ainsi à Arras, le TGV est passé de 33 fréquences par jour dans les années 1990 à 11 aujourd'hui et « nous sommes en train de nous battre pour ne pas en perdre encore » a dénoncé le maire, Frédéric Leturque. « Nous refusons que le train des villes moyennes reste à quai », a-t-il poursuivi, jugeant insuffisantes les nouvelles liaisons interurbaines par autocars. « Ce n'est pas ça qui va régler le problème des travailleurs », a-t-il estimé.
A Colmar, Gilbert Meyer a fait état de « difficultés monstres pour que la SNCF respecte ses obligations contractuelles », avec un seul arrêt de TGV par jour actuellement au lieu des quatre prévus. L’élu n'a pas exclu d'aller au contentieux pour récupérer les 12 millions d'euros investis par sa ville dans la LGV Est, à l'instar de la ville de Mulhouse et du département du Haut-Rhin.
A Montargis, l'Intercités Paris-Nevers-Clermont est passé de huit dessertes quotidiennes à « cinq ou six et seulement une ou deux le week-end », quand le train n'est pas « supprimé sans prévenir » comme ce fut encore le cas dimanche, a déploré Jean-Pierre Door. « Il faut que la SNCF revoie sa copie. Il est indispensable que l'on puisse faire vivre ces bassins d'emplois », a-t-il insisté.
« La politique d'aménagement du territoire, on ne la voit plus » , a renchéri Pierre Méhaignerie, maire de Vitré (Ille-et-Vilaine), affirmant que la SNCF affiche des coûts « 20% plus élevés que dans les pays voisins ».
« Nous sommes tous d'accord sur le constat », a confirmé à l'AFP Jean-François Debat, maire de Bourg-en-Bresse et président délégué de Villes de France, précisant n'être « pas favorable à la privatisation des liaisons ferroviaires ». Mais, « s'il n'y a que ça pour faire pression sur la SNCF, on est prêt à agiter le chiffon rouge de la concurrence », a-t-il ajouté.
Le gouvernement a annoncé mi-février son intention de se désengager de 6 des 8 lignes de nuit existantes et n'exclut pas que certaines des 18 lignes de jour puissent être reprises par les régions (lire Maire info du 22 février)
« Nous ne voulons pas d'une France à deux vitesses, avec uniquement la desserte des 13 métropoles, mais une irrigation de tout le territoire », a déclaré Caroline Cayeux, maire de Beauvais et présidente de Villes de France, lors d'une conférence de presse. A ses côtés, d'autres maires ont énuméré leurs griefs à l'endroit de la SNCF, chacun pointant la réduction du nombre de dessertes quotidiennes de sa gare. Ainsi à Arras, le TGV est passé de 33 fréquences par jour dans les années 1990 à 11 aujourd'hui et « nous sommes en train de nous battre pour ne pas en perdre encore » a dénoncé le maire, Frédéric Leturque. « Nous refusons que le train des villes moyennes reste à quai », a-t-il poursuivi, jugeant insuffisantes les nouvelles liaisons interurbaines par autocars. « Ce n'est pas ça qui va régler le problème des travailleurs », a-t-il estimé.
A Colmar, Gilbert Meyer a fait état de « difficultés monstres pour que la SNCF respecte ses obligations contractuelles », avec un seul arrêt de TGV par jour actuellement au lieu des quatre prévus. L’élu n'a pas exclu d'aller au contentieux pour récupérer les 12 millions d'euros investis par sa ville dans la LGV Est, à l'instar de la ville de Mulhouse et du département du Haut-Rhin.
A Montargis, l'Intercités Paris-Nevers-Clermont est passé de huit dessertes quotidiennes à « cinq ou six et seulement une ou deux le week-end », quand le train n'est pas « supprimé sans prévenir » comme ce fut encore le cas dimanche, a déploré Jean-Pierre Door. « Il faut que la SNCF revoie sa copie. Il est indispensable que l'on puisse faire vivre ces bassins d'emplois », a-t-il insisté.
« La politique d'aménagement du territoire, on ne la voit plus » , a renchéri Pierre Méhaignerie, maire de Vitré (Ille-et-Vilaine), affirmant que la SNCF affiche des coûts « 20% plus élevés que dans les pays voisins ».
« Nous sommes tous d'accord sur le constat », a confirmé à l'AFP Jean-François Debat, maire de Bourg-en-Bresse et président délégué de Villes de France, précisant n'être « pas favorable à la privatisation des liaisons ferroviaires ». Mais, « s'il n'y a que ça pour faire pression sur la SNCF, on est prêt à agiter le chiffon rouge de la concurrence », a-t-il ajouté.
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