Édition du lundi 21 mai 2012
Les règles relatives à l'ordonnance d'expropriation pour cause d'utilité publique sont conformes à la Constitution
Le 16 mai, le Conseil constitutionnel, saisi par la Cour de cassation d'une question prioritaire de constitutionnalité relative à la conformité aux droits et libertés que la «Constitution garantit de l'article L. 12-1 du code de l'expropriation pour cause d'utilité publique», a considéré que l’ordonnance d'expropriation pour cause d'utilité publique prévue par cet article est conforme à la Constitution.
En application de cet article L.12-1, «le transfert de propriété des immeubles ou de droits réels immobiliers est opéré, à défaut d'accord amiable, par voie d'ordonnance du juge de l'expropriation». Le Conseil rappelle que cette ordonnance est rendue au vu des pièces constatant que les formalités prescrites par le code de l'expropriation pour cause d'utilité publique, relatives à la déclaration d'utilité publique et à l'arrêté de cessibilité, ont été accomplies. L'ordonnance d'expropriation envoie l'expropriant en possession, sous réserve qu'il se conforme aux dispositions relatives à la fixation et au paiement des indemnités.
Le Conseil constitutionnel a notamment jugé que ces dispositions ne méconnaissent pas les exigences d'une procédure juste et équitable découlant de l'article 16 de la Déclaration de 1789. Certes, précise-t-il dans sa décision, «le juge de l'expropriation statue sans procédure contradictoire. Toutefois, à ce stade de la procédure d'expropriation, ce juge se borne à vérifier que le dossier que lui a transmis l'autorité expropriante est constitué conformément aux prescriptions du code de l'expropriation pour cause d'utilité publique. En outre, d'autres voies de recours existent. D'abord, la déclaration d'utilité publique et l'arrêté de cessibilité peuvent être contestés devant la juridiction administrative. Ensuite, l'ordonnance d'expropriation peut être attaquée par la voie du recours en cassation. Enfin, l'ordonnance par laquelle le juge de l'expropriation fixe les indemnités d'expropriation survient au terme d'une procédure contradictoire et peut faire l'objet de recours».
Le Conseil constitutionnel a également relevé que l'article L. 12-1 «ne méconnaît pas les exigences de l'article 17 de la Déclaration de 1789».
Au total il a jugé les dispositions contestées conformes à la Constitution.
(1) Décision n° 2012-247 QPC du 16 mai 2012, Consorts L. (Ordonnance d'expropriation pour cause d'utilité publique).
Pour accéder à la décision du Conseil constitutionnel, utiliser le lien ci-dessous.
En application de cet article L.12-1, «le transfert de propriété des immeubles ou de droits réels immobiliers est opéré, à défaut d'accord amiable, par voie d'ordonnance du juge de l'expropriation». Le Conseil rappelle que cette ordonnance est rendue au vu des pièces constatant que les formalités prescrites par le code de l'expropriation pour cause d'utilité publique, relatives à la déclaration d'utilité publique et à l'arrêté de cessibilité, ont été accomplies. L'ordonnance d'expropriation envoie l'expropriant en possession, sous réserve qu'il se conforme aux dispositions relatives à la fixation et au paiement des indemnités.
Le Conseil constitutionnel a notamment jugé que ces dispositions ne méconnaissent pas les exigences d'une procédure juste et équitable découlant de l'article 16 de la Déclaration de 1789. Certes, précise-t-il dans sa décision, «le juge de l'expropriation statue sans procédure contradictoire. Toutefois, à ce stade de la procédure d'expropriation, ce juge se borne à vérifier que le dossier que lui a transmis l'autorité expropriante est constitué conformément aux prescriptions du code de l'expropriation pour cause d'utilité publique. En outre, d'autres voies de recours existent. D'abord, la déclaration d'utilité publique et l'arrêté de cessibilité peuvent être contestés devant la juridiction administrative. Ensuite, l'ordonnance d'expropriation peut être attaquée par la voie du recours en cassation. Enfin, l'ordonnance par laquelle le juge de l'expropriation fixe les indemnités d'expropriation survient au terme d'une procédure contradictoire et peut faire l'objet de recours».
Le Conseil constitutionnel a également relevé que l'article L. 12-1 «ne méconnaît pas les exigences de l'article 17 de la Déclaration de 1789».
Au total il a jugé les dispositions contestées conformes à la Constitution.
(1) Décision n° 2012-247 QPC du 16 mai 2012, Consorts L. (Ordonnance d'expropriation pour cause d'utilité publique).
Pour accéder à la décision du Conseil constitutionnel, utiliser le lien ci-dessous.
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
S'ABONNER GRATUITEMENT
NOUS ÉCRIRE
DANS L'ÉDITION DU JOUR
Retrouver une édition
Accéder au site