Édition du jeudi 27 octobre 2016
Les quartiers prioritaires sont bien les plus pauvres
S’il en était encore besoin, une étude de la Cnaf et du Commissariat général à l’égalité des territoires vient confirmer que les habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville sont nettement plus pauvres que les autres. C’est la traduction logique de la loi Lamy de 2014, qui avait pour but de redessiner la géographie de la politique de la ville en privilégiant le critère de la concentration de pauvreté sur un quartier.
Ces nouveaux quartiers (1 296 en métropole), qui ont remplacé les zones urbaines sensibles, comptent davantage d’habitants. 17 % de plus, rappelle exactement l’étude. Or, la population « couverte par les Caf » dans ces quartiers y a augmenté davantage, de 26 %.
Cette surreprésentation se retrouve dans les écarts observés avec l’ensemble des allocataires Caf vivant hors de ces quartiers : plus de deux tiers (68 %) des résidents des quartiers prioritaires sont couverts par au moins une prestation Caf ; cette proportion tombe à moins de la moitié (47,7 %) au niveau de l’ensemble du territoire métropolitain. Les personnes vivant seules (dites isolées) sont également plus importantes en proportion à percevoir une allocation de la Caf. Idem pour les familles monoparentales, « très présentes parmi les allocataires QPV » : plus d’un foyer sur cinq, contre un sur six à l’échelle de la métropole. Les familles sont, elles, moins nombreuses en proportion, mais « elles sont plus souvent de grande taille » : 16 % des foyers allocataires ont au moins 3 enfants, contre 13,4 % en France métropolitaine.
Si cette surreprésentation est nette, elle n’est pas forcément linéaire. L’étude dévoile en effet des situations assez contrastées suivant les régions. Par exemple, sur le taux de couverture Caf de la population, il n’est que de 46,8 % dans les QPV de Corse, alors qu’il grimpe jusqu’à 75 % dans ceux des Pays de la Loire.
On mesure mieux le fait que la pauvreté est forte dans ces quartiers en analysant le type de prestations perçues. Deux fois plus d’habitants perçoivent le RSA dans ces quartiers que sur l’ensemble de la métropole. Autres prestations versées sous condition de ressources, les aides au logement. Là encore, leurs bénéficiaires sont bien plus nombreux dans ces quartiers : près d’un foyer allocataire sur quatre, contre un sur deux au niveau national. Exception notable : celle des quartiers qui sont entrés pour la première fois dans la politique de la ville en 2014. L’étude constate qu’ils sont plus petits, comptent une « forte part » de personnes isolées, moins de familles nombreuses, et sont « moins touchés » par la pauvreté. Mais à ce niveau, tout est relatif, car l’écart n’est que de 3 points.
Ces nouveaux quartiers (1 296 en métropole), qui ont remplacé les zones urbaines sensibles, comptent davantage d’habitants. 17 % de plus, rappelle exactement l’étude. Or, la population « couverte par les Caf » dans ces quartiers y a augmenté davantage, de 26 %.
Cette surreprésentation se retrouve dans les écarts observés avec l’ensemble des allocataires Caf vivant hors de ces quartiers : plus de deux tiers (68 %) des résidents des quartiers prioritaires sont couverts par au moins une prestation Caf ; cette proportion tombe à moins de la moitié (47,7 %) au niveau de l’ensemble du territoire métropolitain. Les personnes vivant seules (dites isolées) sont également plus importantes en proportion à percevoir une allocation de la Caf. Idem pour les familles monoparentales, « très présentes parmi les allocataires QPV » : plus d’un foyer sur cinq, contre un sur six à l’échelle de la métropole. Les familles sont, elles, moins nombreuses en proportion, mais « elles sont plus souvent de grande taille » : 16 % des foyers allocataires ont au moins 3 enfants, contre 13,4 % en France métropolitaine.
Si cette surreprésentation est nette, elle n’est pas forcément linéaire. L’étude dévoile en effet des situations assez contrastées suivant les régions. Par exemple, sur le taux de couverture Caf de la population, il n’est que de 46,8 % dans les QPV de Corse, alors qu’il grimpe jusqu’à 75 % dans ceux des Pays de la Loire.
On mesure mieux le fait que la pauvreté est forte dans ces quartiers en analysant le type de prestations perçues. Deux fois plus d’habitants perçoivent le RSA dans ces quartiers que sur l’ensemble de la métropole. Autres prestations versées sous condition de ressources, les aides au logement. Là encore, leurs bénéficiaires sont bien plus nombreux dans ces quartiers : près d’un foyer allocataire sur quatre, contre un sur deux au niveau national. Exception notable : celle des quartiers qui sont entrés pour la première fois dans la politique de la ville en 2014. L’étude constate qu’ils sont plus petits, comptent une « forte part » de personnes isolées, moins de familles nombreuses, et sont « moins touchés » par la pauvreté. Mais à ce niveau, tout est relatif, car l’écart n’est que de 3 points.
E.S.
Télécharger l’étude Cnaf-CGET.Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
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