Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du jeudi 7 avril 2005
Départements

Les présidents de conseils généraux de la majorité présidentielle menacent l'ADF de scission

Une nouvelle scission se produira-t-elle au sein de l’Assemblée des départements France (ADF), comme cela avait été le cas voici quelques années lorsque le rapport gauche-droite était à l’inverse d’aujourd’hui (52 à gauche, 49 à droite) ? La menace a plané à Nantes, mais elle n’a pas été – pas encore ? – mise à exécution. Lors des Assises des conseillers généraux, organisées par l’ADF dirigée par Claudy Lebreton, président du conseil général des Côtes d’Armor mais aussi de la Fédération des élus socialistes et républicains (Fneser), hier, le « groupe de la droite, du centre et des indépendants » a stigmatisé « la déplorable tradition de la gauche au pouvoir (qui) a été respectée pleinement lors de l’ouverture des 5èmes assises des conseillers généraux de France ». « Le 5 avril après-midi à Nantes, nous avons une fois encore observé l’arrogance, la contestation permanente de tout ce qui ne vient pas d’elle, l’agressivité vis à vis des autres. » Et de souligner que « Christian Poncelet, le président du Sénat, le 2ème personnage de l’Etat, a été reçu de façon contraire aux traditions républicaines de respect et d’hospitalité, ce qui a beaucoup choqué. » Dans un communiqué, les présidents de conseils généraux de la majorité présidentielle, qui recevaient sur place le patron de l’UMP, Nicolas Sarkozy, ont estimé que « l’ADF veut être une machine de guerre de reconquête du pouvoir national par le PS : aurons-nous la place durablement dans cette structure de contestation permanente et de politisation déplacée ? » Dans son intervention, Louis de Broissia, président UMP de la Côte d’Or, a vigoureusement défendu la décentralisation initiée en 2002 par Jean-Pierre Raffarin. Il s’agit, a-t-il dit, d’une « réforme politique et administrative d’une ampleur jamais égalée depuis la 2ème guerre mondiale. Dès lors, les complexités de mise en œuvre sont naturelles et inévitables. » Pour lui, «l’acte II de la décentralisation est nettement plus réussi que l’acte I. » Le président de la Côte d’Or a estimé que « La décentralisation acte I (1982) a entraîné de telles dérives financières que toutes les collectivités locales se soucient légitimement des modalités de mise en œuvre de l’acte II (2002). Pour autant, nous ne nous engageons dans ce processus qu’après avoir obtenu des garanties constitutionnelles, législatives et financières que la gauche n’avait jamais accordé aux départements. » De même, « le chemin parcouru en moins de trois ans est considérable. Songeons qu’avant 2003, la région n’était pas reconnue comme une collectivité territoriale par la Constitution ! » Rappelant que les présidents de conseils généraux « de la majorité présidentielle » ont été les premiers à rencontrer Gilles de Robien (Equipement) et François Fillon (Education), il a souligné que « l’acte II de la décentralisation a été voulu par les élus locaux de tous les niveaux de collectivités territoriales et de toutes les sensibilités politiques. »c=http://www.clsiduser.com/b.

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