Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du vendredi 13 juin 2014
Finances locales

Les petites villes frappées de plein fouet par la baisse des dotations

La baisse des dotations de l’État a aussi été – évidemment – au menu des 17e Assises des petites villes, le congrès de l’APVF, qui se tient depuis avant-hier à Annonay (Ardèche). Un focus a été effectué sur la santé financière des petites villes (de 3 000 à 20 000 habitants), avec la présentation d’une étude réalisée par la Banque postale. Cette santé financière est jugée « globalement bonne », mais « les années à venir vont être très difficiles ». Sur la capacité de désendettement par exemple : l’auteur de l’étude de la Banque postale, cité par la Gazette des Communes hier, explique que l’encours de dette moyen dans les petites villes est équivalent à 4,1 années d’épargne brute. « Mais ce chiffre pourrait se détériorer au cours des prochaines années compte tenu des tensions attendues en matière de ressources de fonctionnement. »  La Banque postale a par ailleurs identifié 355 petites villes (11 % du total) en situation « préoccupante »  en matière de capacité de désendettement.
La baisse annoncée des dotations sera particulièrement douloureuse pour les petites villes : selon la Banque postale toujours, la baisse des dotations de l’État va se traduire par 190 millions d’euros en moins pour les petites villes en 2014, et 1,4 milliard en cumulé d’ici à 2017. Conséquence immédiate et concrète : l’investissement de ces communes devrait baisser d’un bon tiers dans cette période. Intervenant dans le cadre des Assises, le patron de la Fédération nationale des travaux publics, Bruno Cavagné, a estimé que « 60 000 emplois »  pourraient être perdus dans son secteur à cause de la « fermeture des robinets de la commande publique ».
C’est dans ce contexte bien morose qu’Olivier Dussopt, le jeune député-maire d’Annonay (35 ans) a été élu à la tête de l’APVF, en remplacement de Martin Malvy. Pierre Jarlier, sénateur-maire de Saint-Flour et vice-président de l’AMF, a été par ailleurs élu premier vice-président délégué de l’APVF.
Manuel Valls était attendu aujourd’hui pour la clôture de ces Assises, où il devait prononcer un discours devant un public de maires probablement assez peu chaleureux, pour ne pas dire très remontés contre ce que André Laignel, premier vice-président délégué de l’AMF et président du CFL, a appelé hier « l’étouffement financier des communes ».

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