Édition du mardi 27 avril 2004
Les nappes phréatiques n'ont pas toutes réussi à faire le plein depuis l'été dernier
Les nappes phréatiques n'ont pas toutes réussi à faire le plein depuis la sécheresse record de l'été dernier, et la vigilance reste de mise notamment dans le nord et l'est (Lorraine, Nord-Pas-de-Calais et Champagne Ardenne), relève lundi le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
Les précipitations de l'automne et l'hiver ont été particulièrement favorables à la recharge des nappes du Languedoc-Roussillon, de la vallée du Rhône et de la Loire en amont, indique le bulletin du mois d'avril du BRGM.
En revanche, les précipitations utiles à la recharge des nappes ont à peine atteint 60% de la moyenne dans le Nord du bassin de Paris, en Lorraine et dans l'extrême Sud-Est. En mars, les précipitations étaient encore inférieures de 50% à la normale dans le Nord-Est de la France, indique le BRGM.
Dans le Sud-Est, les précipitations ont atteint moins du quart de la pluviométrie normale d'un mois de mars.
Pour les nappes les plus fragiles, le déficit en eau depuis la sècheresse de l'été 2003 "n'a toujours pas été comblé", note l'organisme public.
"L'évolution de ces nappes nécessitera une vigilance particulière", indique le BRGM, citant particulièrement la nappe du Boulonnais (Nord-Pas-de-Calais), les calcaires du Jurassique en Champagne-Ardenne et surtout dans le nord et le centre de la Lorraine.
En Aquitaine, l'état de la nappe libre de l'Oligocène, fortement pompée pour les besoins en eau potable, est au plus bas depuis 10 ans.
D'autres nappes présentent des niveaux acceptables mais nécessiteront une vigilance particulière si les précipitations venaient à s'interrompre: nappes des Dombes (Nord de la région Rhône-Alpes) et de l'ensemble de la Franche-Comté, nappes des alluvions de la Marne et de l'Aube, nappes alluviales de Corse, du socle vendéen, petites nappes karstiques ou côtières en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
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