Édition du mardi 6 mars 2018
Les mairies de Mayotte fermées en signe de protestation contre l'insécurité
Les mairies de Mayotte sont fermées depuis hier afin de protester contre l'insécurité et dans le cadre de la contestation sociale qui secoue l'île, a indiqué samedi le président de l'Association départementale des maires, Saïd Omar Oili. Cette décision a été annoncée à l'issue d'une réunion entre le préfet et les maires des 17 communes de l'île qui a tourné court. Ces derniers ont remis au représentant de l'Etat une motion « pour dire le mécontentement des Mahorais » avant de quitter la réunion, selon Anchya Bamana, le maire de Sada.
Le département de l'océan Indien est secoué depuis le 20 février dernier par un mouvement de contestation populaire mené par une intersyndicale mahoraise contre l’insécurité qui prend de multiples formes : manifestations, opération escargot, opération « île morte », blocage de la liaison maritime entre Grande-Terre et Petite-Terre, et barrages érigés sur les axes routiers qui paralysent une partie de la circulation.
Le clash entre les maires et le préfet « marque le franchissement d'un nouveau palier dans la grave crise que traverse le 101ème département français depuis plusieurs semaines », a déclaré le député Mansour Kamardine (LR), en appelant dans un communiqué à « la venue du ministre de l’Intérieur dans les meilleurs délais ».
Le préfet de Mayotte a communiqué samedi autour d'une ébauche du plan de sécurisation des établissements et des transports scolaires récemment annoncé par la ministre des Outre-mer, Annick Girardin.
« Les Mahorais ont très mal pris que le préfet n'ait pas les moyens de les sécuriser mais qu'il ait les moyens de sécuriser le service des migrations et de l'intégration », a réagi Anchya Bamana. Le maire faisait référence à la mise en sécurité de ce service par les forces de l'ordre depuis de violentes bousculades entre manifestants et forces de l'ordre le 21 février. Anchya Bamana a averti que, si le mouvement de protestation se poursuivait, « les mairies ne prendront pas le risque d'organiser l'élection législative partielle » des 18 et 25 mars provoquée par l'annulation de l'élection en juin 2017 de Ramlati Ali (LREM) après un recours déposé par le candidat LR Elad Chakrina. (AFP)
Le département de l'océan Indien est secoué depuis le 20 février dernier par un mouvement de contestation populaire mené par une intersyndicale mahoraise contre l’insécurité qui prend de multiples formes : manifestations, opération escargot, opération « île morte », blocage de la liaison maritime entre Grande-Terre et Petite-Terre, et barrages érigés sur les axes routiers qui paralysent une partie de la circulation.
Le clash entre les maires et le préfet « marque le franchissement d'un nouveau palier dans la grave crise que traverse le 101ème département français depuis plusieurs semaines », a déclaré le député Mansour Kamardine (LR), en appelant dans un communiqué à « la venue du ministre de l’Intérieur dans les meilleurs délais ».
Le préfet de Mayotte a communiqué samedi autour d'une ébauche du plan de sécurisation des établissements et des transports scolaires récemment annoncé par la ministre des Outre-mer, Annick Girardin.
« Les Mahorais ont très mal pris que le préfet n'ait pas les moyens de les sécuriser mais qu'il ait les moyens de sécuriser le service des migrations et de l'intégration », a réagi Anchya Bamana. Le maire faisait référence à la mise en sécurité de ce service par les forces de l'ordre depuis de violentes bousculades entre manifestants et forces de l'ordre le 21 février. Anchya Bamana a averti que, si le mouvement de protestation se poursuivait, « les mairies ne prendront pas le risque d'organiser l'élection législative partielle » des 18 et 25 mars provoquée par l'annulation de l'élection en juin 2017 de Ramlati Ali (LREM) après un recours déposé par le candidat LR Elad Chakrina. (AFP)
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