Édition du vendredi 18 mai 2018
Les maires soutiennent largement les propositions Borloo
A plusieurs reprises, les maires ont dit « merci » hier matin à Jean-Louis Borloo pour son plan de relance de la politique de la ville. Ce rapport, « Vivre ensemble, vivre en grand, pour une réconciliation nationale », remis fin avril au Premier ministre après que le président de la République ait missionné l’ancien ministre de la Ville et père fondateur de l’ANRU, a été disséqué hier matin par les maires de quartiers populaires dans les locaux de l’AMF où se réunissait la commission politique de la ville de l’association, commune avec France urbaine et Ville et banlieue.
Au gré des 19 programmes du rapport, les maires ont souligné combien certains dispositifs, innovants et efficaces, déjà mis en place, pouvaient souffrir de ce qu’ils n’étaient pas intégré à des politiques plus globales. Ou remis en cause par d’autres politiques. C’est le cas, plusieurs fois cité hier, des dédoublements de classes en CP dans les réseaux d’éducation prioritaire que le rapport encourage à développer. Mais ils se traduisent, sur le terrain, par la suppression de postes « plus de maîtres que de classes », comme à Rouen ou Allonnes.
Globalement, c’est toujours le « droit commun » qui doit, a minima, être rétabli. Exemple à la Courneuve où Pôle emploi compte un conseiller pour 240 chômeurs quand la moyenne nationale se situe plutôt à un conseiller pour 95 chômeurs. « Le droit commun n’était déjà pas là il y a 20 ans, il l’est encore moins aujourd’hui », a insisté Jean-Louis Borloo. C’est là le premier constat majeur de son diagnostic des dysfonctionnements de la politique de la ville.
Comme le résument dans un communiqué commun, publié hier, l’AMF, France urbaine et Ville et banlieue, si les maires « ne partagent pas nécessairement chacune des mesures, très nombreuses, proposées par l’ancien ministre de la Ville », les trois associations « saluent un rapport qui met en évidence l’absence depuis plusieurs années d’une politique de la ville volontariste et ambitieuse ainsi que la faiblesse des moyens publics affectés aujourd’hui aux quartiers et à leurs habitants ». Elles apportent donc « leur soutien aux orientations et aux principales mesures de ce qui vise à relancer la politique de la ville et rétablir l'égalité républicaine dans les quartiers ». Les élus insistent surtout pour dire que « (leurs) attentes sur le terrain sont très fortes ». Notamment concernant le chantier de la rénovation urbaine.
Le message est clairement appuyé en direction de l’Elysée. C’est en effet mardi prochain, 22 mai, que le président de la République devrait présenter le plan de mobilisation pour les quartiers. Il devrait tenir compte de ce rapport mais également des propositions des groupes de travail de la concertation nationale du ministère de la Cohésion des territoires.
Jean-Louis Borloo n’imagine pas que les programmes de son plan ne soient pas retenus, confiait-il à Maire info à l’issue de la réunion d’hier matin. « Parce qu’ils sont une évidence lorsque l’on fait le diagnostic, que nous les avons chiffrés et qu’il faut faire vite, explique-t-il. Je ne crois plus à cette politique d’objectifs annoncés. Je crois aux obligations de moyens. Par exemple, pour la création de crèches dans les quartiers, on fixe une autre règle de soutien. C’est une réallocation des moyens qui est proposée ».
Ce plan ciblera-t-il uniquement les cinq millions d’habitants qui résident dans les 1500 quartiers politique de la ville (QPV), ou plus largement les « 12 à 15 millions de compatriotes vivant dans des territoires marqués par un décrochage des moyens collectifs, territoires ruraux délaissés, villes limitrophes des QPV, outremer », comme le souhaite Jean-Louis Borloo ? Réponses en début de semaine prochaine.
Au gré des 19 programmes du rapport, les maires ont souligné combien certains dispositifs, innovants et efficaces, déjà mis en place, pouvaient souffrir de ce qu’ils n’étaient pas intégré à des politiques plus globales. Ou remis en cause par d’autres politiques. C’est le cas, plusieurs fois cité hier, des dédoublements de classes en CP dans les réseaux d’éducation prioritaire que le rapport encourage à développer. Mais ils se traduisent, sur le terrain, par la suppression de postes « plus de maîtres que de classes », comme à Rouen ou Allonnes.
Globalement, c’est toujours le « droit commun » qui doit, a minima, être rétabli. Exemple à la Courneuve où Pôle emploi compte un conseiller pour 240 chômeurs quand la moyenne nationale se situe plutôt à un conseiller pour 95 chômeurs. « Le droit commun n’était déjà pas là il y a 20 ans, il l’est encore moins aujourd’hui », a insisté Jean-Louis Borloo. C’est là le premier constat majeur de son diagnostic des dysfonctionnements de la politique de la ville.
Comme le résument dans un communiqué commun, publié hier, l’AMF, France urbaine et Ville et banlieue, si les maires « ne partagent pas nécessairement chacune des mesures, très nombreuses, proposées par l’ancien ministre de la Ville », les trois associations « saluent un rapport qui met en évidence l’absence depuis plusieurs années d’une politique de la ville volontariste et ambitieuse ainsi que la faiblesse des moyens publics affectés aujourd’hui aux quartiers et à leurs habitants ». Elles apportent donc « leur soutien aux orientations et aux principales mesures de ce qui vise à relancer la politique de la ville et rétablir l'égalité républicaine dans les quartiers ». Les élus insistent surtout pour dire que « (leurs) attentes sur le terrain sont très fortes ». Notamment concernant le chantier de la rénovation urbaine.
Le message est clairement appuyé en direction de l’Elysée. C’est en effet mardi prochain, 22 mai, que le président de la République devrait présenter le plan de mobilisation pour les quartiers. Il devrait tenir compte de ce rapport mais également des propositions des groupes de travail de la concertation nationale du ministère de la Cohésion des territoires.
Jean-Louis Borloo n’imagine pas que les programmes de son plan ne soient pas retenus, confiait-il à Maire info à l’issue de la réunion d’hier matin. « Parce qu’ils sont une évidence lorsque l’on fait le diagnostic, que nous les avons chiffrés et qu’il faut faire vite, explique-t-il. Je ne crois plus à cette politique d’objectifs annoncés. Je crois aux obligations de moyens. Par exemple, pour la création de crèches dans les quartiers, on fixe une autre règle de soutien. C’est une réallocation des moyens qui est proposée ».
Ce plan ciblera-t-il uniquement les cinq millions d’habitants qui résident dans les 1500 quartiers politique de la ville (QPV), ou plus largement les « 12 à 15 millions de compatriotes vivant dans des territoires marqués par un décrochage des moyens collectifs, territoires ruraux délaissés, villes limitrophes des QPV, outremer », comme le souhaite Jean-Louis Borloo ? Réponses en début de semaine prochaine.
Emmanuelle Stroesser
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