Édition du mercredi 22 février 2017
Les maires souhaitent que France Télévisions renvoie une image plus positive des régions
Davantage de nouvelles positives, des émissions en langue régionale, des programmes pour les jeunes... une centaine de maires ont présenté hier leur vision du service public aux dirigeants de France Télévisions. Ce débat, organisé en partenariat avec l'Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité au siège du groupe public, s'inscrit dans le cadre d'une série de rencontres avec les téléspectateurs lancées par France Télévisions en novembre.
« La politique de France Télévisions doit tenir compte de la réalité sociologique de notre pays : plus d'un Francais sur deux vit dans des communes de moins de 10 000 habitants », a estimé en préambule le président de l'AMF, François Baroin. Annie Genevard, maire de Morteau et vice-présidente de l'association, a souligné pour sa part l'attachement des maires au service public de télévision, national comme local.
« Le traitement de l'information se cantonne malheureusement aux mauvais côtés des banlieues et de la province », a regretté la maire de Viry Châtillon, Jean-Marie Vilain, estimant que « la disproportion de ce traitement nous fait mal ». « En France on n'est guère plus optimiste que nos amis afghans. France 3 ne met pas assez en avant les initiatives positives. Il faut savoir tirer nos territoires vers le haut », a renchéri le maire de Romilly-sur-Seine, Eric Vuillemin.
« C'est l'éternel problème des trains qui arrivent à l'heure », lui a répondu Michel Field, le patron de l'information, assurant que France Télé essaie « d'allumer des contre-feux », notamment via la fiction. Le groupe va également lancer un « train de la présidentielle » qui fera 33 arrêts dans des gares de France à la rencontre des élus et des citoyens.
Le maire de Carhaix Christian Troadec a proposé de son côté la « création de chaînes de plein exercice dans les régions », en s'appuyant sur les chiffres de la redevance et les budgets de chaînes régionales en Espagne. « En régions, on en a assez du parisianisme, les télévisions publiques ressemblent de plus en plus à ce que font les groupes privés », a-t-il regretté, approuvé par une consœur maire d'une commune du Finistère, qui a regretté le peu de place accordé à la langue bretonne et aux langues régionales à la télévision.
La présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, favorable à « un dialogue dans la durée avec les maires », a rappelé que le COM (contrat d'objectifs et de moyens) prévoyait une hausse des contenus régionaux.
Parmi les 110 maires présents, plusieurs se sont aussi inquiétés du repli sur soi et du désintérêt de la jeunesse pour la télévision et pour la vie citoyenne en général. Le chanteur Abd Al Malik, invité au débat, a émis l'idée d'une émission qui décrypterait internet comme le font certains programmes avec les médias. (Avec AFP)
« La politique de France Télévisions doit tenir compte de la réalité sociologique de notre pays : plus d'un Francais sur deux vit dans des communes de moins de 10 000 habitants », a estimé en préambule le président de l'AMF, François Baroin. Annie Genevard, maire de Morteau et vice-présidente de l'association, a souligné pour sa part l'attachement des maires au service public de télévision, national comme local.
« Le traitement de l'information se cantonne malheureusement aux mauvais côtés des banlieues et de la province », a regretté la maire de Viry Châtillon, Jean-Marie Vilain, estimant que « la disproportion de ce traitement nous fait mal ». « En France on n'est guère plus optimiste que nos amis afghans. France 3 ne met pas assez en avant les initiatives positives. Il faut savoir tirer nos territoires vers le haut », a renchéri le maire de Romilly-sur-Seine, Eric Vuillemin.
« C'est l'éternel problème des trains qui arrivent à l'heure », lui a répondu Michel Field, le patron de l'information, assurant que France Télé essaie « d'allumer des contre-feux », notamment via la fiction. Le groupe va également lancer un « train de la présidentielle » qui fera 33 arrêts dans des gares de France à la rencontre des élus et des citoyens.
Le maire de Carhaix Christian Troadec a proposé de son côté la « création de chaînes de plein exercice dans les régions », en s'appuyant sur les chiffres de la redevance et les budgets de chaînes régionales en Espagne. « En régions, on en a assez du parisianisme, les télévisions publiques ressemblent de plus en plus à ce que font les groupes privés », a-t-il regretté, approuvé par une consœur maire d'une commune du Finistère, qui a regretté le peu de place accordé à la langue bretonne et aux langues régionales à la télévision.
La présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, favorable à « un dialogue dans la durée avec les maires », a rappelé que le COM (contrat d'objectifs et de moyens) prévoyait une hausse des contenus régionaux.
Parmi les 110 maires présents, plusieurs se sont aussi inquiétés du repli sur soi et du désintérêt de la jeunesse pour la télévision et pour la vie citoyenne en général. Le chanteur Abd Al Malik, invité au débat, a émis l'idée d'une émission qui décrypterait internet comme le font certains programmes avec les médias. (Avec AFP)
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