Édition du jeudi 17 novembre 2016
Les maires franciliens veulent conserver la maîtrise du logement sur leur territoire
Construction de logements, mise en place de dispositifs permettant l’accession sociale à la propriété, lutte contre les copropriétés dégradées et l’habitat indigne, traque des marchands de sommeil, les sujets de préoccupation ne manquent pas pour les maires franciliens dans le domaine du logement comme l’a rappelé Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire de Mennecy et secrétaire général adjoint de l’Association des maires d’Ile-de-France en ouverture d’un colloque intitulé « les maires face au défi du logement » organisé par l’Amif le 15 novembre. Le « défi » est de taille : en dépit de la mobilisation des élus (66 800 logements ont été construits en 2015 tout prêt de l’objectif annuel de 70 000 logements, dont la moitié de logements sociaux, fixé par le schéma directeur régional d’Ile-de-France, la production de logement ne permet pas de répondre à une demande toujours plus élevée : « 630 000 ménages attendent un logement social dans la région, il y a 80 000 attributions par an, il faut donc en moyenne 8 ans pour y accéder », a détaillé Jean-Martin Delorme, directeur de la direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement en Ile-de-France. Une situation aggravée par le faible taux de rotation des logements. A cela s’ajoute le mal logement « qui concerne 1,2 million de Franciliens, soit 10 % de la population régionale », a souligné Catherine Boillot, responsable du département « habitat et société » de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Île-de-France.
Les enjeux à relever restent importants dans un contexte tendu : les élus franciliens pointent du doigt la montée en puissance de l’intercommunalité qui menace leurs prérogatives alors qu’une majorité d’entre eux estiment que la commune est l’échelon de référence de la politique du logement : 58 % pensent que le transfert du PLU au niveau intercommunal n’est pas judicieux et 92 % n’ont pas opté pour le passage en PLUI, selon les résultats d’une enquête de l’Amif. L’émergence de la Métropole du Grand Paris (MGP) qui prendra la compétence « politique locale de l’habitat » au 1er janvier 2017 et l’articulation de ses interventions avec la Région les inquiètent. Les élus déplorent aussi le renforcement des sanctions à l’encontre des communes carencées en logements sociaux et la règlementation complexe du droit de l’urbanisme, dont ils demandent une simplification.
Dans cette ambiance morose, Geoffroy Didier, vice-président de la Région Ile-de-France en charge du Logement, et Patrick Ollier, président de la MGP, ont tenté de rassurer les maires. Le premier a rappelé les priorités de l’exécutif régional pour aider les élus à construire : « D’ici 2020, la région mettra 1,7 milliard d’euros sur la table pour acquérir du foncier puis le céder à prix coûtant », la région s’engageant aussi à libérer son propre patrimoine foncier début 2017. Pour ne pas ajouter « de la pauvreté à la pauvreté », la région cessera de financer le logement très social au profit du logement intermédiaire « afin d’aider les maires à diversifier leur offre ». Geoffroy Didier a aussi souhaité une « clarification des compétences avec la Métropole du Grand Paris car les choses sont un peu confuses en matière de logement ». « La Métropole n’est pas un élément de complexification mais de simplification car elle représentera 131 communes dans les discussions avec la Région, a estimé Patrick Ollier. Nous allons élaborer le plan métropolitain de l’habitat et de l’hébergement qui sera opérationnel en 2018 et définir l’intérêt métropolitain dans ces domaines. Nous travaillerons avec la région pour soutenir l’effort des maires en faveur d’une construction et d’une répartition équilibrée des logements sociaux ».
Les enjeux à relever restent importants dans un contexte tendu : les élus franciliens pointent du doigt la montée en puissance de l’intercommunalité qui menace leurs prérogatives alors qu’une majorité d’entre eux estiment que la commune est l’échelon de référence de la politique du logement : 58 % pensent que le transfert du PLU au niveau intercommunal n’est pas judicieux et 92 % n’ont pas opté pour le passage en PLUI, selon les résultats d’une enquête de l’Amif. L’émergence de la Métropole du Grand Paris (MGP) qui prendra la compétence « politique locale de l’habitat » au 1er janvier 2017 et l’articulation de ses interventions avec la Région les inquiètent. Les élus déplorent aussi le renforcement des sanctions à l’encontre des communes carencées en logements sociaux et la règlementation complexe du droit de l’urbanisme, dont ils demandent une simplification.
Dans cette ambiance morose, Geoffroy Didier, vice-président de la Région Ile-de-France en charge du Logement, et Patrick Ollier, président de la MGP, ont tenté de rassurer les maires. Le premier a rappelé les priorités de l’exécutif régional pour aider les élus à construire : « D’ici 2020, la région mettra 1,7 milliard d’euros sur la table pour acquérir du foncier puis le céder à prix coûtant », la région s’engageant aussi à libérer son propre patrimoine foncier début 2017. Pour ne pas ajouter « de la pauvreté à la pauvreté », la région cessera de financer le logement très social au profit du logement intermédiaire « afin d’aider les maires à diversifier leur offre ». Geoffroy Didier a aussi souhaité une « clarification des compétences avec la Métropole du Grand Paris car les choses sont un peu confuses en matière de logement ». « La Métropole n’est pas un élément de complexification mais de simplification car elle représentera 131 communes dans les discussions avec la Région, a estimé Patrick Ollier. Nous allons élaborer le plan métropolitain de l’habitat et de l’hébergement qui sera opérationnel en 2018 et définir l’intérêt métropolitain dans ces domaines. Nous travaillerons avec la région pour soutenir l’effort des maires en faveur d’une construction et d’une répartition équilibrée des logements sociaux ».
Xavier Brivet
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