Édition du mercredi 24 avril 2019
Les maires des petites villes s'invitent dans la campagne européenne
L’Association des petites villes de France (APVF) a livré hier sa « contribution » à la campagne des élections européennes, rappelant qu’elle travaille depuis plusieurs années au sein de la Confédération des petites villes et municipalités de l’Union européenne pour une « meilleure prise en compte des spécificités des territoires dits périphériques dans le cadre de l’élaboration des politiques européennes ».
L’APVF constate que onze ans après la crise de 2008, « les inégalités sociales et territoriales ont continué à se creuser ». Les maires des petites villes demandent donc à l’UE « d’investir massivement en faveur de la réduction » de ces inégalités, « notamment par le biais des fonds de cohésion ».
Concrètement, l’AVPF demande en premier lieu « a minima » le maintien du niveau actuel des fonds européens aux territoires, ainsi « qu’un accès facilité à l’ensemble des financements », notamment le programme Leader dont on connaît les difficultés d’accès (lire Maire info du 17 avril). « La priorité ne peut pas être donnée systématiquement aux grands projets d’investissement car cela ne peut que désavantager les petites collectivités dont les moyens sont limités », plaide l’APVF. L’association demande également que les dépenses publiques locales cessent d’être « pointées du doigt » par la Commission européenne et que les investissements publics locaux soient « exclus du calcul de la dette et du déficit public ».
Sur le sujet de la transition énergétique et numérique, l’APVF souhaite « un soutien accru » de la part de l’UE, « notamment par le biais d’un ambitieux plan d’investissement écologique » afin d’accompagner, par exemple, les collectivités dans la lutte contre la pollution de l’air. Elle demande également que l’Union « se mobilise pleinement en faveur du désenclavement numérique des territoires ».
Migrants, gouvernance, citoyenneté
La quatrième revendication de l’APVF concerne l’accueil des migrants : elle demande à l’UE de « mieux accompagner les initiatives prises par les villes » et de créer « un fonds européen territorialisé dédié à l’accueil et à l’intégration des migrants ».
Sur les questions de gouvernance, elle revendique que « le rôle et la place des collectivités locales et régionales » soit renforcé au sein de l’UE, ce qui pourrait passer par une reconnaissance institutionnelle plus importante du Comité des régions. Cet organe, aujourd’hui strictement consultatif, présidé par le sénateur belge Karl-Heinz Lambertz, est composé de représentants des élus locaux des 28 États-membres. Il est chargé de donner un avis sur tout texte européen concernant les autorités locales. L’APVF propose que le Comité des régions sorte de son rôle consultatif pour devenir « la troisième chambre législative » de l’Europe, au même titre que le Parlement européen et le Conseil de l’Europe.
Enfin, afin de faire vivre le projet européen au plus près des citoyens et de renforcer la notion de « citoyenneté européenne », l’APVF lance plusieurs idées, comme celle d’un « service civique européen », de la création d’un poste de « correspondant européen » au sein de chaque mairie ou encore la mise en place d’un système « Erasmus pour élus locaux et fonctionnaires territoriaux », permettant des échanges entre les communes européennes.
L’APVF demande aux maires des petites villes de « s’engager pleinement dans la campagne » et de porter auprès des candidats ses propositions.
L’APVF constate que onze ans après la crise de 2008, « les inégalités sociales et territoriales ont continué à se creuser ». Les maires des petites villes demandent donc à l’UE « d’investir massivement en faveur de la réduction » de ces inégalités, « notamment par le biais des fonds de cohésion ».
Concrètement, l’AVPF demande en premier lieu « a minima » le maintien du niveau actuel des fonds européens aux territoires, ainsi « qu’un accès facilité à l’ensemble des financements », notamment le programme Leader dont on connaît les difficultés d’accès (lire Maire info du 17 avril). « La priorité ne peut pas être donnée systématiquement aux grands projets d’investissement car cela ne peut que désavantager les petites collectivités dont les moyens sont limités », plaide l’APVF. L’association demande également que les dépenses publiques locales cessent d’être « pointées du doigt » par la Commission européenne et que les investissements publics locaux soient « exclus du calcul de la dette et du déficit public ».
Sur le sujet de la transition énergétique et numérique, l’APVF souhaite « un soutien accru » de la part de l’UE, « notamment par le biais d’un ambitieux plan d’investissement écologique » afin d’accompagner, par exemple, les collectivités dans la lutte contre la pollution de l’air. Elle demande également que l’Union « se mobilise pleinement en faveur du désenclavement numérique des territoires ».
Migrants, gouvernance, citoyenneté
La quatrième revendication de l’APVF concerne l’accueil des migrants : elle demande à l’UE de « mieux accompagner les initiatives prises par les villes » et de créer « un fonds européen territorialisé dédié à l’accueil et à l’intégration des migrants ».
Sur les questions de gouvernance, elle revendique que « le rôle et la place des collectivités locales et régionales » soit renforcé au sein de l’UE, ce qui pourrait passer par une reconnaissance institutionnelle plus importante du Comité des régions. Cet organe, aujourd’hui strictement consultatif, présidé par le sénateur belge Karl-Heinz Lambertz, est composé de représentants des élus locaux des 28 États-membres. Il est chargé de donner un avis sur tout texte européen concernant les autorités locales. L’APVF propose que le Comité des régions sorte de son rôle consultatif pour devenir « la troisième chambre législative » de l’Europe, au même titre que le Parlement européen et le Conseil de l’Europe.
Enfin, afin de faire vivre le projet européen au plus près des citoyens et de renforcer la notion de « citoyenneté européenne », l’APVF lance plusieurs idées, comme celle d’un « service civique européen », de la création d’un poste de « correspondant européen » au sein de chaque mairie ou encore la mise en place d’un système « Erasmus pour élus locaux et fonctionnaires territoriaux », permettant des échanges entre les communes européennes.
L’APVF demande aux maires des petites villes de « s’engager pleinement dans la campagne » et de porter auprès des candidats ses propositions.
F.L.
Télécharger la contribution de l’APVF.Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
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