Édition du lundi 30 novembre 2015
Les grands enjeux de la COP21
Cette fois, c’est parti : depuis hier, les travaux de la COP21, la conférence mondiale sur le climat, ont commencé au Bourget, à deux pas de la capitale. Avec une première : la réunion de 132 chefs d’État, aujourd’hui.
On a tellement parlé de « COP » depuis des mois que l’on finit par oublier de quoi il s’agit. C’est depuis 1992 que l’Onu a créé une « convention sur les changements climatiques », qui regroupe presque tous les États du monde, que l’Onu appelle les « Parties ». Chaque année, se réunit depuis une « conférence des Parties » (Conference of the parties en anglais, ou COP). La première COP – COP1 – a eu lieu en 1995 à Berlin ; certaines ont été plus célèbres que d’autres, comme la COP3 de Kyoto ou la COP15 de Copenhague en 2009. Il faut différencier les COP des Sommets de la terre, eux aussi sous l’égide des Nations unies, qui ont lieu tous les dix ans (on se souvient notamment du sommet de Rio en 1992 ou du sommet de Johannesbourg en 2002).
Lors des COP, les représentants des États négocient pour tenter de parvenir à un accord global sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Certaines de ces conférences ont permis de parvenir à un accord, d’autres non – ce fut le cas notamment à Copenhague en 2009. Il y a donc un réel enjeu, et tout n’est pas écrit d’avance – le président de la République, François Hollande, a d’ailleurs lui-même déclaré début septembre qu’il y avait, pour la COP21, un « risque d’échec ».
Quels sont les enjeux ? À peu près tout le monde est d’accord pour reconnaitre que le réchauffement climatique fait courir un risque majeur à la planète, et que ce réchauffement est dû aux activités humaines. Il s’agit donc de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour limiter ce réchauffement à 2° d’ici 2100. Ce qui suppose des engagements de chaque pays pour réduire les quantités de CO2 (gaz carbonique) qu’il rejette dans l’atmosphère. Cela passe en particulier par une moindre utilisation d’énergies telles que le pétrole ou le charbon, et un développement des énergies renouvelables. Aujourd’hui, les principaux émetteurs de CO2 sont la Chine (25 % des émissions mondiales), les États-Unis (15%), l’Union européenne (10 %) et l’Inde (6 %). Chaque pays doit donc se doter d’un programme de développement des énergies renouvelables… et s’y tenir. La France par exemple, s’est dotée d’un tel programme à travers la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte, fixant des objectifs ambitieux pour 2025. Reste à savoir si elle y parviendra.
Les engagements pris à ce jour par les différents États ne permettront pas de contenir le réchauffement en-dessous de 2°, estime l’Onu. C’est donc tout l’enjeu de la COP21 : y aura-t-il, ou pas, un accord contraignant ? Les États-Unis et la Chine, notamment, accepteront-ils de jouer le jeu ? C’est ce qui va se décider dans les quinze prochains jours. Car si, aujourd’hui, les chefs d’État vont se succéder à la tribune, c’est surtout dans les prochains jours, lors des négociations, que tout va se jouer. La COP va se poursuivre jusqu’au 11 décembre.
Du côté de l’opinion, on est semble-t-il de plus en plus préoccupé par les questions d’environnement, mais sans attendre beaucoup de telles réunions internationales. Un sondage récent réalisé par OpinionWay montre que 62 % des personnes interrogées considèrent que le respect de l’environnement doit primer sur la croissance économique. Mais seulement 38 % des sondés estiment que les négociations type COP peuvent être efficaces. En revanche, les citoyens interrogés ont tendance à croire dans l’action locale : si seulement 28% font confiance à l’État comme acteur susceptible d’agir pour le développement durable, 42% font confiance à la commune et 45 % à l’intercommunalité.
Télécharger l'engagement des maires pour le climat.
On a tellement parlé de « COP » depuis des mois que l’on finit par oublier de quoi il s’agit. C’est depuis 1992 que l’Onu a créé une « convention sur les changements climatiques », qui regroupe presque tous les États du monde, que l’Onu appelle les « Parties ». Chaque année, se réunit depuis une « conférence des Parties » (Conference of the parties en anglais, ou COP). La première COP – COP1 – a eu lieu en 1995 à Berlin ; certaines ont été plus célèbres que d’autres, comme la COP3 de Kyoto ou la COP15 de Copenhague en 2009. Il faut différencier les COP des Sommets de la terre, eux aussi sous l’égide des Nations unies, qui ont lieu tous les dix ans (on se souvient notamment du sommet de Rio en 1992 ou du sommet de Johannesbourg en 2002).
Lors des COP, les représentants des États négocient pour tenter de parvenir à un accord global sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Certaines de ces conférences ont permis de parvenir à un accord, d’autres non – ce fut le cas notamment à Copenhague en 2009. Il y a donc un réel enjeu, et tout n’est pas écrit d’avance – le président de la République, François Hollande, a d’ailleurs lui-même déclaré début septembre qu’il y avait, pour la COP21, un « risque d’échec ».
Quels sont les enjeux ? À peu près tout le monde est d’accord pour reconnaitre que le réchauffement climatique fait courir un risque majeur à la planète, et que ce réchauffement est dû aux activités humaines. Il s’agit donc de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour limiter ce réchauffement à 2° d’ici 2100. Ce qui suppose des engagements de chaque pays pour réduire les quantités de CO2 (gaz carbonique) qu’il rejette dans l’atmosphère. Cela passe en particulier par une moindre utilisation d’énergies telles que le pétrole ou le charbon, et un développement des énergies renouvelables. Aujourd’hui, les principaux émetteurs de CO2 sont la Chine (25 % des émissions mondiales), les États-Unis (15%), l’Union européenne (10 %) et l’Inde (6 %). Chaque pays doit donc se doter d’un programme de développement des énergies renouvelables… et s’y tenir. La France par exemple, s’est dotée d’un tel programme à travers la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte, fixant des objectifs ambitieux pour 2025. Reste à savoir si elle y parviendra.
Les engagements pris à ce jour par les différents États ne permettront pas de contenir le réchauffement en-dessous de 2°, estime l’Onu. C’est donc tout l’enjeu de la COP21 : y aura-t-il, ou pas, un accord contraignant ? Les États-Unis et la Chine, notamment, accepteront-ils de jouer le jeu ? C’est ce qui va se décider dans les quinze prochains jours. Car si, aujourd’hui, les chefs d’État vont se succéder à la tribune, c’est surtout dans les prochains jours, lors des négociations, que tout va se jouer. La COP va se poursuivre jusqu’au 11 décembre.
Du côté de l’opinion, on est semble-t-il de plus en plus préoccupé par les questions d’environnement, mais sans attendre beaucoup de telles réunions internationales. Un sondage récent réalisé par OpinionWay montre que 62 % des personnes interrogées considèrent que le respect de l’environnement doit primer sur la croissance économique. Mais seulement 38 % des sondés estiment que les négociations type COP peuvent être efficaces. En revanche, les citoyens interrogés ont tendance à croire dans l’action locale : si seulement 28% font confiance à l’État comme acteur susceptible d’agir pour le développement durable, 42% font confiance à la commune et 45 % à l’intercommunalité.
F.L.
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