Édition du lundi 17 octobre 2016
Les dissensions demeurent au gouvernement sur Notre-Dame-des-Landes
La mésentente règne toujours au sein de l’exécutif à propos de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes : hier, la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, a publié une tribune dans le Journal du dimanche pour appeler à « arrêter les frais », rompant avec la position officielle du gouvernement.
Après le référendum du 26 juin, lors duquel 55 % des habitants de Loire-Atlantique avaient choisi de dire « oui » au nouvel aéroport, le gouvernement avait annoncé que les travaux allaient pouvoir commencer « dès l’automne ». Sauf qu’avant, il faudra procéder à l’évacuation de la ZAD, toujours occupée par les opposants au projet.
C’est sur ce point précis que Ségolène Royal s’est exprimée hier, disant craindre les possibles conséquences « d’une évacuation par la force » et rappelant le précédent « douloureux » de Sivens, où un jeune manifestant avait perdu la vie (lire Maire info du 27 octobre 2014). Dans cette tribune, la ministre prend clairement position contre la construction de l’aéroport, qu’elle qualifie « d’infrastructure inadaptée », qui « coûtera entre 800 millions et un milliard d’euros alors qu’il y a tant besoin d’infrastructures dans toutes les régions ».
Ségolène Royal dit « comprendre » le fait que « les élus locaux ne veulent pas perdre la face », mais elle estime que le résultat du référendum peut leur permettre « de prendre acte de la caution [des électeurs] tout en reconnaissant que devant le blocage sur le terrain, mieux vaut arrêter les frais ». Elle appelle donc « toutes les parties à faire un effort de bon sens » pour « trouver une solution pacifique » et « sortir par le haut ».
Une position pas vraiment appréciée dans l’entourage du Premier ministre. Si celui-ci n’a pas encore réagi personnellement, plusieurs de ses proches s’expriment ce matin pour critiquer la sortie de Ségolène Royal, et s’en étonner d’autant plus qu’elle a toujours été une fervente partisane de la démocratie participative. Un proche du Premier ministre s’étonne donc ce matin que ce concept soit « remis en question » par la ministre et estime par ailleurs « totalement inconcevable » de renoncer à la construction de l’aéroport, ce qui correspondrait à « ne pas respecter un référendum, affaiblir l’autorité de l’État et affaiblir la démocratie ».
Quelques jours avant la publication de cette tribune de Ségolène Royal, Manuel Valls avait fait montre d’une totale détermination sur ce dossier, dans un entretien accordé à Ouest France mercredi 12 octobre : « L'évacuation, c'est pour cet automne. Ça se fera. Il ne peut pas y avoir d'autre voie. Engager des travaux nécessite des moyens, des forces mobiles pour tenir ensuite le terrain. Si ça ne se fait pas avant mars 2017, ça ne se fera jamais ».
Après le référendum du 26 juin, lors duquel 55 % des habitants de Loire-Atlantique avaient choisi de dire « oui » au nouvel aéroport, le gouvernement avait annoncé que les travaux allaient pouvoir commencer « dès l’automne ». Sauf qu’avant, il faudra procéder à l’évacuation de la ZAD, toujours occupée par les opposants au projet.
C’est sur ce point précis que Ségolène Royal s’est exprimée hier, disant craindre les possibles conséquences « d’une évacuation par la force » et rappelant le précédent « douloureux » de Sivens, où un jeune manifestant avait perdu la vie (lire Maire info du 27 octobre 2014). Dans cette tribune, la ministre prend clairement position contre la construction de l’aéroport, qu’elle qualifie « d’infrastructure inadaptée », qui « coûtera entre 800 millions et un milliard d’euros alors qu’il y a tant besoin d’infrastructures dans toutes les régions ».
Ségolène Royal dit « comprendre » le fait que « les élus locaux ne veulent pas perdre la face », mais elle estime que le résultat du référendum peut leur permettre « de prendre acte de la caution [des électeurs] tout en reconnaissant que devant le blocage sur le terrain, mieux vaut arrêter les frais ». Elle appelle donc « toutes les parties à faire un effort de bon sens » pour « trouver une solution pacifique » et « sortir par le haut ».
Une position pas vraiment appréciée dans l’entourage du Premier ministre. Si celui-ci n’a pas encore réagi personnellement, plusieurs de ses proches s’expriment ce matin pour critiquer la sortie de Ségolène Royal, et s’en étonner d’autant plus qu’elle a toujours été une fervente partisane de la démocratie participative. Un proche du Premier ministre s’étonne donc ce matin que ce concept soit « remis en question » par la ministre et estime par ailleurs « totalement inconcevable » de renoncer à la construction de l’aéroport, ce qui correspondrait à « ne pas respecter un référendum, affaiblir l’autorité de l’État et affaiblir la démocratie ».
Quelques jours avant la publication de cette tribune de Ségolène Royal, Manuel Valls avait fait montre d’une totale détermination sur ce dossier, dans un entretien accordé à Ouest France mercredi 12 octobre : « L'évacuation, c'est pour cet automne. Ça se fera. Il ne peut pas y avoir d'autre voie. Engager des travaux nécessite des moyens, des forces mobiles pour tenir ensuite le terrain. Si ça ne se fait pas avant mars 2017, ça ne se fera jamais ».
F.L.
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