Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du jeudi 7 février 2002
Aménagement rural

Les difficultés de maintien des pharmacies en zones rurales dépendent essentiellement des élus locaux, souligne le gouvernement

Quelles solutions le gouvernement envisage-t-il pour maintenir les pharmacies en zones rurales, compte tenu des difficultés de recrutement de préparateurs, dont la plupart préfèrent travailler en ville ?, demandait mardi Serge Franchis, sénateur de l’Yonne, lors des questions au gouvernement. Pour pallier ces difficultés, selon le sénateur, les pharmaciens ruraux doivent s'associer du personnel moins qualifié et encourent alors des poursuites pénales engagées par l'inspection de la pharmacie. Dans l'Yonne, on manque de 25 assistants pharmaciens et certains pharmaciens d'officines qui recourent à des salariés non qualifiés pour la préparation ou la délivrance de médicaments sont régulièrement sanctionnés. Paulette Guinchard-Kunstler, secrétaire d'État aux personnes âgées, a renvoyé la responsabilité de la situation sur les maires ruraux : « S'il faut rechercher un équilibre pour l'ensemble des professions de santé, il convient, pour celles-ci, de mettre en valeur le développement rural car, avant de songer à des aides à l'installation, les élus locaux doivent se mobiliser pour rendre l'image de leur bourg plus attractive. » Elle a néanmoins rappelé qu’en vertu des dispositions de l'article L. 4241-1 du code de la santé publique « seuls sont autorisés à délivrer des médicaments les titulaires de la pharmacie, les pharmaciens qui les assistent et les préparateurs en pharmacie sous leur contrôle. En revanche, le maintien d'un numerus clausus constant depuis une dizaine d'années favorise le maintien des officines en zone rurale. Enfin, les nouvelles dispositions législatives et réglementaires applicables aux autorisations de créations d'officines ont permis de nouvelles créations dans les communes de moins de 2 500 habitants sur la base des arrêtés qui ont été pris par chaque préfet de département concernant la desserte en officines des communes précitées. Il faut le souligner car, en la circonstance, les réponses sont plus locales que nationales. ». Signalons qu’un arrêté paru au JO de ce 7 février (1) fixe le nombre d’assistants des pharmaciens en fonction du chiffre d’affaires des officines, à partir de 900 000 euros (1), chiffre d’affaires qu’il est évidemment rare de voir atteint en zone rurale…. (1) Arrêté du 29 janvier 2002 relatif au nombre des pharmaciens dont les titulaires d'officine doivent se faire assister en raison de l'importance de leur chiffre d'affaires. JO du 7 février 2002. pt> s

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