Édition du mercredi 4 mai 2011
Les députés examinent aujourd'hui le projet de loi fixant le nombre de conseillers territoriaux dans chaque département et dans chaque région
Mercredi 4 mai en fin de journée, l'Assemblée débute la discussion, après engagement de la procédure accélérée, du projet de loi fixant le nombre des conseillers territoriaux de chaque département et de chaque région.
Innovation instituée par la loi de réforme des collectivités territoriales du 16 décembre 2010 (n° 2010-1563), la création du conseiller territorial sera effective à compter de 2014. Ce nouvel élu, désigné pour six ans au scrutin uninominal majoritaire à deux tours, sera appelé à siéger tant au conseil général quau conseil régional.
Dans sa décision du 9 décembre 2010, relative à lexamen de la conformité à la Constitution de la loi de réforme des collectivités territoriales, le Conseil constitutionnel a rejeté tous les griefs qui prétendaient remettre en cause lexistence même du conseiller territorial, considérant que cette réforme ne portait pas atteinte à la libre administration des collectivités territoriales et il a validé les conditions de désignation des conseillers territoriaux.
En revanche, il a censuré le tableau annexé à la loi, fixant la répartition par région et par département du nombre de conseillers territoriaux, jugeant que le rapport entre le nombre de conseillers territoriaux dun département et la population de celui-ci sécartait de la moyenne régionale dans une mesure «manifestement disproportionnée» dans six départements:
- la Meuse qui, avec 19 conseillers territoriaux, excédait de 41,5% la moyenne régionale de la Lorraine;
- le Cantal qui, avec 21 conseillers territoriaux, excédait de 22,6% la moyenne régionale de lAuvergne;
- lAude qui, avec 27 conseillers territoriaux, excédait de 21,6% la moyenne régionale du Languedoc-Roussillon;
- la Haute-Garonne qui, avec 89 conseillers territoriaux, était inférieur de 20,2% à la moyenne régionale de Midi-Pyrénées;
- la Mayenne qui, avec 19 conseillers territoriaux, excédait de 20,5% la moyenne régionale des Pays-de-Loire;
- la Savoie qui, avec 25 conseillers territoriaux, excédait de 20,3% la moyenne régionale de Rhône-Alpes.
À lexception du cas de la Guadeloupe, le projet de loi qui sera débattu reprend le nombre de conseiller figurant dans le tableau censuré par la Conseil constitutionnel en corrigeant la situation des six départements ayant motivé la censure du Conseil constitutionnel le 9 décembre 2010.
En ce qui concerne la Guadeloupe, le nombre des conseillers territoriaux y serait porté à 45, au lieu de 43 dans le tableau adopté en décembre dernier. La Guadeloupe compte aujourdhui 41 conseillers régionaux et 40 conseillers généraux. Cette modification répond partiellement à la demande formulée le 28 décembre 2010 par le Congrès des élus départementaux et régionaux de la Guadeloupe qui demandait de fixer le nombre de conseillers territoriaux à 65 membres. Le 14 février 2011, le Président de la République a «demandé aux ministres de sassurer que le nombre de conseillers territoriaux actuellement retenu reflétait bien la réalité démographique de la Guadeloupe. Il a en revanche fermement exclu la possibilité dune hausse significative du nombre des élus locaux».
Comme la Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de ladministration générale de la République de lAssemblée nationale na pas adopté damendement sur le projet de loi, le texte déposé par le Gouvernement devrait être adopté en l'état.
Pour accéder au dossier législatif, utiliser le lien ci-dessous.
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2