Édition du mardi 13 février 2018
Les CCAS revendiquent leur rôle dans la lutte contre le mal logement
Les CCAS et CIAS s'impliquent fortement face au mal logement, au delà de leurs compétences obligatoires que sont la domiciliation, l’information pour l’accès aux droits, et la pré-instruction d’aides sociales légales. C'est ce que révèle une enquête de l'Union des centres communaux (et intercommunaux) d'action sociale (UNCCAS), dévoilée vendredi 9 février.
La très grande majorité (85 % des CCAS/CIAS) « sont impliqués dans l’information des publics et leur orientation vers les acteurs compétents » (type APL FSL, DALO notamment). 63 % « s’investissent dans le champ de la veille sociale ou de l’hébergement d’urgence ». 76 % « sont engagés dans un accompagnement à l’accès ou au maintien dans le logement des ménages » (aide au montage de dossier de demande de logement social, intermédiation via la sous location ou le bail glissant, repérage des logements insalubres ou indécents, etc.). Les CCAS sont également très nombreux (près de trois quart) à s’impliquer dans le relogement des ménages expulsés.
Un gros quart des CCAS et CIAS gère même des structures d’hébergement d’urgence ou d’insertion. Cette implication se traduit aussi par un volume d’aides financières (hors aides à l’énergie) que l’UNCCAS évalue à 14 millions d’euros pour l’année 2016. Soit un volume assez important qui sert au paiement du loyer, l’équipement du logement, de nuits d’hôtel, etc.
Cette forte implication n’est que le résultat de « besoins en augmentation » depuis 2013, observe l'UNCCAS. Particulièrement les demandes de logements sociaux et de domiciliation. La domiciliation devient d'ailleurs la « première étape » pour l’accompagnement des familles vers un logement stable.
Logiquement, les CCAS sont très souvent en relation avec les bailleurs sociaux présents sur leur territoire. Ils sont autant reconnus comme des interlocuteurs que sollicités comme recours pour l’accompagnement social de familles. L’enquête pointe aussi « des mutualisations de moyens entre villes et intercommunalités ».
Cette enquête donne des arguments à l’UNCCAS pour demander une meilleure reconnaissance du rôle des CCAS « par les acteurs nationaux et locaux ». Cela pourrait se traduire par « une plus grande implication dans la construction des politiques locales, communales, intercommunales ou départementales », comme pour les PDALPD (plan départementaux d’action pour le logement des personnes défavorisées) auxquels les CCAS ne sont que 4 % à être associés, regrette visiblement l’association. Vis-à-vis de l’État, le message est plus prosaïque : les CCAS font valoir la légitimité d’un soutien financier, s’agissant des dispositifs d’hébergement et de logement qu'ils financent.
Le public qui sollicite les CCAS reste très varié, de la personne sans ressources, sans emploi au bénéficiaire de minima social, les demandeurs d’emploi. Parmi les publics spécifiques fréquemment cités, les populations migrantes, les femmes victimes de violences conjugales, les personnes en perte d’autonomie ou rencontrant des problèmes psychiques.
Télécharger l’enquête de l’UNCCAS.
La très grande majorité (85 % des CCAS/CIAS) « sont impliqués dans l’information des publics et leur orientation vers les acteurs compétents » (type APL FSL, DALO notamment). 63 % « s’investissent dans le champ de la veille sociale ou de l’hébergement d’urgence ». 76 % « sont engagés dans un accompagnement à l’accès ou au maintien dans le logement des ménages » (aide au montage de dossier de demande de logement social, intermédiation via la sous location ou le bail glissant, repérage des logements insalubres ou indécents, etc.). Les CCAS sont également très nombreux (près de trois quart) à s’impliquer dans le relogement des ménages expulsés.
Un gros quart des CCAS et CIAS gère même des structures d’hébergement d’urgence ou d’insertion. Cette implication se traduit aussi par un volume d’aides financières (hors aides à l’énergie) que l’UNCCAS évalue à 14 millions d’euros pour l’année 2016. Soit un volume assez important qui sert au paiement du loyer, l’équipement du logement, de nuits d’hôtel, etc.
Cette forte implication n’est que le résultat de « besoins en augmentation » depuis 2013, observe l'UNCCAS. Particulièrement les demandes de logements sociaux et de domiciliation. La domiciliation devient d'ailleurs la « première étape » pour l’accompagnement des familles vers un logement stable.
Logiquement, les CCAS sont très souvent en relation avec les bailleurs sociaux présents sur leur territoire. Ils sont autant reconnus comme des interlocuteurs que sollicités comme recours pour l’accompagnement social de familles. L’enquête pointe aussi « des mutualisations de moyens entre villes et intercommunalités ».
Cette enquête donne des arguments à l’UNCCAS pour demander une meilleure reconnaissance du rôle des CCAS « par les acteurs nationaux et locaux ». Cela pourrait se traduire par « une plus grande implication dans la construction des politiques locales, communales, intercommunales ou départementales », comme pour les PDALPD (plan départementaux d’action pour le logement des personnes défavorisées) auxquels les CCAS ne sont que 4 % à être associés, regrette visiblement l’association. Vis-à-vis de l’État, le message est plus prosaïque : les CCAS font valoir la légitimité d’un soutien financier, s’agissant des dispositifs d’hébergement et de logement qu'ils financent.
Le public qui sollicite les CCAS reste très varié, de la personne sans ressources, sans emploi au bénéficiaire de minima social, les demandeurs d’emploi. Parmi les publics spécifiques fréquemment cités, les populations migrantes, les femmes victimes de violences conjugales, les personnes en perte d’autonomie ou rencontrant des problèmes psychiques.
E.S.
Télécharger l’enquête de l’UNCCAS.
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