Édition du mardi 16 octobre 2018
Les CCAS et CIAS plébiscités par le Premier ministre
En se déplaçant à Nantes, lundi matin, le Premier ministre a physiquement voulu témoigner de sa « gratitude » aux CCAS et CIAS réunis en congrès. « Vous êtes des partenaires fiables et légitimes », des acteurs « essentiels de notre cohésion sociale », les « relais locaux incassables ».
En chef de gouvernement, Édouard Philippe a assuré le service après-vente des principales mesures du plan de lutte contre la pauvreté récemment arrêtées au terme d’une année de concertation.
Les CCAS et CIAS ont participé à l’élaboration de ce plan dans le cadre de cette concertation nationale. Le gouvernement a aujourd’hui « besoin (d’eux), de l’action locale pour donner vie à la stratégie de lutte contre la pauvreté ». En effet, au lendemain de l’annonce du Plan pauvreté, l’AMF avait souligné que les collectivités auxquelles sont rattachés les CCAS ou CIAS sont reconnues comme des partenaires incontournables mais avait demandé que les modalités de mise en œuvre de ce plan soient décidées en concertation.
Le Premier ministre a plus directement insisté sur les objectifs de création de places en crèche ou de centres sociaux dans les quartiers politique de la ville. Il a rappelé qu’un fonds d’innovation sociale serait doté de 100 millions d’euros « car l’innovation sociale a besoin de moyens ». Mais « notre problème est aujourd’hui surtout que l’expérimentation n’essaime pas », faute de moyens, a réagi le président du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, Mathieu Klein.
Le gouvernement a également « besoin » des CCAS « pour éradiquer la faim et la malnutrition qui tenaillent les enfants », la « honte de notre société de consommation » selon le Premier ministre. Mais il n’était plus là pour entendre le témoignage d’une élue de Mayotte expliquer quelques minutes plus tard que les initiatives du plan pauvreté dans ce domaine – comme la tarification sociale à la cantine ou les petits déjeuners à l’école – paraissaient décalées pour ce département français où « il n’existe aucune crèche municipale », ni « de réfectoire » ni « de cantine dans les écoles ». La présidente de l’Unccas, Joëlle Martinaux, a, elle, en revanche, saisi la balle au bond pour assurer que l’Unccas serait « aux côtés des territoires ultramarins », pour « pointer ce qu’il faut rétablir pour l’égalité des territoires ».
Retour à l’emploi
Le gouvernement a « encore besoin » des CCAS pour décrire l’accompagnement requis dans les parcours de retour à l’emploi, dans une nouvelle concertation lancée en janvier 2019. Le Premier ministre les a enfin « invités » à prendre part à la concertation sur la dépendance que vient de lancer la ministre des Solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, qui l’accompagnait à Nantes. « Nous avons besoin d’une politique et de financements considérables et pérennes pour que la société globalement s’adapte dans le temps au vieillissement » a-t-il brièvement précisé. Plus directe, la maire de Nantes, Johanna Rolland, dans son mot de bienvenue, a dit espérer « que cette concertation (permette) d’aboutir à des propositions fortes et ambitieuses pour nos aînés mais aussi pour le personnel qui les accompagne ». La responsabilité de l’Etat sur l’accueil des migrants a fait l'objet d'une autre interpellation répétée de cette première journée de congrès. Les 900 congressistes, élus aux affaires sociales, maires, directeurs de CCAS ou CIAS sont réunis encore aujourd’hui sur le thème du « voyage au centre de l’action sociale ».
En chef de gouvernement, Édouard Philippe a assuré le service après-vente des principales mesures du plan de lutte contre la pauvreté récemment arrêtées au terme d’une année de concertation.
Les CCAS et CIAS ont participé à l’élaboration de ce plan dans le cadre de cette concertation nationale. Le gouvernement a aujourd’hui « besoin (d’eux), de l’action locale pour donner vie à la stratégie de lutte contre la pauvreté ». En effet, au lendemain de l’annonce du Plan pauvreté, l’AMF avait souligné que les collectivités auxquelles sont rattachés les CCAS ou CIAS sont reconnues comme des partenaires incontournables mais avait demandé que les modalités de mise en œuvre de ce plan soient décidées en concertation.
Le Premier ministre a plus directement insisté sur les objectifs de création de places en crèche ou de centres sociaux dans les quartiers politique de la ville. Il a rappelé qu’un fonds d’innovation sociale serait doté de 100 millions d’euros « car l’innovation sociale a besoin de moyens ». Mais « notre problème est aujourd’hui surtout que l’expérimentation n’essaime pas », faute de moyens, a réagi le président du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, Mathieu Klein.
Le gouvernement a également « besoin » des CCAS « pour éradiquer la faim et la malnutrition qui tenaillent les enfants », la « honte de notre société de consommation » selon le Premier ministre. Mais il n’était plus là pour entendre le témoignage d’une élue de Mayotte expliquer quelques minutes plus tard que les initiatives du plan pauvreté dans ce domaine – comme la tarification sociale à la cantine ou les petits déjeuners à l’école – paraissaient décalées pour ce département français où « il n’existe aucune crèche municipale », ni « de réfectoire » ni « de cantine dans les écoles ». La présidente de l’Unccas, Joëlle Martinaux, a, elle, en revanche, saisi la balle au bond pour assurer que l’Unccas serait « aux côtés des territoires ultramarins », pour « pointer ce qu’il faut rétablir pour l’égalité des territoires ».
Retour à l’emploi
Le gouvernement a « encore besoin » des CCAS pour décrire l’accompagnement requis dans les parcours de retour à l’emploi, dans une nouvelle concertation lancée en janvier 2019. Le Premier ministre les a enfin « invités » à prendre part à la concertation sur la dépendance que vient de lancer la ministre des Solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, qui l’accompagnait à Nantes. « Nous avons besoin d’une politique et de financements considérables et pérennes pour que la société globalement s’adapte dans le temps au vieillissement » a-t-il brièvement précisé. Plus directe, la maire de Nantes, Johanna Rolland, dans son mot de bienvenue, a dit espérer « que cette concertation (permette) d’aboutir à des propositions fortes et ambitieuses pour nos aînés mais aussi pour le personnel qui les accompagne ». La responsabilité de l’Etat sur l’accueil des migrants a fait l'objet d'une autre interpellation répétée de cette première journée de congrès. Les 900 congressistes, élus aux affaires sociales, maires, directeurs de CCAS ou CIAS sont réunis encore aujourd’hui sur le thème du « voyage au centre de l’action sociale ».
E.S
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