Le resserrement des marges budgétaires des collectivités «commence à ressembler à un étranglement qui peut impacter la croissance», estime André Laignel, secrétaire général de l'AMF

«Les collectivités locales subissent le supplice du garrot», estime André Laignel, après la réunion, hier 1er juillet, du Comité des finances locales (CFL) - voir nos autres infos de ce jour. Réélu président de l’Observatoire des finances locales, organe du CFL, le secrétaire général de l’Association des maires de France a diffusé un communiqué où il précise qu’en présentant le 13ème rapport de l’Observatoire, il a insisté sur «les causes de préoccupation, voire d’inquiétude qui marquent ce début de mandat pour les collectivités récemment renouvelées: écart croissant entre la faible évolution des dotations et la reprise d’une inflation soutenue, hausse des coûts dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, mises aux normes environnementales ou engagements vis-à-vis du logement ou du handicap qui sont lourds d’implications budgétaires.» Le maire d’Issoudun a rappelé le besoin de financement des administrations publiques locales à hauteur de 7,2 milliards d’euros, en regard d’un investissement de 45,1 milliards d’euros. En conclusion, il a «centré son analyse financière sur la dette des collectivités locales qui représente seulement 11% de la dette publique et qui est uniquement consacrée à l’investissement», déclarant que le resserrement des marges «commence à ressembler à un étranglement qui peut impacter la croissance.» Rappelant que le CFL a «pour rôle» la répartition de la dotation globale de fonctionnement et de «proposer des solutions afin de permettre une meilleure gestion des finances publiques», il indique qu’il «veillera à ce que la nécessaire amélioration des finances de l’Etat ne se fasse pas par de nouveaux transferts de charges sur les communes et au détriment des contribuables locaux.»

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