Édition du lundi 27 avril 2015
Le regard des Français sur les quartiers sensibles se durcit
Les Français portent un jugement assez sévère sur les quartiers en difficulté. Ils sont ainsi plus nombreux qu’il y a cinq ans à associer ces quartiers à des images négatives telles la délinquance (92 % des personnes interrogées) et le chômage (94 %). En cinq ans, la proportion des Français qui pensent que l’on en fait trop pour les banlieues progresse de 11 %.
Ces résultats sont issus d’une étude du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) réalisée en janvier 2014 à la demande de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (ACSE) juste avant sa fusion au sein du Commissariat général à l’égalité des territoires. L’étude, qui portait sur l’évolution du regard sur les quartiers sensibles et les discriminations entre 2009 et 2014, a été rendue publique ce mois-ci.
Même si 78 % des Français se disent préoccupés par les quartiers sensibles, l’intérêt qu’ils leur portent a diminué de 6 points par rapport à 2009. « En même temps, le regard que portent nos concitoyens sur ces quartiers s’est durci », révèle l’étude du Crédoc. Ainsi, les Français sont moins nombreux qu’en 2009 à penser qu’il existe une forte solidarité entre les habitants de ces quartiers (51 %, - 7 points), qu’il y a de nombreuses opportunités pour monter des projets (44 % - 7 points), que les jeunes issus de ces quartiers constituent une richesse pour notre pays (43 %, - 5 points).
Parallèlement, les connotations négatives continuent de dominer : 94% des personnes interrogées pensent qu’il y a trop de chômage et 92% (+2 points) pensent que la délinquance est particulièrement présente dans ces quartiers.
Face à ce constat d’échec, 84 % des Français estiment que l’Etat devrait intervenir davantage pour améliorer la situation. Viennent en tête des mesures qui devraient être mises en place : l’aide aux élèves en difficulté scolaire (94 %) et le développement économique (86 %).
Autre évolution notable : la demande de mesures dites « sécuritaires » progresse fortement. En 2014, 82% des Français considèrent que le développement de la police de proximité serait un moyen efficace pour améliorer la situation et 76% évoquent la piste des punitions plus sévères vis-à-vis des délinquants : +7 et +5 points respectivement par rapport à 2009.
Le regard des habitants de ces quartiers « diffère assez peu de celui de l’ensemble de la population », souligne également l’étude du Crédoc. Ainsi, ils sont 81 % à répondre que les inégalités de revenus sont pour eux un sujet de préoccupation, contre 79 % pour l’ensemble de la population. De même, peu de différence non plus en ce qui concerne le traitement de la pauvreté : il s’agit d’un sujet de préoccupation pour 96 % des habitants des quartiers sensibles, contre 94 % pour l’ensemble des Français.
Télécharger l’étude du Crédoc.
Ces résultats sont issus d’une étude du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) réalisée en janvier 2014 à la demande de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (ACSE) juste avant sa fusion au sein du Commissariat général à l’égalité des territoires. L’étude, qui portait sur l’évolution du regard sur les quartiers sensibles et les discriminations entre 2009 et 2014, a été rendue publique ce mois-ci.
Même si 78 % des Français se disent préoccupés par les quartiers sensibles, l’intérêt qu’ils leur portent a diminué de 6 points par rapport à 2009. « En même temps, le regard que portent nos concitoyens sur ces quartiers s’est durci », révèle l’étude du Crédoc. Ainsi, les Français sont moins nombreux qu’en 2009 à penser qu’il existe une forte solidarité entre les habitants de ces quartiers (51 %, - 7 points), qu’il y a de nombreuses opportunités pour monter des projets (44 % - 7 points), que les jeunes issus de ces quartiers constituent une richesse pour notre pays (43 %, - 5 points).
Parallèlement, les connotations négatives continuent de dominer : 94% des personnes interrogées pensent qu’il y a trop de chômage et 92% (+2 points) pensent que la délinquance est particulièrement présente dans ces quartiers.
Face à ce constat d’échec, 84 % des Français estiment que l’Etat devrait intervenir davantage pour améliorer la situation. Viennent en tête des mesures qui devraient être mises en place : l’aide aux élèves en difficulté scolaire (94 %) et le développement économique (86 %).
Autre évolution notable : la demande de mesures dites « sécuritaires » progresse fortement. En 2014, 82% des Français considèrent que le développement de la police de proximité serait un moyen efficace pour améliorer la situation et 76% évoquent la piste des punitions plus sévères vis-à-vis des délinquants : +7 et +5 points respectivement par rapport à 2009.
Le regard des habitants de ces quartiers « diffère assez peu de celui de l’ensemble de la population », souligne également l’étude du Crédoc. Ainsi, ils sont 81 % à répondre que les inégalités de revenus sont pour eux un sujet de préoccupation, contre 79 % pour l’ensemble de la population. De même, peu de différence non plus en ce qui concerne le traitement de la pauvreté : il s’agit d’un sujet de préoccupation pour 96 % des habitants des quartiers sensibles, contre 94 % pour l’ensemble des Français.
Télécharger l’étude du Crédoc.
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