Édition du jeudi 23 novembre 2017
Le premier Forum des femmes élues avance ses propositions
Pour la première fois dans l'enceinte de son congrès, l'AMF a organisé hier un Forum sur la place des femmes dans les exécutifs locaux. A cette occasion, les femmes élues sont venues très nombreuses s'exprimer sur leur engagement politique, leurs difficultés, leurs doutes mais aussi sur leur volonté de faire progresser la parité au sein des assemblées locales. Co-animé par Cécile Gallien, maire de Vorey, Edith Gueugneau, maire de Bourbon-Lancy et Agnès Le Brun, maire de Morlaix, le Forum visait, au travers de multiples témoignages et partages d'expériences, à faire remonter un certain nombre de propositions concrètes aux instances dirigeantes de l'AMF et au gouvernement.
Bien que les femmes ne représentent aujourd'hui que 16 % des maires et 8 % des présidents d’intercommunalités, toutes les élues présentes à ce Forum se sont accordées à dire que la loi sur la parité est une avancée certaine. Beaucoup ont reconnu aussi que l'on « est venu les chercher » pour figurer parmi les candidats.
« La loi est nécessaire pour assurer une représentation égale des hommes et des femmes dans les assemblées, mais elle ne suffit pas. Il faut s'interroger également sur les mentalités et la persistance des stéréotypes dans l'attribution des délégations », a affirmé Marie-Pierre Rixain, députée de l'Essonne et présidente de la Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes de l'Assemblée nationale. « La parité signifie le partage des places mais aussi des responsabilités, a souligné Danielle Bousquet, présidente du Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes. En matière d'intercommunalité, nous avons raté la parité. La stratégie de cooptation entre les hommes continue. Il est impératif qu'il y ait une loi avant 2019 » .
Cécile Gallien, qui plaide pour une mixité en termes de sexe, d'âge et de catégories socioprofessionnelles, a défendu la notion de « sororité » et a exhorté les élues à s'entraider. La maire de Vorey, comme beaucoup d'autres élues présentes, croit aussi en la nécessité de généraliser la pratique des conseils municipaux de jeunes. « Il faut montrer aux collégiens et lycéens ce qu'est une mairie, un conseil municipal et susciter des vocations pour l'avenir », a -t-elle indiqué. Reconnaissant faire preuve d'autocensure, certaines élues locales ont eu recours à des formations, notamment à la prise de parole en public. « C'est ce que nous proposons au sein de notre association », a expliqué Alexandra Borchio-Fontimp, représentante d'Elues locales, réinventer la politique.
Formations, création d'un rendez-vous national au Congrès des maires, mise en place de parrainages, promotion de l'égalité femmes-hommes dans les territoires, vote d'une loi avant les prochaines municipales pour changer le scrutin dans les intercommunalités, etc., autant de propositions résumées par Edith Gueugneau et présentées à l'issue du Forum à François Baroin, président de l'AMF et Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes.
Se félicitant du succès de ce premier Forum, François Baroin a notamment assuré vouloir instaurer un rendez-vous annuel sur la place des femmes dans les exécutifs locaux. La secrétaire d'Etat s'est dite à l'écoute des recommandations que l'AMF pourrait faire dans ce domaine.
Hier également, deux parlementaires ont proposé que chaque commune baptise une rue du nom d’une femme (lire article ci-dessous).
Bien que les femmes ne représentent aujourd'hui que 16 % des maires et 8 % des présidents d’intercommunalités, toutes les élues présentes à ce Forum se sont accordées à dire que la loi sur la parité est une avancée certaine. Beaucoup ont reconnu aussi que l'on « est venu les chercher » pour figurer parmi les candidats.
« La loi est nécessaire pour assurer une représentation égale des hommes et des femmes dans les assemblées, mais elle ne suffit pas. Il faut s'interroger également sur les mentalités et la persistance des stéréotypes dans l'attribution des délégations », a affirmé Marie-Pierre Rixain, députée de l'Essonne et présidente de la Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes de l'Assemblée nationale. « La parité signifie le partage des places mais aussi des responsabilités, a souligné Danielle Bousquet, présidente du Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes. En matière d'intercommunalité, nous avons raté la parité. La stratégie de cooptation entre les hommes continue. Il est impératif qu'il y ait une loi avant 2019 » .
Cécile Gallien, qui plaide pour une mixité en termes de sexe, d'âge et de catégories socioprofessionnelles, a défendu la notion de « sororité » et a exhorté les élues à s'entraider. La maire de Vorey, comme beaucoup d'autres élues présentes, croit aussi en la nécessité de généraliser la pratique des conseils municipaux de jeunes. « Il faut montrer aux collégiens et lycéens ce qu'est une mairie, un conseil municipal et susciter des vocations pour l'avenir », a -t-elle indiqué. Reconnaissant faire preuve d'autocensure, certaines élues locales ont eu recours à des formations, notamment à la prise de parole en public. « C'est ce que nous proposons au sein de notre association », a expliqué Alexandra Borchio-Fontimp, représentante d'Elues locales, réinventer la politique.
Formations, création d'un rendez-vous national au Congrès des maires, mise en place de parrainages, promotion de l'égalité femmes-hommes dans les territoires, vote d'une loi avant les prochaines municipales pour changer le scrutin dans les intercommunalités, etc., autant de propositions résumées par Edith Gueugneau et présentées à l'issue du Forum à François Baroin, président de l'AMF et Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes.
Se félicitant du succès de ce premier Forum, François Baroin a notamment assuré vouloir instaurer un rendez-vous annuel sur la place des femmes dans les exécutifs locaux. La secrétaire d'Etat s'est dite à l'écoute des recommandations que l'AMF pourrait faire dans ce domaine.
Hier également, deux parlementaires ont proposé que chaque commune baptise une rue du nom d’une femme (lire article ci-dessous).
Emmanuelle Quémard
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
S'ABONNER GRATUITEMENT
NOUS ÉCRIRE
DANS L'ÉDITION DU JOUR
Intercommunalités et communes : plaidoyer pour « une agilité des territoires »
Agnès Buzyn veut utiliser les contrats locaux de santé comme des « outils de dialogue »
Deux parlementaires proposent que chaque commune baptise une rue du nom d'une femme
Retrouver une édition
Accéder au site