Édition du jeudi 6 décembre 2012
Le non-recours aux aides sociales accroît la pauvreté
Le gouvernement a remis hier son rapport sur la « pauvreté en France » - un rapport annuel instauré par la loi sur le RSA de 2008. Comme chaque année, ce rapport consacre son premier chapitre à l’évolution de la pauvreté en France. Il indique que 8,6 millions de personnes vivent en situation de pauvreté en 2010 (moins de 964 euros de revenus mensuels), soit 14,1 % de la population . Ce nombre était de 8 millions en 2007 (13,4% de la population), de 8,2 millions en 2009 (13,5% de la population).
En 2010, ce sont les inactifs et les enfants qui « contribuent le plus à l'augmentation de la pauvreté ». Comme un autre rapport sur la pauvreté des jeunes (voir ci-dessous) le souligne, ce sont les plus fragiles (jeunes, familles nombreuses ou monoparentales, personnes immigrées, personnes résidant en ZUS) qui ont été le plus affectés par la crise et le chômage. Il faut également noter que « le taux de pauvreté des femmes de plus de 75 ans recule en lien avec les revalorisations récentes du minimum vieillesse », mais qu’il « est en forte hausse pour les personnes âgées qui résident dans les zones urbaines sensibles ».
Sans surprise, le rapport observe que « l’emploi à temps plein protège contre la pauvreté en France » mais que « le phénomène de travailleurs pauvres s’installe » ; une « pauvreté laborieuse » qui témoigne aussi d'un phénomène désormais mis en avant : le non-recours aux droits et prestations. « Si notre système de solidarité permet de freiner l’augmentation des situations de pauvreté, le rapport montre toutefois que son efficacité diminue tant le non-recours aux droits est important », indique le ministère des Affaires sociales dans un communiqué de presse. A titre d'exemple : 68 % des personnes qui pourraient bénéficier du RSA activité ne le demandent pas, elles sont plus d'un tiers à ne pas demander le RSA socle. Pour lutter contre ce phénomène, le rapport met en avant certaines expériences, notamment de villes et de leurs CCAS, pour améliorer l'accès à l'information et aux droits pour les publics précaires.
En 2010, ce sont les inactifs et les enfants qui « contribuent le plus à l'augmentation de la pauvreté ». Comme un autre rapport sur la pauvreté des jeunes (voir ci-dessous) le souligne, ce sont les plus fragiles (jeunes, familles nombreuses ou monoparentales, personnes immigrées, personnes résidant en ZUS) qui ont été le plus affectés par la crise et le chômage. Il faut également noter que « le taux de pauvreté des femmes de plus de 75 ans recule en lien avec les revalorisations récentes du minimum vieillesse », mais qu’il « est en forte hausse pour les personnes âgées qui résident dans les zones urbaines sensibles ».
Sans surprise, le rapport observe que « l’emploi à temps plein protège contre la pauvreté en France » mais que « le phénomène de travailleurs pauvres s’installe » ; une « pauvreté laborieuse » qui témoigne aussi d'un phénomène désormais mis en avant : le non-recours aux droits et prestations. « Si notre système de solidarité permet de freiner l’augmentation des situations de pauvreté, le rapport montre toutefois que son efficacité diminue tant le non-recours aux droits est important », indique le ministère des Affaires sociales dans un communiqué de presse. A titre d'exemple : 68 % des personnes qui pourraient bénéficier du RSA activité ne le demandent pas, elles sont plus d'un tiers à ne pas demander le RSA socle. Pour lutter contre ce phénomène, le rapport met en avant certaines expériences, notamment de villes et de leurs CCAS, pour améliorer l'accès à l'information et aux droits pour les publics précaires.
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