Édition du jeudi 5 novembre 2015
Le niveau de vie moyen des ménages a diminué de 0,5 % en 2014, selon l'Insee
L’Insee a dévoilé hier son portrait social de la France en 2015. Au programme de cette étude annuelle, l’institut présente d’abord un éclairage sur la situation sociale des pays européens après plusieurs années de crise. Fécondité, dépenses de santé, marché du travail et conditions des travailleurs précaires sont passés au crible. On notera que la France semble moins affectée que certains de ses voisins comme l’Espagne, la Grèce ou le Portugal.
La publication décortique aussi les politiques fiscales et sociales en France, à commencer par les réformes votées pour 2014. Première confirmation : ce sont bien les classes supérieures et moyennes qui ont porté l’essentiel du poids des hausses d’impôts de ces dernières années. « Les réformes des prestations et prélèvements intervenues en 2014 pénalisent les 50% des ménages les plus aisés et épargnent les 10% les plus modestes », explique l’Insee. Mais ces politiques ont eu pour conséquences de diminuer le niveau de vie de l’ensemble des ménages, qu’ils soient modestes ou aisées. En effet, l’Insee relève que « les nouvelles mesures sociales et fiscales intervenues en 2014 diminuent le niveau de vie moyen des ménages de 0,5 % ». Hausse de l’impôt sur le revenu des plus aisés et relèvement du taux de cotisation retraite sont les deux principaux facteurs de cette situation. Toutefois, dans le détail, l’Insee souligne aussi que les ménages les plus pauvres ont vu leur niveau de vie moyen légèrement augmenter. Résultat, les inégalités sont « légèrement » réduites. Les compensations en faveur des ménages modestes comme « la réduction exceptionnelle d’impôt sur le revenu et les revalorisations exceptionnelles de certaines prestations » sont au cœur de cette tendance pour l’Insee.
Pour compléter ce tableau, l’Insee a étudié le sentiment d’aisance financier des ménages (sur des données de 2011). L’étude indique ainsi que 18 % d’entre eux, en France métropolitaine, estiment « qu'ils y arrivent difficilement » et 43 % que leur budget « est juste et qu'il faut faire attention ». À l’opposé, 29 % des ménages déclarent que « ça va » et seuls 10 % se sentent « à l’aise financièrement ». Si malgré la crise économique, le sentiment d’aisance financière reste stable entre générations sur la période 1979-2011, la situation est différente pour les plus pauvres. En effet, « 70 % des ménages qui se sentent en difficulté financièrement ont vu leur niveau de vie se détériorer au cours des cinq dernières années ». Pour ces familles, les postes de dépenses prioritaires sont le logement et l’alimentation, qui représentent 40% de leur budget.
Enfin, l’étude propose un focus sur le rôle des déterminants économiques dans l’entrée dans la fonction publique de l’État. Alors que le nombre de postes offerts aux concours externes recule depuis 2003, l’Insee note que les candidats sont de plus en plus diplômés. Par ailleurs, « en période de chômage élevé, un plus grand nombre de candidats se présente aux concours », notamment pour les catégories B, C et les concours d’enseignants.
En annexe, l’étude de l’Insee propose une centaine de pages de données statistiques sur la démographie, le marché du travail, le niveau et la qualité de vie des Français.
La publication décortique aussi les politiques fiscales et sociales en France, à commencer par les réformes votées pour 2014. Première confirmation : ce sont bien les classes supérieures et moyennes qui ont porté l’essentiel du poids des hausses d’impôts de ces dernières années. « Les réformes des prestations et prélèvements intervenues en 2014 pénalisent les 50% des ménages les plus aisés et épargnent les 10% les plus modestes », explique l’Insee. Mais ces politiques ont eu pour conséquences de diminuer le niveau de vie de l’ensemble des ménages, qu’ils soient modestes ou aisées. En effet, l’Insee relève que « les nouvelles mesures sociales et fiscales intervenues en 2014 diminuent le niveau de vie moyen des ménages de 0,5 % ». Hausse de l’impôt sur le revenu des plus aisés et relèvement du taux de cotisation retraite sont les deux principaux facteurs de cette situation. Toutefois, dans le détail, l’Insee souligne aussi que les ménages les plus pauvres ont vu leur niveau de vie moyen légèrement augmenter. Résultat, les inégalités sont « légèrement » réduites. Les compensations en faveur des ménages modestes comme « la réduction exceptionnelle d’impôt sur le revenu et les revalorisations exceptionnelles de certaines prestations » sont au cœur de cette tendance pour l’Insee.
Pour compléter ce tableau, l’Insee a étudié le sentiment d’aisance financier des ménages (sur des données de 2011). L’étude indique ainsi que 18 % d’entre eux, en France métropolitaine, estiment « qu'ils y arrivent difficilement » et 43 % que leur budget « est juste et qu'il faut faire attention ». À l’opposé, 29 % des ménages déclarent que « ça va » et seuls 10 % se sentent « à l’aise financièrement ». Si malgré la crise économique, le sentiment d’aisance financière reste stable entre générations sur la période 1979-2011, la situation est différente pour les plus pauvres. En effet, « 70 % des ménages qui se sentent en difficulté financièrement ont vu leur niveau de vie se détériorer au cours des cinq dernières années ». Pour ces familles, les postes de dépenses prioritaires sont le logement et l’alimentation, qui représentent 40% de leur budget.
Enfin, l’étude propose un focus sur le rôle des déterminants économiques dans l’entrée dans la fonction publique de l’État. Alors que le nombre de postes offerts aux concours externes recule depuis 2003, l’Insee note que les candidats sont de plus en plus diplômés. Par ailleurs, « en période de chômage élevé, un plus grand nombre de candidats se présente aux concours », notamment pour les catégories B, C et les concours d’enseignants.
En annexe, l’étude de l’Insee propose une centaine de pages de données statistiques sur la démographie, le marché du travail, le niveau et la qualité de vie des Français.
E.D.
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