Le ministre de la Fonction publique prêt à une effort salarial pour les fonctionnaires « les plus mal lotis »

Le ministre de la Fonction publique Renaud Dutreil a fait savoir dans un courrier adressé ce lundi aux fédérations de fonctionnaires qu'il présentera une "esquisse" de "mesures salariales concrètes" le 8 décembre prochain, "à partir desquelles pourront se nouer" des négociations. Les syndicats, qui exigeaient des négociations avant la fin de cette semaine, marquée par le vote du budget 2005, devaient se réunir lundi après-midi pour décider d'une "position commune". Dans sa lettre, rendue publique lundi en fin de matinée, M. Dutreil propose également aux syndicats une rencontre le 23 novembre pour "répondre aux réserves" qu'ils ont formulé concernant les chiffres présentés par le gouvernement lors d'une première réunion le 8 novembre. Selon ces chiffres, le pouvoir d'achat des fonctionnaires a augmenté en 2003 et 2004, ce que contestent les fédérations qui exigent une revalorisation globale de 5%. Les syndicats avaient d'ailleurs refusé, dès le 8 novembre, de discuter sur la base des documents gouvernementaux, et menacé de boycotter les prochaines rencontres. Dans une entretien accordé au « Télégramme de Brest », le ministre a précisé ce week-end qu’il est « prêt » à des « efforts salariaux pour les fonctionnaires les plus mal lotis » mais qu’il juge impossible de satisfaire les revendications salariales des syndicats qui coûteraient 10 milliard d’euros. L’équivalent, selon lui, de »50% de la TIPP en 2005 », « de 20% de l’impôt sur le revenu » ou encore « de 7% de la TVA ».

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