Édition du vendredi 13 janvier 2006
Le ministre de l'Intérieur se fixe pour objectif une baisse de 3% de la délinquance en 2006
Le ministre de l'Intérieur s'est assigné jeudi pour objectif une baisse supplémentaire de 3% de la délinquance en 2006, après une année 2005 marquée par une réduction de 1,3%.
«Pour 2006, j'ai fixé comme objectif global aux services une baisse supplémentaire de 3% de la délinquance», a-t-il annoncé lors de ses voeux à la presse. Cela représenterait une baisse totale de 11% sur quatre ans, a-t-il précisé.
En 2005, «pour la troisième année consécutive», la délinquance générale aurait baissé de 1,3% et la délinquance de voie publique de 4,75%, selon le ministre. Il a calculé que depuis l'arrivée de la droite au pouvoir en 2002, la délinquance générale aurait donc reculé de 8,2% et la délinquance de voie publique de 20%, ce qui aurait selon lui «permis d'éviter 765.000 victimes».
Quant aux violences aux personnes, qui représentent 10% de la délinquance générale, elles «augmentent globalement», en raison selon lui de la dénonciation plus fréquente des violences au sein des familles. Elles seraient élucidées dans 57% des cas. Cependant, a souligné le ministre, «les plus graves des violences contre les personnes sont en baisse»: les violences sexuelles et les homicides auraient reculé de 9% et les vols à main armée de 12%, a-t-il rapporté.
Toujours en 2005, le taux d'élucidation des crimes et délits aurait atteint 33,2%, contre 26,3% en 2002. «Lorsque que je suis devenu ministre de l'Intérieur en 2002, on retrouvait grosso modo un coupable sur quatre. Cette année, on a retrouvé un coupable sur trois», s'est-il félicité, souhaitant porter le taux d'élucidation à 35% en 2006.
Enfin, le locataire de la place Beauvau a précisé ses projets, à commencer par la question de la délinquance des mineurs. A cet égard, il a de nouveau posé la question de l'ordonnance du 2 février 1945, qui organise les rapports des mineurs avec la justice. Selon lui, elle «aboutit de fait à l'impunité dans de trop nombreux cas». «Il faut être réaliste. Les mineurs d'aujourd'hui ne sont plus ceux qui étaient visés par l'ordonnance de 1945», a-t-il fait valoir.
Se défendant de vouloir «envoyer les mineurs en prison», il a avancé plusieurs pistes. Il a proposé «que les mineurs délinquants comparaissent dans des délais très brefs, voire immédiatement lorsque les circonstances de l'infraction sont claires» et «qu'ils reçoivent systématiquement une réponse» après «un acte délictuel». Il a aussi préconisé de «diversifier la gamme des décisions à la disposition du juge: placement en internat, sanction éducative, centre d'éducation adapté, rappel à la loi, réparation». Il faut «remplace(r) la succession sans fin des admonestations qui ne servent à rien», a-t-il dit.
Vivement attaqué par la gauche sur les actes de violence et de vandalisme commis au matin du 1er janvier dans un train Nice-Lyon, le ministre s'est dit «parfaitement conscient du choc qu'a provoqué (c)e fait divers», «choc plus important que la réalité de ce qui s'est passé». «J'aurai l'occasion de me rendre dans ce TER pour annoncer un certain nombre de mesures», a-t-il dit.</scr
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