Édition du jeudi 6 juillet 2017
Le maire, seul élu en qui les Français ont réellement confiance
Les maires restent les élus en qui les Français ont le plus confiance. Lorsqu’on les interroge sur leur degré de confiance dans les différentes institutions, 67 % des Français placent en effet le maire largement en tête devant les autres élus locaux. Et cette confiance ne fait que croître, les maires gagnant 4 points par rapport à 2016. En fait, ce regain de confiance bénéficie à l’ensemble de la classe politique locale, conseillers départementaux et régionaux affichant respectivement une hausse de 8 et de 7 points.
Ces chiffres sont issus de la cinquième vague de l’enquête réalisée par l’Ipsos pour Le Monde, la Fondation Jean Jaurès et Sciences Po qui recueille chaque année le jugement des Français sur les institutions, la vie politique, le système économique et social ou encore le rapport entre religion et laïcité.
Cette vague 5 de l’enquête « fractures françaises » témoigne même d’un regain de confiance pour la plupart des institutions politiques. Ainsi, l’Union européenne gagne 14 points avec 41 % de Français déclarant lui faire confiance, contre 27 % en 2016. L’Assemblée nationale gagne aussi quelques points avec 35 % de réponses positives contre 27 % l’an dernier. Les députés, quant à eux, affichent 12 points de plus qu’en 2016, avec 33 % de réponses positives. Cela s’améliore aussi pour les sénateurs qui passent de 27 % d’indice de confiance en 2016 à 35 % en 2017 (plus 8 points).
A noter cependant qu’hormis les maires qui dépassent haut la main les 50 % d’opinions favorables, tous les autres représentants des institutions restent en dessous de la ligne de flottaison, voire largement en dessous, pour les partis politiques qui inspirent confiance à seulement 12 % de Français.
Trois institutions régaliennes s’en tirent plutôt bien aussi, la police avec 85 % de réponses positives, l’armée avec 84 % et l’école avec 79 %. La justice, en revanche, atteint à peine 52 % d’opinions favorables, en légère hausse quand même par rapport à 2016 (+3 points). Interrogés pour la première fois sur le degré de confiance qu’ils accordaient à la présidence de la République, les Français semblent plus que partagés avec 44 % de réponses positives.
Si les Français affichent une plus grande confiance vis-à-vis des institutions, ils sont à l’inverse beaucoup plus critiques sur le fonctionnement du système politique et la classe politique elle-même. Si leurs jugements sur cette dernière « se décrispent, ils restent très largement négatifs », constatent les auteurs de l’étude. Ainsi, trois Français sur quatre (76 %) estiment que le système démocratique fonctionne plutôt mal en France et ont l’impression que leurs idées ne sont pas bien représentées. Une explication à l’évidence majeure aux taux d’abstention record observés lors de l’élection présidentielle et plus encore lors des élections législatives du mois dernier. Hommes et femmes politiques n’ont pas, non plus, vraiment la cote aux yeux des Français : 69 % d’entre eux les jugent corrompus et 83 % estiment qu’ils agissent principalement pour leurs intérêts personnels. Même si les courbes des opinions négatives fléchissent un peu depuis un an (77 % des Français jugeaient les hommes et les femmes politiques corrompus en 2016 et 89 % estimaient qu’ils agissaient principalement pour leur intérêt), la méfiance des Français à l’égard de la classe politique reste quand même accrochée dans les cimes. En se penchant sur le détail des réponses par appartenance politique, on s’aperçoit, sans réelle surprise, que ce sont les électeurs les plus enclins au vote protestaire qui affichent la plus grande méfiance à l’égard de la classe politique. Les réponses frisent, voire dépassent, les 90 % d’opinions négatives chez les électeurs du Front national et de la France insoumise.
Il faut noter enfin que si 67 % des Français estiment que le régime démocratique est irremplaçable et que c’est le meilleur système possible (- 1 point par rapport à 2016), ils sont aussi 33 % à penser que d’autres systèmes politiques peuvent être aussi bons que la démocratie (+ 1 point par rapport à 2016).
Télécharger les résultats complets de l’enquête « fractures françaises 2017 ».
Ces chiffres sont issus de la cinquième vague de l’enquête réalisée par l’Ipsos pour Le Monde, la Fondation Jean Jaurès et Sciences Po qui recueille chaque année le jugement des Français sur les institutions, la vie politique, le système économique et social ou encore le rapport entre religion et laïcité.
Cette vague 5 de l’enquête « fractures françaises » témoigne même d’un regain de confiance pour la plupart des institutions politiques. Ainsi, l’Union européenne gagne 14 points avec 41 % de Français déclarant lui faire confiance, contre 27 % en 2016. L’Assemblée nationale gagne aussi quelques points avec 35 % de réponses positives contre 27 % l’an dernier. Les députés, quant à eux, affichent 12 points de plus qu’en 2016, avec 33 % de réponses positives. Cela s’améliore aussi pour les sénateurs qui passent de 27 % d’indice de confiance en 2016 à 35 % en 2017 (plus 8 points).
A noter cependant qu’hormis les maires qui dépassent haut la main les 50 % d’opinions favorables, tous les autres représentants des institutions restent en dessous de la ligne de flottaison, voire largement en dessous, pour les partis politiques qui inspirent confiance à seulement 12 % de Français.
Trois institutions régaliennes s’en tirent plutôt bien aussi, la police avec 85 % de réponses positives, l’armée avec 84 % et l’école avec 79 %. La justice, en revanche, atteint à peine 52 % d’opinions favorables, en légère hausse quand même par rapport à 2016 (+3 points). Interrogés pour la première fois sur le degré de confiance qu’ils accordaient à la présidence de la République, les Français semblent plus que partagés avec 44 % de réponses positives.
Si les Français affichent une plus grande confiance vis-à-vis des institutions, ils sont à l’inverse beaucoup plus critiques sur le fonctionnement du système politique et la classe politique elle-même. Si leurs jugements sur cette dernière « se décrispent, ils restent très largement négatifs », constatent les auteurs de l’étude. Ainsi, trois Français sur quatre (76 %) estiment que le système démocratique fonctionne plutôt mal en France et ont l’impression que leurs idées ne sont pas bien représentées. Une explication à l’évidence majeure aux taux d’abstention record observés lors de l’élection présidentielle et plus encore lors des élections législatives du mois dernier. Hommes et femmes politiques n’ont pas, non plus, vraiment la cote aux yeux des Français : 69 % d’entre eux les jugent corrompus et 83 % estiment qu’ils agissent principalement pour leurs intérêts personnels. Même si les courbes des opinions négatives fléchissent un peu depuis un an (77 % des Français jugeaient les hommes et les femmes politiques corrompus en 2016 et 89 % estimaient qu’ils agissaient principalement pour leur intérêt), la méfiance des Français à l’égard de la classe politique reste quand même accrochée dans les cimes. En se penchant sur le détail des réponses par appartenance politique, on s’aperçoit, sans réelle surprise, que ce sont les électeurs les plus enclins au vote protestaire qui affichent la plus grande méfiance à l’égard de la classe politique. Les réponses frisent, voire dépassent, les 90 % d’opinions négatives chez les électeurs du Front national et de la France insoumise.
Il faut noter enfin que si 67 % des Français estiment que le régime démocratique est irremplaçable et que c’est le meilleur système possible (- 1 point par rapport à 2016), ils sont aussi 33 % à penser que d’autres systèmes politiques peuvent être aussi bons que la démocratie (+ 1 point par rapport à 2016).
Christine Nemarq
Télécharger les résultats complets de l’enquête « fractures françaises 2017 ».
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