Édition du jeudi 17 juillet 2008
Le maire d'Asnières (Hauts-de-Seine) demande l'interdiction de la vente d'engins pyrotechniques aux particuliers
Le maire d'Asnières, Sébastien Pietrasanta (PS), a demandé d'interdire la vente d'engins pyrotechniques aux particuliers après qu'un commissaire de police eut été gravement blessé au cours d'affrontements avec des jeunes dans sa ville
Un commissaire de police a été gravement blessé à l'oeil dans la nuit de dimanche à lundi à Asnières-sur-Seine. Quatre jeunes majeurs devaient comparaître mardi après-midi devant le tribunal correctionnel de Nanterre pour répondre de «violences aggravées sur les forces de l'ordre».
Dans un communiqué, le maire souligne «Asnières, comme d'autres communes, avait pris un arrêté interdisant l'usage et la vente de pétards à l'occasion de la Fête nationale. Mais à quoi cela sert-il de prendre de telles mesures dans une ville, si les jeunes peuvent acheter ailleurs ces engins devenus de véritables armes par destination?», se demande le maire dans un communiqué. Sébastien Pietrasanta veut saisir le gouvernement, et plus particulièrement le ministère de l'Intérieur, pour que des «mesures d'interdiction de vente d'engins pyrotechniques au public non professionnel» soient prises.
Selon les premiers éléments de l'enquête, des affrontements ont eu lieu lundi vers 1h du matin entre une cinquantaine de jeunes, dont certains portaient des cagoules, et des forces de l'ordre. «Il y a eu un déchaînement de violence inouï, c'était un véritable climat d'insurrection», a-t-on affirmé de source judiciaire. «Les forces de l'ordre sont tombées dans un véritable guet-apens.» Les policiers auraient essuyé des tirs de fumigènes, de pétards et auraient été visés par différents projectiles. A cette occasion, un commissaire d'Asnières-sur-Seine âgé de 27 ans a été gravement blessé à l'oeil vraisemblablement par le tir d'un feu d'artifice. Il a été hospitalisé à l'Hôtel-Dieu à Paris, où il a reçu lundi la visite de la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie. Selon les médecins, le fonctionnaire pourrait perdre son oeil.
La ministère de l'Intérieur a annoncé qu'une réflexion serait engagée sur un durcissement de la législation relative à la vente de matériels pyrotechniques.
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