Édition du mercredi 22 avril 2015
Le gouvernement veut relancer les départs en colonies de vacances
Le gouvernement essaye une nouvelle fois de redorer le blason des colonies de vacances, dont la fréquentation baisse de façon régulière depuis vingt ans. Pour redonner confiance aux familles et les inciter à inscrire leurs enfants en colonies de vacances, le gouvernement a lancé lundi une campagne de communication, se voulant rassurant sur la sécurité et la qualité de l'encadrement. « En colo, j'ai confiance », « En colo, je m’amuse » sont donc les messages que veut faire passer depuis lundi le ministre de la Jeunesse, Patrick Kanner. Déplorant une baisse régulière depuis 20 ans de la fréquentation des « colos », le ministre, qui s'exprimait à l'occasion du lancement officiel de la campagne "#Instantcolo" à Saint-Grégoire dans la périphérie de Rennes, a souligné que « cette désaffection touchait d'abord les enfants des familles les plus modestes ».
Pour les jeunes de familles modestes, la colonie de vacances est souvent « le seul moyen de sortir de leur quartier ». Ces enfants sont « dans une sorte d'assignation à résidence, une sorte de réclusion où le quartier devient le seul horizon », a déploré Patrick Kanner.
L’an dernier, c’est Najat Vallaud-Belkacem, alors ministre de la Jeunesse et des Sports qui avait essayé de redynamiser les colonies de vacances. La ministre envisageait alors un charte « colonies nouvelle génération » (lire Maire info du 8 juillet 2014).
Un an auparavant, c’est une mission parlementaire qui s’était penchée sur ce sujet et avait constaté un « effondrement » de la fréquentation des colonies de vacances depuis le « pic » atteint en 1995. Au moment de cet âge d'or, le taux de départs des 5-19 ans en séjours collectifs de vacances de plus de cinq nuits atteignait 14%. En 2011, il avait quasiment diminué de moitié, s’établissant à 7,5%.
En cause, selon la mission parlementaire : des coûts variant de 400 à 600 euros par enfant en moyenne par semaine, « devenus trop chers pour les classes moyennes ». Les députés attribuaient cette hausse des prix notamment « à une montée en gamme de l’offre faite aux familles les plus aisées » pour pallier la désaffection des millieux modestes pour ce type de séjours. En cause, selon leur rapport, la réorientation des aides sociales au départ en colonies, plus que la hausse des prix en elle-même.
Présidente de cette mission parlementaire, Annie Genevard, députée-maire de Morteau, a appelé hier le gouvernement « à s’intéresser aux classes moyennes qui sont aujourd’hui de plus en plus paupérisées et n’ont plus la possibilité d’envoyer leurs enfants en colonies de vacances ». « Tant que l’on ne reconquérera pas les classes moyennes, on ne redonnera pas aux colonies la vocation de mixité sociale qu’elles avaient au départ », explique-t-elle ce matin à Maire info. Pour y arriver, la mission proposait notamment d’augmenter la distribution des chèques-vacances aux salariés des petites entreprises avec les mêmes exonérations fiscales et sociales que celles dont bénéficient les comités d’entreprises. « L’opération de communication, qui était l’une de nos préconisations, va dans le bon sens mais cela ne suffira pas si l’on ne s'attaque pas aux causes structurelles à l’origine de la désaffection des colonies de vacances », ajoute Annie Genevard.
Lundi, dans la banlieue de Rennes, le ministre de la Jeunesse s’est voulu aussi rassurant sur les risques d’accidents. Même si le « le risque zéro n'existe pas », Patrick Kanner a assuré que « les intoxications alimentaires » sont « rarissimes » et qu'il y a « bien moins » de noyades en colonies « que dans les piscines familiales ». « Mon exigence est totale, tant concernant la sécurité des enfants que la qualification des animateurs et leur moralité », a-t-il également affirmé, insistant sur le fait que les 250 000 professionnels du secteur étaient soumis au système d'information relatif aux accueils de mineurs (SIAM), créé en 2012. Tous passent par le tamis de « trois fichiers croisés, a-t-il dit. Aucun animateur ne peut passer au travers ».
En 2014, les colonies de vacances ont attiré plus de 1,3 million d’enfants, contre 1,5 million il y a cinq ans.
Télécharger le rapport sur l'accessibilité des jeunes aux séjours collectifs et de loisirs.
Pour les jeunes de familles modestes, la colonie de vacances est souvent « le seul moyen de sortir de leur quartier ». Ces enfants sont « dans une sorte d'assignation à résidence, une sorte de réclusion où le quartier devient le seul horizon », a déploré Patrick Kanner.
L’an dernier, c’est Najat Vallaud-Belkacem, alors ministre de la Jeunesse et des Sports qui avait essayé de redynamiser les colonies de vacances. La ministre envisageait alors un charte « colonies nouvelle génération » (lire Maire info du 8 juillet 2014).
Un an auparavant, c’est une mission parlementaire qui s’était penchée sur ce sujet et avait constaté un « effondrement » de la fréquentation des colonies de vacances depuis le « pic » atteint en 1995. Au moment de cet âge d'or, le taux de départs des 5-19 ans en séjours collectifs de vacances de plus de cinq nuits atteignait 14%. En 2011, il avait quasiment diminué de moitié, s’établissant à 7,5%.
En cause, selon la mission parlementaire : des coûts variant de 400 à 600 euros par enfant en moyenne par semaine, « devenus trop chers pour les classes moyennes ». Les députés attribuaient cette hausse des prix notamment « à une montée en gamme de l’offre faite aux familles les plus aisées » pour pallier la désaffection des millieux modestes pour ce type de séjours. En cause, selon leur rapport, la réorientation des aides sociales au départ en colonies, plus que la hausse des prix en elle-même.
Présidente de cette mission parlementaire, Annie Genevard, députée-maire de Morteau, a appelé hier le gouvernement « à s’intéresser aux classes moyennes qui sont aujourd’hui de plus en plus paupérisées et n’ont plus la possibilité d’envoyer leurs enfants en colonies de vacances ». « Tant que l’on ne reconquérera pas les classes moyennes, on ne redonnera pas aux colonies la vocation de mixité sociale qu’elles avaient au départ », explique-t-elle ce matin à Maire info. Pour y arriver, la mission proposait notamment d’augmenter la distribution des chèques-vacances aux salariés des petites entreprises avec les mêmes exonérations fiscales et sociales que celles dont bénéficient les comités d’entreprises. « L’opération de communication, qui était l’une de nos préconisations, va dans le bon sens mais cela ne suffira pas si l’on ne s'attaque pas aux causes structurelles à l’origine de la désaffection des colonies de vacances », ajoute Annie Genevard.
Lundi, dans la banlieue de Rennes, le ministre de la Jeunesse s’est voulu aussi rassurant sur les risques d’accidents. Même si le « le risque zéro n'existe pas », Patrick Kanner a assuré que « les intoxications alimentaires » sont « rarissimes » et qu'il y a « bien moins » de noyades en colonies « que dans les piscines familiales ». « Mon exigence est totale, tant concernant la sécurité des enfants que la qualification des animateurs et leur moralité », a-t-il également affirmé, insistant sur le fait que les 250 000 professionnels du secteur étaient soumis au système d'information relatif aux accueils de mineurs (SIAM), créé en 2012. Tous passent par le tamis de « trois fichiers croisés, a-t-il dit. Aucun animateur ne peut passer au travers ».
En 2014, les colonies de vacances ont attiré plus de 1,3 million d’enfants, contre 1,5 million il y a cinq ans.
C.N. (avec Afp)
Télécharger le rapport sur l'accessibilité des jeunes aux séjours collectifs et de loisirs.
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