Édition du jeudi 22 janvier 2015
Le gouvernement va cofinancer des gilets pare-balles pour les policiers municipaux
À la sortie du Conseil des ministres, le Premier ministre, Manuel Valls, a dévoilé hier la liste des premières mesures que le gouvernement va prendre pour lutter contre les menaces terroristes. Il a en particulier annoncé que, comme l’avait demandé vendredi 16 janvier le président de l’AMF, François Baroin, l’État va « subventionner l’acquisition par les communes d’équipements de protection et de gilets pare-balles pour les policiers municipaux qui ont droit à une plus grande protection ».
Le montant et les modalités de ce co-financement ne sont pas encore connus. Peut-être le dispositif qui a brièvement vu le jour en 2012 – une subvention dans le cadre du Fonds interministériel de prévention de la délinquance – sera-t-il réactivé ? On le saura certainement lundi prochain, au sortir de la réunion tripartite entre le ministère de l’Intérieur, l’AMF et les syndicats de policiers municipaux, qui sera consacrée entre autres à cette question. Hier soir, l’AMF indiquait « attendre la rencontre tripartite en présence du ministre de l’Intérieur pour avoir des précisions sur l’enveloppe et les modalités » de ce co-financement. Côté syndicats, on réclame toujours l’armement systématique des policiers municipaux, ce que ne semble pas souhaiter jusqu’à présent le gouvernement et auquel s’oppose l’AMF estimant que « l’armement doit rester conditionné par la demande du maire, en fonction des missions exercées, des lieux et des horaires d’intervention, et soumis à l’approbation du préfet ».
Manuel Valls a par ailleurs annoncé ou confirmé hier d’autres mesures, en particulier le renforcement notable des effectifs du renseignement (2 680 postes vont être créés dans les trois prochaines années, répartis sur les ministères de l’Intérieur, de la Justice, de la Défense et des Finances). 425 millions d’euros vont y être consacrés, sans que l’on sache encore en revanche où ils vont être pris, une partie de cette somme devant être consacrée au renforcement de la protection des policiers nationaux et municipaux et des gendarmes. Manuel Valls a aussi dévoilé hier un chiffre inquiétant : il y aurait selon lui quelque « 3 000 personnes à surveiller » dans la mouvance islamiste radicale… ce qui est supérieur aux effectifs actuels des personnels du renseignement susceptibles d’en assurer la surveillance.
Sur le terrain législatif, un « projet de loi sur le renseignement » sera présenté au Parlement « début avril », a déclaré Manuel Valls, qui a rappelé que le dernier texte sur le sujet date de 1991, c’est-à-dire « avant l’arrivée d’internet ».
Le gouvernement souhaite également mettre l’accent sur la prévention de la radicalisation : comme cela avait été annoncé presqu’au lendemain des attentats, des « quartiers dédiés aux seuls détenus radicalisés » vont être créés dans les prisons – ils seront au nombre de cinq. Le nombre d’aumôniers de prison musulmans va être porté à soixante (soit une augmentation de 30 %). Prélevés sur le Fonds interministériel de prévention de la délinquance – dont ce n'est pas la vocation première – 60 millions d’euros vont être consacrés, pour la première fois, à « la prévention de la radicalisation ».
Télécharger la synthèse des principales mesures.
Le montant et les modalités de ce co-financement ne sont pas encore connus. Peut-être le dispositif qui a brièvement vu le jour en 2012 – une subvention dans le cadre du Fonds interministériel de prévention de la délinquance – sera-t-il réactivé ? On le saura certainement lundi prochain, au sortir de la réunion tripartite entre le ministère de l’Intérieur, l’AMF et les syndicats de policiers municipaux, qui sera consacrée entre autres à cette question. Hier soir, l’AMF indiquait « attendre la rencontre tripartite en présence du ministre de l’Intérieur pour avoir des précisions sur l’enveloppe et les modalités » de ce co-financement. Côté syndicats, on réclame toujours l’armement systématique des policiers municipaux, ce que ne semble pas souhaiter jusqu’à présent le gouvernement et auquel s’oppose l’AMF estimant que « l’armement doit rester conditionné par la demande du maire, en fonction des missions exercées, des lieux et des horaires d’intervention, et soumis à l’approbation du préfet ».
Manuel Valls a par ailleurs annoncé ou confirmé hier d’autres mesures, en particulier le renforcement notable des effectifs du renseignement (2 680 postes vont être créés dans les trois prochaines années, répartis sur les ministères de l’Intérieur, de la Justice, de la Défense et des Finances). 425 millions d’euros vont y être consacrés, sans que l’on sache encore en revanche où ils vont être pris, une partie de cette somme devant être consacrée au renforcement de la protection des policiers nationaux et municipaux et des gendarmes. Manuel Valls a aussi dévoilé hier un chiffre inquiétant : il y aurait selon lui quelque « 3 000 personnes à surveiller » dans la mouvance islamiste radicale… ce qui est supérieur aux effectifs actuels des personnels du renseignement susceptibles d’en assurer la surveillance.
Sur le terrain législatif, un « projet de loi sur le renseignement » sera présenté au Parlement « début avril », a déclaré Manuel Valls, qui a rappelé que le dernier texte sur le sujet date de 1991, c’est-à-dire « avant l’arrivée d’internet ».
Le gouvernement souhaite également mettre l’accent sur la prévention de la radicalisation : comme cela avait été annoncé presqu’au lendemain des attentats, des « quartiers dédiés aux seuls détenus radicalisés » vont être créés dans les prisons – ils seront au nombre de cinq. Le nombre d’aumôniers de prison musulmans va être porté à soixante (soit une augmentation de 30 %). Prélevés sur le Fonds interministériel de prévention de la délinquance – dont ce n'est pas la vocation première – 60 millions d’euros vont être consacrés, pour la première fois, à « la prévention de la radicalisation ».
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