Édition du mardi 20 mai 2003
Le Conseil supérieur de la fonction publique territoriale examine le projet de réforme des retraites
Le Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT) devait se prononcer ce mardi matin sur le projet de réforme des retraites.
Présenté hier au Conseil supérieur de la fonction publique de l'Etat par le ministre de tutelle, Jean-Paul Delevoye, le projet a été rejeté par les fédérations CGT, FO, FSU et Unsa. La CFDT a voté pour, la CFTC et la CGC se sont abstenues.
Hier, les fonctionnaires ont fait grève et manifesté en masse dans toute la France pour "la défense des retraites et du service public", avant la manifestation nationale qui rassemblera salariés du public et du privé dimanche, à Paris.
Selon la direction de la police nationale, 335 000 personnes ont manifesté dans toute la France. Une estimation provisoire de la CGT faisait état d'au moins 382 000 manifestants dans le pays.
A Paris, sous la pluie, le cortège a rassemblé 100 000 personnes selon les organisateurs, 38 000 selon la police, pour réclamer l'ouverture de "négociations" sur la réforme des retraites. Mais de nombreux manifestants réclamaient le retrait pur et simple du projet de loi.
Le mouvement a touché tous les secteurs de la fonction publique, notamment l'éducation nationale et la santé, où les personnels ont exprimé un malaise qui déborde largement le cadre des retraites.
Dans l'éducation nationale, selon le ministère, la grève a moins mobilisé lundi, pour comparaison avec la précédente journée d'action le 13 mai, avec des taux de participation de 37% à 52% chez les enseignants et de 21,86% chez les personnels non-enseignants.
Les organisations syndicales, qui ont avancé des taux de grévistes compris entre 60% et 75%, doivent être reçues à partir de mardi par le ministre Luc Ferry. Les syndicats ont mis l'accent sur le phénomène de grève reconductible entamée en avril, qui touche plus de 80 départements et quelque 2 500 établissements du second degré (collèges et lycées) selon le SNES.
Des examens de BEP, de CAP et de BTS ont été perturbés lundi par la grève dans quatre lycées toulousains, une situation que les syndicats ont déplorée.
Le mouvement lancé au début avril à l'éducation nationale semble maintenant faire tache d'huile parmi les acteurs de la santé, avec 25 établissements hospitaliers engagés dans des actions de grève reconductible.c=htt
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