Édition du mardi 28 juin 2005
Le Comité des régions demande la réactivation du calendrier d'adoption des perspectives financières de l'Union européenne
C'est un « profond mécontentement » que les membres de la Commission de cohésion territoriale du Comité des régions (COTER), réunis à Namur, en fin de semaine, ont tenu à exprimer dans une déclaration suite à l'échec des négociations sur les perspectives financières 2007-2013 de l'Union européenne.
Ils s'inquiètent tout d'abord du retard provoqué par le Conseil européen en repoussant toute décision sine die : il « met (ainsi) un frein au calendrier de mise en place de la nouvelle politique régionale et de cohésion qui doit constituer un élément essentiel à la relance de la construction européenne».
Reconnaissant que les données budgétaires puissent évoluer à la suite des positions exprimées par les différents États membres, les membres de cette commission tiennent à rester, selon les termes de la déclaration, «fermes sur le principe fondamental de la solidarité européenne qui constitue un élément distinct et essentiel de son intégration».
Selon Nathalie Manet (PSE), conseiller régional de la région Aquitaine, « il est à craindre que certains États membres saisissent l'opportunité de s'approprier la politique de cohésion pour financer les politiques nationales». « Le danger d'une renationalisation de la politique communautaire de cohésion est-il vraiment écarté ? », s'interroge l'élue française.
La préservation et le renforcement de la solidarité européenne constituent, selon les membres de la COTER, le fondement même d'une politique de cohésion forte et performante, actrice à part entière du modèle social européen. « Ce qui distingue l'Union européenne d'autres projets d'intégration régionale dans le monde, c'est précisément l'existence d'une telle politique de cohésion économique, sociale et territoriale ».
Les membres de la commission se sont dits également convaincus que « la politique de cohésion est le meilleur moyen de réduire les disparités économiques et sociales au sein de l'Union, justifiant par là son financement».
Ils redoutent que tout retard de programmation des fonds structurels pour la période 2007-2013 ait pour conséquence des dysfonctionnements financiers préjudiciables à l'efficience de la politique de cohésion, en particulier dans les régions les plus pauvres. « C'est pourquoi l'Union doit absolument se donner les moyens de réactiver le calendrier d'adoption de ses perspectives financières et, par là même, celui des règlements relatifs à la politique régionale et de cohésion », conclut la déclaration de Namur.c=http:/
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