Édition du mardi 22 septembre 2009
Le 79ème congrès de l'Assemblée des départements de France (ADF) se concentre durant deux jours sur les réformes de la taxe professionnelle et des collectivités locales
Alors que souvre, ce mardi et jusquà demain à Clermont-Ferrand, le 79ème congrès de lAssemblée des départements de France (ADF), Claudy Lebreton, son président, a insisté hier, sur le blog que vient douvrir lassociation (voir lien ci-dessous), sur la «nécessité de dialogue entre les différentes sensibilités politiques représentées» au sein de lADF.
Il exprime également «lextrême inquiétude» des responsables de départements au sujet de la réforme de la fiscalité locale, en particulier la suppression de la taxe professionnelle «qui plongera les départements dans des difficultés extrêmes pour assurer leurs missions de service public.»
Le risque, dit-il, est dassister «à une budgétisation de nos ressources au détriment de notre liberté de les fixer», et il se dit «soucieux de ne plus pouvoir assurer le pilier de la solidarité sociale dont nous avons la compétence.»
Autre sujet dinquiétude: le projet de réforme des collectivités locales qui, avec celui de la taxe professionnelle, sera au centre des débats du congrès.
Pour Claudy Lebreton, «lenjeu de ce congrès est dautant plus important quil se déroule dans un contexte encore flou. Les deux projets de loi nont toujours pas été présentés en conseil des ministres alors que le gouvernement a annoncé quils seraient une des priorités de la rentrée. Les élus doivent donc encore sen tenir aux versions communiquées cet été.»
LADF présentera par ailleurs, à loccasion de ce congrès, les résultats dune étude commandée au cabinet KPMG qui évalue les impacts financiers dune réforme de lorganisation territoriale.
«Beaucoup de réserves ont été et seront encore émises par lADF à ce sujet», commente le président Lebreton avant de préciser qu«une très forte majorité de présidents de conseils généraux est contre ces projets, tels quils ont été présentés.»
Selon le cabinet de conseil, le projet de réforme territoriale se traduit par deux conséquences directes pour les départements:
- un rapprochement entre les politiques départementales et régionales;
- le démantèlement de lensemble des compétences des départements sièges dune «métropole» (dans la version actuelle de lavant-projet de loi, EPCI de plus de 500.000 habitants).
La rationalisation des compétences est présentée comme un «vecteur déconomies déchelles» importantes par le gouvernement ce que conteste lADF - et motive ce projet de réforme. Les auteurs de létude indiquent que celle-ci a mis en évidence trois objections importantes:
«1. les surcoûts potentiels liés à lenchevêtrement des compétences concerne une assiette relativement étroite au regard de la dépense totale;
2. ces chevauchements de compétences sont liés à lexistence de financements croisés qui sont souvent initiés par lEtat lui-même et ne sont pas remis en question par lavant projet de loi;
3. le rapprochement entre départements et régions ou départements et "métropoles" pourrait se traduire par des coûts induits réels à court terme.»
De nombreuses personnalités interviendront au cours des débats, dont Gérard Larcher, président du Sénat, Didier Migaud, Gilles Carrez, Jean Arthuis et Philippe Marini, présidents et rapporteurs des commissions des finances de lAssemblée nationale et du Sénat. Le ministre de lIntérieur, Brice Hortefeux, devait clore les travaux de la matinée de ce 22 septembre.
Premières tables rondes mardi après-midi, à partir de 14h30, après la réunion des groupes politiques et lassemblée générale ordinaire. Clôture mercredi avec les représentants des deux autres associations de collectivités territoriales: Michel Charasse, sénateur du Puy de Dôme, représentant Jacques Pélissard, président de lAssociation des maires de France, et Alain Rousset, président de lAssociation des régions de France.
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